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L’Ecole doctorale pluridisciplinaire « Espace, Cultures et Développement » de l’Université d’Abomey-Calavi compte dans ses rangs un nouveau docteur. Il s’agit du Dg du journal l’Evénement Précis Gérard Agognon. Hier, mardi 27 octobre 2020, l’impétrant a soutenu sa thèse, au Campus numérique francophone de Cotonou, devant un jury international présidé par Cyriaque Ahodékon.
Mention très honorable avec félicitations du jury et publication. C’est le verdict qui a sanctionné le travail présenté par l’impétrant Gérard Agognon. Il porte sur le thème : « L’emprise du journalisme sur les politiques publiques : fonctions sociopolitiques de la revue de presse en langue nationale fon à Cotonou ». Cette thématique, selon le nouveau docteur, tire son essence de comment les politiques publiques utilisent les médias à travers la revue de presse en langue nationale fon pour atteindre leur objectif de faire évoluer une réforme, comment elle permet aux politiques publiques d’atteindre leur résultat. Prenant l’exemple des déguerpissements, les pistes cyclables et les grandes sensibilisations, Gérard Agognon a montré comment les politiques publiques utilisent la presse pour atteindre la grande masse, porter plus loin l’information relayée par la presse écrite. Avec un échantillon de près de 189 enquêtés, l’investigation a montré que la revue de presse en langue nationale occupe une importance capitale et les politiques l’utilisent à bon escient. « Nous avons remarqué, à l’occasion de nos recherches sur le terrain que les revues de presse en langue nationale utilisent divers genres. Il y a l’un qui est spécifique par les dictons populaires, qui par des citations ou même des exemples de faits de société pour annoncer l’information », a laissé entendre Gérard Agognon.
Pour le Directeur de thèse, le maître des conférences Mohamed Abdou, c’est une thématique nouvelle. « On oublie souvent que la presse est le 4e pouvoir. Mais ça va au-delà de ce que nous pensions. On pensait que c’est la presse en général qui avait l’emprise sur les populations mais en réalité la revue de presse en langue fon est beaucoup plus adaptée à nos réalités », a-t-il laissé entendre. Pour lui, c’est à travers les revues de presse en fon que les politiques essaient de se positionner, de marchandiser avec les journalistes pour voir comment, à travers la revue de presse en fon, on peut améliorer leurs images et à partir de là, conserver leur position.
Revenant sur le travail présenté par l’impétrant, Mohamed Abdou a souligné que le jury international a reconnu la valeur de cette thèse de doctorat. « Les populations ne lisent plus les journaux. Elles préfèrent écouter à la radio en langue imagée. Et nous nous retrouvons dedans avec les proverbes, les idiomatiques qui sont là dans. Il a une mention très honorable avec les félicitations du jury et publication de la thèse. Nous sommes allés à l’extrême », a-t-il affirmé.
Connu pour sa fidélité en amitié, le nouveau docteur a reçu le soutien de ses amis de la presse, de députés et d’anciens ministres. Tous ont salué sa qualité d’homme rassembleur et son humilité légendaire.
B.H
