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Rufino d’Almeida, le maire de la Commune de Bohicon a rencontré, lundi 21 septembre 2020, les responsables des différents syndicats des gares routières. Trois sujets étaient à l’ordre du jour de cette séance présidée par le préfet du Zou, Firmin Aimé Kouton. Il s’agit du chargement hors, de la création tous azimuts des gares illégales à l’intérieur de la ville et de la pléthore de syndicats opérationnels sur les gares.
« En janvier 2020, la gare centrale de Bohicon a généré 200.000FCfa dans les caisses de la Commune. En février elle a mobilisé 198.000FCfa, en mars 359.000fCfa, en avril 195.000FCfa, en mai ces recettes ont chuté jusqu’à 22.000FCfa. En juillet, c’est la catastrophe. 12.000FCfa ont été recouvrés sur ladite gare. En août la pente est remontée pour un montant de 178.000FCfa » C’est par ce tableau très peu reluisant retraçant la courbe contributrice de la gare historique de Bohicon que l’autorité communale a décidé d’introduire la séance. A l’en croire les chargements hors parc, et la création anarchiques des gares routières en sont les réelles causes qu’il faut combattre afin d’éviter l’évasion fiscale. « Le désordre a assez duré. A partir de l’instant même, les parcs illégaux de Ouassaho et de Dako sont supprimés. Quant à celui de Zakpo, dans les tous prochains jours, il sera déplacé vers Avogbana. Les chargements hors parcs sont interdits. La gestion de la gare relève des prérogatives de la mairie et non des syndicats. A ce titre, aucun syndicat n’a plus le droit de place de ticket sur la gare. Le faire, c’est d’enfreindre à la loi et les contrevents vont répondre devant la Criet.
Je vous aime et je ne voudrais pas que vous soyez privés de votre liberté » a souligné le maire. Abondant dans le même sens, le préfet Firmin Aimé Kouton a rappelé aux invités les risques d’accidents, les pertes des objets des clients et l’insécurité des passagers qu’engendrent souvent leurs agissements. « On ne saurait tolérer pendant longtemps une telle pratique. Celui qui ne va pas se conformer à la loi me verra au dos et c’est sans ménagement » a martelé l’autorité préfectorale tout en reprécisant le rôle de chaque acteur sur une gare. De Justin Dagbémabou à Jonas Djèssouho en passant par Félix Agbahoungba, Hervé Akpakpo et Marcel Djidago tous participants, ont adhéré à la décision du maire en prenant l’engagement de s’y conformer. Selon le maire Rufino d’Almeida, l’objectif de la rencontre est de réorganiser les principaux acteurs des gares afin d’améliorer les ressources propres de la Commune qui jouent beaucoup dans l’attribution du Fadec. Un mois a été donné aux uns autres pour se conformer à la nouvelle décision. Au bout de ce délai, c’est la phase répressive qui commence avec les éléments de la police républicaine.
Fernand Kinmahou
