Conquête du pouvoir dans un Etat de loi: Iréné Agossa invite l’opposition à reconnaître les lois et à s’y adapter

Iréné Agossa s’est prononcé sur l’actualité politique nationale. Le leader de la dynamique Rlc a dans ses propos, situé les forces de l’opposition sur les attitudes à adopter pour la conquête du pouvoir face à un Etat détenteur de la puissance publique.

Pour Iréné Agossa, face à un État de loi qui dispose de la puissance publique, donc du monopole de la violence, il faut « d’abord reconnaître les lois  en place ». Il faut reconnaître les lois en place et pouvoir s’y adapter, en déterminer les failles, et procéder à une explication au peuple en vue de conquérir le pouvoir pour instaurer ses lois. Les lois ne sont pas toujours acceptées par tous et c’est toujours une majorité par le jeu des intérêts qui permet de les instaurer, a-t-il souligné. A l’en croire, la particularité du Bénin réside dans l’absence de force de l’opposition au sein du parlement. Et en de pareils circonstances, l’opposition doit assumer ses responsabilités, en se disant « nous allons nous conformer aux lois, et aller gagner ». Il recommande donc à l’opposition d’assumer ses responsabilités, en se conformant aux lois pour conquérir le pouvoir. Il s’offusque par la même occasion, de l’attitude de l’opposition béninoise qui s’illustre par son refus de se conformer aux lois de la République. Ce qui est contraire à ses principes lui : « Moi je suis contre les lois, mais je me conforme d’abord aux lois », a-t-il fait savoir. Selon ses propos, ne disposant pas de la puissance, l’opposition béninoise se réfère à la puissance populaire, pour inverser la puissance publique. C’est une erreur avertit-il, car dit-il, « celui qui est au pouvoir, lui ayant la puissance publique, il vous brise, vous arrête, il vous met en prison, il vous utilise puisqu’il a le monopole des lois, de la violence, vous êtes réprimés ». Ce qui pour lui, conduit le pouvoir dans un retranchement qui crée des failles sur les plans régional, politique, économique, et qui conduit même à des guerres civiles. Le pouvoir se refuse de ce fait, à toute discussion avec les forces de l’opposition, qui « agressent les institutions de la République, remettent en cause l’ordre républicain, et ferment tout espace de débat ». Or, précise-t-il, la démocratie est fondée sur le consensus et le débat. Il a émis le veux d’une clarification au sein de l’opposition béninoise. Le peuple ne veut pas faire usage de sa puissance à travers les rues. Le peuple veut faire usage de son pouvoir à travers les urnes, a-t-il laissé entendre.  Et face à ce peuple, il faut être démocrate. Tous ceux qui demandent à ce peuple de ne pas aller voter, ne sont plus des démocrates, ils seront confondus à des anarchistes, avance-t-il. Ce qui faciliterait le comportement tyrannique du pouvoir et qui lui permet d’arrêter qui il veut, et de limiter les libertés. Iréné Agossa a fini en appelant l’opposition béninoise à la responsabilité.

Th.A.