Suspension du Ceg Cana1 pour abriter le Bepc: Les apprenants exigent le retour de leur centre

La suspension du centre d’examen du Collège d’enseignement général de Cana1, dans la Commune de Zogbodomey, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Hier matin du mercredi 26 mai 2021,  les apprenants dudit collège, appuyés par le bureau de l’Association des parents d’élèves (Ape) ont organisé une marche pour protester contre cette décision des autorités en charge de l’éducation. Branchages en main, ils ont battu le macadam pour exprimer leur ressentiment de vive voix. Crée depuis plus d’une dizaine d’années, ce centre est désormais interdit d’abriter l’examen de Bepc. Une décision que les collégiens et les parents d’élèves ne digèrent pas. Selon les explications de Séni Maroufou, l’un des manifestants, la baisse de l’effectif évoquée par l’autorité pour justifier son acte est une injustice dans la mesure où ledit centre remplit les conditions mieux que d’autres qui sont autorisés. Il a été clôturé et doté d’outils informatiques. Mieux, il abrite cet examen depuis 10ans. Face à cette décision, ils n’entendent pas lâcher du lest. <<Notre ultime combat est de faire revenir le centre à Cana>>, a-t-il martelé. Ainsi, ils appellent le nouveau ministre et le chef de l’Etat à la rescousse afin que leur cause soit entendue. Pour Dieudonné Gambiala, le Directeur départemental des enseignements secondaire, de la formation technique et professionnel du Zou, la suspension du centre, objet de discorde n’est pas liée à une question de baisse d’effectifs, mais plutôt à l’organisation pratique. <<Le nombre de centres suspendus n’est pas proportionnel à la chute des effectifs>>, a-t-il laissé entendre en invitant les manifestants au calme et à la sérénité. En claire, les candidats au Bepc session de juin 2021 n’auront pas à composer au centre de Cana. Ils vont se rendre au centre d’examen du Ceg1 Zogbodomey situé à au moins six kilomètres. Une nouvelle mesure aussi préjudiciable aux candidats qu’à leurs parents qui viennent de l’apprendre à quinze jours de la phase écrite. <<Moi, j’avais déjà négocié le séjour de mon enfant avec un ami à Cana pour son hébergement et son suivi. Avec cette nouvelle décision tout ce que j’ai établi comme programme est à l’eau. >> a déploré Guy Honoré Houéssou, un parent d’élève.

Fernand Kinmahou