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Dans sa parution du mercredi 19 mai 2021, votre journal Matin Libre, dans une production-enquête, a fait le bilan des pertes en vies humaines, des blessés et dégâts matériels enregistrés à Bantè lors des manifestations précédant la présidentielle du 11 avril au Bénin. Au nombre des blessés, un retient l’attention. Il s’agit du petit garçon de moins de trois (3) ans, Korédé Ulrich Akabaton grièvement atteint au pied. Du témoignage de son oncle, l’incident s’est produit dans la matinée du 9 avril. « Sa maman l’a mis au dos pour aller lui acheter de la bouillie à côté. Une fois là-bas, l’enfant a commencé à crier et à pleurer. Qu’est-ce qu’il y a ? De son pied giclait du sang. Pendant ce temps, on entendait au loin le crépitement des armes. Quand la maman l’a ramené aussitôt à la maison, son pagne était mouillé de sang. L’enfant a reçu une balle perdue qui a endommagé son pied », informe-t-il. Dans son récit, pour montrer l’ampleur de la blessure et les douleurs que pourraient ressentir le petit au prime abord, il montre un branchage tombé d’un arbre à côté, le même 9 avril parce qu’ayant été atteint par des balles. « Quand nous avons constaté la blessure, nous sommes allés au centre de santé d’Akpassi parce qu’on ne pouvait pas soigner ça à la maison », a ensuite déclaré l’oncle. L’enfant a fait sept jours au centre de santé puisqu’il avait beaucoup saigné et il fallait lui donner du sang. Mais une fois revenus à la maison, les parents n’ont plus ramené l’enfant pour les pansements et le suivi. Ils ont préféré le traiter à la maison. Son géniteur Christophe Akabaton, justifie pour quoi cette option : « Comme on n’a plus d’argent, on a continué à la maison avec les produits traditionnels ». Le hic, depuis plus d’un mois, la plaie n’est pas cicatrisée. Entouré d’une bande sale qui voilait à peine la touche traditionnelle, le pied était enflé et n’était visiblement plus loin d’une gangrène. Si rien n’est fait donc, dans les plus brefs délais par des structures de prise en charge, des personnes de bonne volonté, le petit Korédé Ulrich pourrait perdre son pied. En tout cas, quand nous étions le 14 mai à Illaré dans l’arrondissement d’Akpassi, il posait difficilement son pied au sol pour marcher. S.O.S ! Il faut sauver le petit Korédé Ulrich Akabaton.
Jacques BOCO
