A la découverte d’un rappeur de bonne souche: ‘’Agbozo’’ l’autre phénoménale du Game béninois en langue locale

Le paysage du Rap Game au Bénin s’élargit de jour en jour. Il vient d’enregistrer un autre talent qui  émerveille déjà par ses punch et flow en langue locale Fongbé. Agbozo est le nouveau Poulin de l’écurie Mind’As Industry et déjà très visible sur la plateforme ‘’Vip Zone’’ et ‘’YouTube’’.

Qui est Agbozo ?

L’artiste : Je suis Agbozo, artiste rappeur, chanteur auteur compositeur. Je suis particulièrement un rappeur de la langue fon

Qu’est-ce qui fait la  particularité de l’artiste ?

Ma particularité réside dans ma manière de saisir la langue fon. Quand je chante, j’essaie d’évoquer les adages et proverbes en fon parce que je fais assez de recherches sur tout ce qui est du patrimoine culturel.

Et au sujet de votre dernière production discographique ?

Il s’agit de mon nouveau single titré Hustler, un extrait de mon album « AGBANGBAN-HOUN » en cours. Hustler pour dire courage à tous ceux qui sont des personnes battantes, des vaillants ; car la vidéo le démontre.

En guise de perspective que pouvez-vous dire ?

Mon projet actuel est disponible en téléchargement sur les plateformes et sur Youtube. Après cela, il y a mon album qui sera bientôt bouclé avec plus de 15 titres avec un mélange de langes, de rythmes et de génération.

L’artiste a certainement une source d’inspiration…

Je ne fais pas que de la musique traditionnelle mais je m’inspire beaucoup de tout ce qui est traditionnel. Mon style vestimentaire et ma musique tirent leur source du traditionnel. Comme preuve, j’écoute les artistes tels que Alèkpéhanhou, Adjahui etc… Rien ne se crée, tout se transforme, pour dire qu’il n’y a point ce qui se fera aujourd’hui qui n’ait été auparavant.

Parlez-nous de votre album Makeit popular.

Le label Makeit popular qui fera un boom dans les années à venir, c’est un label au complet comme l’indique son nom. Nous assurons la production jusqu’à la communication. Je suis là en tant que le Directeur artistique du label. Lene’s, une signature du label va bientôt sortir son album

Votre musique nourrit elle son homme ?

L’artiste Jah Baba avait dit sur les réseaux sociaux qu’au Bénin, il y a de grands talents, de la même manière, il y a de talents.  Cette phrase en dit long. Plusieurs artistes ne sombrent pas parce qu’ils n’ont pas le talent mais parce qu’ils n’ont pas de soutien. Les gens refusent d’aider parce qu’ils pensent que tout le monde est ingrat, alors qu’ils ignorent que tout le monde n’est pas pareil. Si tout le monde était ingrat, le monde n’existerait pas. Le showbiz béninois est bizarre et si tu n’as pas un mental d’acier, tu ne peux pas tenir. La plupart de ceux avec qui j’ai commencé ont abandonné mais moi je tiens le coup et j’en paie le prix. Le showbiz, il faut faire avec ses caprices.

En thème de  déception l’artiste en a-t-il connue  au cours de ta carrière ?

Il faut croire que j’ai pris des risques pour ma carrière. C’était quand j’étais avec le groupe Raphal. On était allé sur un concert à Dassa. Suite aux promesses, on était  allé, mais le retour était un calvaire. A la gare routière, on était comme les apprentis chauffeurs. Mais étant forts, on en était sorti indemne.

TG