A la faveur d’une causerie organisée par l’Union de la presse francophone (Upf) vendredi, 14 août 2020, l’ancien Conseiller à la Haac, Noël Allagbada et l’acteur de la société civile, Joël Atayi-Guèdègbé ont déploré ce qu’est devenue, la presse béninoise.
« 60 ans de l’indépendance, rôle et impacts des médias du Dahomey au Bénin », c’est le thème du symposium. Pour Joël Atayi-Guèdègbé, la presse béninoise a perdu de son énergie et de sa crédibilité en grande partie. « … Parallèlement à la floraison des titres, des idées, des débats voire des enquêtes, se développait et se développe encore dans notre pays, une presse du sensationnel, une presse des injures, de la diffamation, une presse de moins en moins précise, une presse de moins en moins informative et donc de moins en moins utile à ses consommateurs voire à l’ensemble de la société. Une presse de plus en plus favorite au chantage, à la manipulation, au règlement de compte et d’une manière ou d’une autre à une forme de mercenariat de la plume » déplore-t-il avant de s’interroger sur le classement de Reporter sans frontières. « De quoi parle le classement? Fait-il référence au niveau de développement de notre pays? Plus précisément, ce classement indique-t-il que les médias ont su faire fructifier la liberté de presse qui est un élément fondamental aux principes de leurs actions? Je crois que non » lance Joël Atayi-Guèdègbé. Quant au journaliste, ancien Conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Noël Allagbada, il déplore une démission et de l’irresponsabilité de la part des professionnels des médias. Il s’est, par ailleurs, préoccupé de la situation au niveau de l’Odem. » Je sais par exemple quelque chose que moi je considère comme une de nos fiertés en tant que journaliste… Une de nos fiertés est en crise à l’heure actuelle, je veux parler de l’Odem » précise-t-il. Aux professionnels des médias de redorer alors l’image de la presse béninoise.
A.B