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Hier, devant les députés, le chef de l’Etat n’a fait aucune annonce forte. Comme on s’y attendait, Patrice Talon a esquivé les sujets qui fâchent. De la présidentielle d’avril 2021, il a juste fait la promesse que les électeurs auront le choix entre plusieurs projets de société. Comment va-t-il s’y prendre avec la loi sur le parrainage ? On n’en saura rien. Pas plus qu’on ne saura ce qu’il pense de la dernière sortie du collectif de l’Opposition. Qu’il vous souvienne que dans une déclaration, le collectif de l’opposition, constitué de partis, mouvements et personnalités politiques, a exigé l’audit de la Lépi avant toute utilisation. De même, se basant sur les dernières décisions de la Cadhp, l’opposition estime que c’est la Constitution de 1990 qui est toujours en vigueur et qu’il ne saurait avoir une prorogation du mandat actuel du chef de l’Etat. Des exigences qui renseignent suffisamment sur la ligne que compte adopter l’opposition lors de l’élection présidentielle en vue. La réponse du chef de l’Etat était attendue. Les plus optimistes avaient même imaginé une probable main tendue afin d’éviter d’autres crises post-électorales. Mais il n’en est rien. Dans son discours, Patrice Talon s’est contenté de saluer les réformes politiques, certes douloureuses.
M.M
