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Le chef de l’Etat semble être concentré pour l’heure sur l’exécution du Programme d’action du gouvernement. On peut se hasarder à dire que c’est pour cette raison que Patrice Talon ne fait pas encore attention aux cris stridents à lui lancés par une catégorie de jeunes et de femmes qui lui demandent de se porter candidat en 2021 bien qu’ayant sollicité un seul mandat. Le chantre de la Rupture n’a pas encore ce temps, c’est pourquoi ces appels se multiplient. Pas plus tard qu’hier, le parti Moele-Bénin acquis à sa cause, l’a choisi comme son candidat au scrutin présidentiel. Le suspense va certainement durer encore quelques semaines avant que Patrice Talon, qui n’a pas de « l’aversion pour la fonction » ne se décide. Et cette décision, quand on suit l’évolution des faits, sera sans ambages, sauf cas de force majeure. En effet, comme il est de coutume en pareille circonstance, le chef de l’Etat, pour faire volte-face quant à la parole donnée, trouvera la formule appropriée. Puisque jusque-là il n’a pas voulu taper du poing sur la table en disciplinant ses « admirateurs », on pourrait se demander si dans quelques semaines voire mois, Patrice Talon pourrait affirmer qu’il ne répond pas favorablement à l’appel de son « peuple » ? Le vent de la suscitation de la candidature devient de plus en plus fort dans le pays au point où on saurait le banaliser.
WB
