Bénin/Victimes de violence préélectorales: La compassion sélective du gouvernement, des institutions et du corps diplomatique

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A peine proclamé réélu par les résultats provisoires de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et de la Cour constitutionnelle et en attendant la proclamation définitive des résultats, à l’issu du scrutin du 11 avril 2021 que continue de contester une partie de la classe politique, que le Président Patrice Talon mobilise son gouvernement et les médias autour de la gestion post violences pré-électorales. Visite aux éléments des forces de sécurité et de défense blessés, déclaration d’indignation dans la presse, sorties médiatiques des ministres de l’intérieur et porte-parole du gouvernement et autres interpellations de figures marquantes de l’opposition sont au menu d’une opération de charme entreprise par le pouvoir de Cotonou et qui vise à présenter certains citoyens civils comme « les ennemis, les assaillants, les voyous » de la République.

 

Il s’agit des populations civiles des localités de Savè, Tchaourou, Parakou et Bantè principalement puis leurs présumés commanditaires à qui le gouvernement et son chef ne reconnaissent aucun droit à la désobéissance civile, pas plus qu’aux civils tombés sous les tirs à l’arme lourde des militaires, le droit à une compassion et à une assistance pour leur prise en charge sanitaire.

 Seuls les éléments des forces de sécurité et de défense ont, à en croire les déclarations officielles multipliées dans la presse locale ces derniers jours, le droit d’avoir tiré sur les populations civiles manifestant « pacifiquement » et celui d’être assistés par la République afin qu’aucune séquelle de leurs blessures ne survive aux soins.

Cet état de parti pris du gouvernement et visiblement soutenu par certains membres du corps diplomatique accrédité au Bénin dont le nouvel ambassadeur de France près le Bénin est dénoncé dans une lettre ouverte publiée ce dimanche 17 avril 2021 par deux anciens ambassadeurs béninois. Omar Arouna et Rufin Zomahoun, respectivement ancien ambassadeur du Bénin près les Etats Unis et le Japon, ont, dans leur lettre ouverte, invité leurs collègues en mission au Bénin, à se rendre, après leur visite aux éléments des forces de sécurité et de défense blessés, auprès des communautés civiles également qui comptent leurs morts et blessés auxquelles elles font face toutes seules. Alors, écrivent les deux anciens ambassadeurs dans leur lettre ouverte, « Excellences membres du corps diplomatique accrédité au Bénin, comme vous avez déjà fait le premier pas en visitant le personnel de l’armée blessé à Cotonou, avec l’espoir que vous ferez un autre pas en visitant les populations civiles blessées de Bantè, Savè, Tchaourou, Parakou, nous vous exhortons dans votre démarche à examiner les violations des droits de l’homme et la question des prisonniers politiques béninois dont la ministre Reckya Madougou, madame Garya Saka, le professeur Joël Aïvo, messieurs Alexandre Hountondji, Joseph Tamègnon, Jules Amoussouga, Thibault Ogou, Elie Djènontin, Emile Koudjo et d’innombrables autres personnes qui ont été arrêtées ou enlevées sans justification et dont le seul crime est de défendre leur droit, la liberté et la démocratie ».

 

M.M

 

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