À l’issue de la formation du premier gouvernement du second mandat de Patrice Talon, 23 Ministre ont été annoncés hier mardi, 25 mai. Si beaucoup de choses n’ont pas changé dans ce gouvernement puisque caractérisé par seulement deux entrées et trois sorties, on note toutefois le départ du Ministre de la Communication et de la poste, Alain Orounla. Après donc près de deux ans de fonction à la tête de ce Ministère, l’avocat de fonction a plié bagages. Seulement, pas lui-seul. En d’autres termes, Alain Orounla quitte le gouvernement avec comme corollaire, la disparation de ce poste au sein des portefeuilles ministérielles. Une grosse surprise pour les béninois et surtout pour les Hommes des médias. Car en effet, c’est ce Ministère qui s’occupe de tout ce qui se rapporte au secteur des médias au Bénin, au sein de l’exécutif. Considéré comme le quatrième pouvoir, cette suppression du Ministère de la Communication rend donc le monde du journalisme orphelin sous le Chef de l’État. Une tentative à l’allure d’un dédain, qui caractérise de plus en plus Patrice Talon, vis-à-vis du secteur. Alors qu’il a promis mont et vallée pour ses acteurs, les choix à son égard prouvent à suffisance le contraire des vœux du Président de la république. Les bilans mitigés de ses Ministres qui se sont succédé à la tête de ce Ministère en disent long. Aide de l’État à la presse en souffrance depuis cinq ans que l’homme est là est là, absence de réformes profondes, promesses non tenues…; la presse béninoise en perdant désormais son ministère de tutelle devient un ovni qui ne s’attèle plus à aucun interlocuteur gouvernemental direct. En définitive, ça vacille avec ce secteur, sous Patrice Talon.
J.G