Libre d’être en ligne: Les expériences des filles et des jeunes femmes sur le harcèlement en ligne

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Le rapport sur la  situation des filles dans le monde 2020 de Plan international est rendu public. Intitulé ‘’La situation des filles dans le monde’’, son lancement, c’était lundi 5 octobre 2020 à l’Infosec (Cotonou) au détour d’une conférence de presse qui a réuni le staff Plan international Bénin, jeunes, Association des bloggeurs du Bénin, journalistes de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb).

Ce rapport s’appuie sur des études qui ont été menées dans 22 pays (Allemagne, en Australie, au Bénin, au Brésil, au Canada, en Colombie, en Équateur, en Espagne, aux États-Unis, au Ghana, en Guinée, en Inde, en Indonésie, au Japon, au Kenya, au Nigeria, en Norvège, aux Pays-Bas, aux Philippines, en République dominicaine, en Thaïlande et en Zambie), pour le compte de Plan international entre le 1er avril et le 5 mai 2020. Dans ce rapport, plus de 14000 filles et jeunes femmes ont été interrogées sur leurs expériences d’utilisation de Facebook, Twitter, Instagram, Tik Tok, Snapchat, WhatsApp, WeChat, YouTube et Line. Ceci, en vue de connaître et de comprendre leurs expériences du harcèlement et des abus sur les plateformes des médias sociaux. A l’arrivée, selon le point fait par Madjidath Ouro- Djeri, plus de la moitié de ces dernières, ont été victimes de harcèlement et d’abus en ligne. En conséquence, une victime d’abus en ligne sur 4 se sent physiquement en danger. Les abus en ligne réduisent les voix des filles au silence. Les filles sont ciblées en ligne simplement parce qu’elles sont jeunes et de sexe féminin et, si elles sont engagées politiquement, handicapées ou noires, ou encore si elles s’identifient en tant que personnes LGBTIQ+, c’est encore pire.

 

Ces conclusions qui apeurent

«58 % des filles interrogées ont subi des actes de harcèlement en ligne. 42 % des filles qui se sont identifiées comme des personnes LGBTIQ+ et qui ont subi des actes de harcèlement, ont déclaré qu’elles se faisaient harceler pour cette raison. 24 %, environ une fille sur quatre, qui ont subi des actes de harcèlement, se sentent en danger physiquement, 42 % perdent leur estime de soi ou leur confiance en soi, 42 % se sentent stressées mentalement ou émotionnellement et 18% ont des difficultés», fait savoir Madjidath Ouro-Djeri. Par ailleurs, 50 % des filles ont indiqué avoir subi davantage d’actes de harcèlement en ligne que dans la rue. Le harcèlement en ligne chez les filles commence dès l’âge de 8 ans, et la majorité des filles qui se sont fait harceler la première fois avaient entre 14 et 16 ans. 37% des filles qui se sont identifiées comme appartenant à une minorité ethnique et qui ont subi des actes de harcèlement, ont déclaré qu’elles se faisaient harceler pour cette raison. 19 % des filles qui ont subi des actes de harcèlement très fréquemment ont déclaré qu’elles utilisaient moins la plateforme de médias sociaux concernée et 12 % ont indiqué qu’elles avaient complètement arrêté de l’utiliser. Et, d’après les résultats, poursuit-elle, la plateforme sur laquelle la plupart d’entre elles ont subi ces actes était Facebook (39 %), suivie d’Instagram (23 %).
«Les actes de harcèlement en ligne se présentent sous diverses formes, notamment en rabaissant une personne pour ses opinions, en proférant des menaces de violences ou en inondant un compte d’images pornographiques. Tout comme le harcèlement dans la rue, ces actes sont incessants, ils ont souvent des répercussions négatives sur le plan psychologique et peuvent déboucher sur des blessures physiques », complète Madjidath Ouro-Djeri. Pour Karl-Frederick Paul, Représentant résident de Plan international Bénin, les gouvernements et l’ensemble de la société doivent assurer un suivi rigoureux de ces abus, et les entreprises de médias sociaux doivent tirer parti de leurs compétences technologiques et de leurs ressources financières pour que la liberté des filles et des jeunes femmes en ligne soit au cœur de leurs priorités. Il s’agira pour eux, de mettre en place des mécanismes de signalement efficaces et faciles d’accès, spécifiques aux violences de genre ; tenir les auteurs responsables de leurs actes ; recueillir des données désagrégées qui tiennent compte des recoupements d’identités des filles et surveiller l’ampleur et la gravité du problème ; prendre ce problème au sérieux. D’ores et déjà, dans le cadre de la campagne ‘’Aux filles, l’égalité !’’, des filles du monde entier et leurs alliés ont écrit une lettre ouverte à Facebook, Instagram, TikTok et Twitter pour leur demander la mise en place de mesures plus fortes et plus efficaces pour signaler les abus et le harcèlement. Signez la lettre sur le : www.plan- international.org/sign-the-letter

Le lancement du rapport de Plan international Bénin a connu l’animation de panels. «Harcèlement des jeunes femmes dans les médias : constats, conséquences sur les victimes et états des lieux de la mobilisation de la société civile et surtout des organisations de femmes au Bénin» ; «Harcèlement des jeunes femmes sur les plateformes de réseaux sociaux : types de violences, procédures et mesures prévues par le Code du numérique contre les auteurs du harcèlement», successivement animés par Angela Kpeidja et Ganiath Bello. Le tout, sous la conduite de Zakiath Latoundji, Présidente de l’Upmb.

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