Célébration des noces d’étain de trône à Houawé: Dah Agbossaga communie avec ses ancêtres

Dah Agbossaga a célébré, le dimanche 09 mai dernier, à son domicile à Houawé, dans la Commune de Bohicon, le 10ème anniversaire de son intronisation au trône de la collectivité Agbossaga. Ce fut l’occasion pour le haut  dignitaire, Directeur général de Archa,  d’implorer les bénédictions de ses  ancêtres en faveur du pays et de ses dirigeants.  

Consacré, chef de l’une des plus grandes et nobles collectivités de Houanwé  en 2011,  le Vénérable Dah Agbossaga a été honoré. C’était à la faveur de la commémoration des noces d’étain de son accession à la plus haute fonction traditionnelle au sein de sa collectivité. A l’occasion, plusieurs personnalités politiques et administratives ont marqué l’évènement de leur présence. Ils lui ont témoigné toute leur admiration et leur amitié pour son investissement personnel en faveur du développement de la Nation en général et des villes d’Abomey et de Bohicon en particulier. «Dah Agbossaga, depuis sa carrière professionnelle jusqu’à l’Agence de réhabilitation de la cité historique d’Abomey, Archa, il a été d’une grande utilité pour le développement sécuritaire et culturel de notre pays. Au-delà, il réalise également des œuvres caritatives au profit des démunis. En de pareille circonstance, il est quand même normal qu’on lui témoigne toute notre affection et reconnaissance», a laissé entendre Johnson Ouankpo, conseiller communal de Bohicon et président de la commission  »Coopération décentralisée et de l’intercommunalité ». Comme cet élu communal, les  différentes délégations qui ont foulé le sol de Houawé n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de ce brave et digne fils de Bohicon, la terre de Dako.  Au regard du ballet important de personnalités ayant défilé à cette célébration, le Vénérable Dah Agbossaga a estimé que les noces d’étain ont été exhaussées par les ancêtres parce qu’il n’espérait pas ce parterre d’invités. Preuve que les divinités de la collectivité ont reçu avec ferveur l’offrande qu’on leur a offerte à la veille de l’anniversaire. En effet, comme à l’accoutumée, chaque année, le chef de la collectivité s’acquittait de son devoir moral et spirituel vis-à-vis des divinités protectrices de la famille. Mais, en raison de la Covid-19, ce rituel annuel a été momentanément suspendu pour se conformer aux recommandations des autorités sanitaires. Deux ans après, les fétiches de la famille ont commencé par bouder en réclamant la libation. Au cas contraire, une malédiction va s’abattre sur la famille. Alors, pour se mettre à l’abri de la colère de ces esprits, Dah Agbossaga, en bon père de famille, a dû réunir tous les membres de la famille autour de cette cérémonie coutumière qui a pris fin le samedi dernier. Le lendemain, c’est une messe d’action de grâce qui été dite pour  invoquer la puissance du très haut sur le pays et de ses autorités à divers niveaux. Suite à la réjouissance populaire qui s’en est suivie, un spectacle de revenants  »Egoun-goun » a tenu en haleine les hôtes dans la soirée. Selon le Vénérable Dah Agbossaga, Contrôleur général de Police à la retraite,  à la fin de chaque cérémonie, il organise le culte des revenants pour se ressourcer et rendre hommage à ses aïeux dont il est le descendant légitime.

Fernand Kinmahou