Marché de l’emploi et employabilité des jeunes: Le conseil du vieux villageois aux bacheliers

Mes chers enfants bacheliers, vous ne lisez pas les journaux. Mais vous êtes sur les réseaux sociaux. Pour atteindre une large cible, les journaux se sont adaptés en digitalisant leurs infos pour vous épargner des infox. Le villageois passe donc par le canal du journal Matin Libre pour vous adresser un conseil. Depuis votre réussite au bac vous avez peut-être déjà tout entendu par rapport au choix de votre filière. Nul doute que les filières de formations universitaires, surtout des facultés classiques, conduisent plus la jeunesse au chômage qu’à l’emploi. A la masse des bacheliers et des bachelières, le guide d’orientation universitaire 2020-2021 que le ministère a mis à votre disposition vous dit tout et vous renseigne sur tout sauf sur la réalité du marché de l’emploi. Le vieux villageois qui n’a jamais été brillant à l’école ne peut que s’adresser aux bacheliers moyens et passables ; la masse. A défaut d’avoir la bourse et d’être classé dans une école technique ou professionnelle à l’université, et à défaut que les parents aient des moyens financiers importants pour vous inscrire dans une université privée, les bacheliers moyens et de la classe moyenne n’ont le choix que d’aller s’inscrire à la ‘’chine populaire’’, les facultés classiques comme la Faculté de Droit et de Science Politique, la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, la Faculté des Sciences Humaines et Sociales, la Faculté des Lettres, Langues Arts et Communications, la Faculté des Sciences Techniques et autre. Le conseil du vieux villageois est prioritairement à vous, la future masse estudiantine des facultés. Le villageois pense que vous pouvez tout faire à l’université; surtout les facultés classiques sans vous souciez du marché de l’emploi. Vous pouvez faire le droit, les langues, la socio, la philo, la géo, l’agro, l’éco. Mais parallèlement, en faisant tout au campus, il faut apprendre, outre la production intellectuelle, une production manuelle ou artisanale. Un étudiant ou une étudiante peut être apprenti coiffeur ou coiffeuse en temps partiel, un mécanicien, mécanicienne auto ou moto, un électricien bâtiment ou auto, un soudeur, un éleveur, un producteur agricole ou autre, un commerçant ou commerçante, un peintre, un carreleur, un vitrier. De sorte qu’à la fin de vos études universitaires, vous puissiez faire quelque chose de pratique ou de concrets avec vos dix doigts et votre tête bien pleine de théories livresques universitaires. Un apprenti bachelier étudiant apprend vite, bien et mieux qu’un apprenti avec niveau BEPC. Le villageois parle par expérience et en toute connaissance de cause. Ce sont des activités extra estudiantines, qui deviennent après les études universitaires, des activités professionnelles si on a ‘’la chance’’ d’être au chômage. Le villageois dit bien la chance, car être un employé c’est une malchance que d’être un employeur. Avec une activité, une seule activité extra universitaire, constamment  et consciemment exercée, on a la chance de devenir un employeur. Tout comme on ne lègue point ses diplômes à sa progéniture, on n’hérite pas aussi un emploi. Mais on peut laisser en héritage son entreprise ou son business à ses ayants droits comme un Chef de l’Etat  dit avoir laisser ses sociétés à ses ayants droits. On n’est pas appelé tous à être autonome. Il faut que certains soient employés et d’autres employeurs. Donc ne suivez pas, chers bacheliers, le conseil du vieux villageois qui après son exode rural a effectué l’exode urbain. Quand on se refuse aux conseils de l’expérience, la fortune se charge de la leçon. Faites votre expérience pour devenir sage car la cagesse est l’art des expériences et l’expérience est encore le meilleur des maîtres avec cet avantage qu’elle vous donne des leçons particulières.

Fraternellement votre Vieux Villageois