3ème session de Conversation sur l’énergie en Afrique: Estelle Gbénou milite pour “l’électricité pour tous“

La 3ème session de la Conversation sur l’énergie en Afrique s’est déroulée ce mercredi, 23 décembre 2020 à Canal Olympia à Cotonou. Organisée par l’association “Le droit à l’énergie“, fondée par Estelle Florence Gbénou, ce rendez-vous d’échanges sur les enjeux et défis énergétiques en Afrique a été couplé avec la célébration de la Noël avec les écoliers de Tori-Bossito, une localité où l’électricité n’est pas disponible partout. A l’occasion, il a été projeté un documentaire réalisé sur l’accès à l’énergie dans trois pays africains…

Résolument déterminée à œuvrer pour l’accès de tous à l’énergie en Afrique, la fondatrice de l’association “Le droit à l’énergie“, Estelle Florence Gbénou continue de mobiliser des décideurs africains autour de plusieurs évènements afin de mieux cerner les défis à relever. A en croire cette dernière, la réalité est déplorable et les statistiques laissent perplexes. En effet, plus de 70% de la population n’ont pas accès à l’électricité en Afrique subsaharienne soit plus de 780 millions de personnes. Toute chose qui démontre, selon elle, que l’électrification pour tous demeure un défi entier dans cette partie du continent. Dans un documentaire intitulé “Energy 2020“ et réalisé en janvier 2020 au Bénin précisément à Tori-Bossito à quelques kilomètres de Cotonou, en Ethiopie sur le territoire Afar, une zone aride et en Tanzanie, Estelle Gbénou, doctorant et la chercheur en droit de l’énergie expose les difficultés et les réalités des populations n’ayant pas accès à l’énergie électrique. Si à Tori-Bossito, dans certains villages, il est difficile pour les apprenants d’étudier dans la soirée, les populations sont exposées à des problèmes d’insécurité, de faible alphabétisation, d’importants risques sur le plan sanitaire et environnemental. Des problèmes similaires aux réalités des populations du territoire d’Afar en Ethiopie et en Tanzanie. Une situation qui interpelle les dirigeants africains sur la nécessité d’accélérer le processus d’électrification des localités notamment les zones rurales. Ceci, pour solutionner plusieurs problèmes. Convaincue que l’absence d’énergie électrique accroit les taux d’échecs scolaires, la fondatrice de l’association “Le droit à l’énergie“ estime qu’il ne peut y avoir de la création de richesse et d’emplois sans l’énergie. A l’ère du numérique, il est évident que l’énergie électrique est plus qu’indispensable. Pour le représentant du ministre de l’énergie, la question reste une préoccupation du gouvernement béninois qui a consenti de nombreux efforts ces dernières années en matière de production, transport et distribution de l’énergie électrique. Il a, par ailleurs, évoqué des projets prévus en 2021 pour non seulement étendre le réseau électrique mais aussi électrifier des zones rurales à partir des énergies renouvelables. Au terme des échanges, les écoliers de l’école primaire de Tori-Bossito ont reçu des cadeaux des mains du père Noël.

Aziz BADAROU