Pistes pour une sortie de crise/Joël Atayi-Guèdègbé: « Ce n’est pas d’appeler tout le monde terroriste qui résout le problème »

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Après la présidentielle et son cortège de violences, le climat n’est pas encore à l’apaisement. Dans le rang de l’opposition et des voix critiques, les arrestations continuent toujours, même après la prestation de serment du chef de l’Etat, selon les propos de Me Baparapé, le président de l’Odhp. A la soirée politique de la Fondation Friedrich Ebert, jeudi 10 juin dernier, les personnalités invitées ont exploré quelques pistes de solution pour une sortie de crise. Pour l’acteur de la société civile Joël Atayi-Guèdègbé, la solution pour l’apaisement passe par la réconciliation. Elle n’est pas dans le fait d’appeler tout le monde terroriste, ni de diaboliser coûte que coûte l’adversaire en face, soutient le président de l’Ong Nouvelle éthique. Etaient également invités à cette soirée politique Eugène Azatassou du parti Les Démocrates, Lazare Sèhouéto de l’Union progressiste et Ralmeg Gandaho, président de l’Ong Changement social Bénin.

 

Voici le verbatim des propos de Joël Atayi-Guèdègbé pour une sortie de crise

« La solution qui tombe comme çà, forcément est celle de la réconciliation. Mais sur quelle base ? Ce n’est qu’au bout du processus qu’on peut parler de réconciliation. Et je suppose sur des bases claires, sur de nouveaux engagements pour les uns et les autres. Mais en attendant, il y a eu des ingrédients qui ont fortement manqué et qui ont déstabilisé plus d’un y compris les tenants du pouvoir. Personne ne pouvait se satisfaire de cette absence de pluralisme. C’est un ingrédient fondamental pour la démocratie. Quelqu’un a cru devoir dire qu’on n’a pas à forcer l’existence de l’opposition à l’hémicycle, que ce n’est écrit nulle part. Peut-être, mais au bout, il n’y a pas de démocratie possible sans la perspective de l’alternance. Et il faut qu’elle soit incarnée par certaines forces qu’on appelle celle de l’opposition. On s’est retrouvé en chemin avec les difficultés de l’application de la loi qui ont conduit à ce que ce soient uniquement des forces soutenant les actions du chef de l’Etat qui soient représentées à l’Assemblée et qui ont pris des lois qui ont touché à la Constitution, qui ont été assez loin dans la législation. Je crois que c’est le genre d’erreur qu’on doit se garder de commettre quand on est dans ce genre de situation. Le mal est fait et tout n’est pas mauvais non plus. Gardons-nous de tout noircir. Mais il faut qu’au plus tôt on retrouve la possibilité d’échanger, même sur nos désaccords. Et si on ne peut pas faire représenter ceux qui ne sont pas d’accord, ceux qui soutiennent un autre point de vue, il faut tout faire pour recueillir leur point de vue, qu’ils aient le sentiment d’être entendus, de compter. C’est de se sentir exclu qui fait qu’on laisse se développer le genre de tendance qu’on a vu, que tout le monde condamne. Un parti sérieux, républicain ne peut pas se satisfaire des violences que nous avons eues à l’occasion des dernières élections dans notre pays. Mais si on ne fait rien, l’opposition restera dans la rue et sera reléguée dans l’insurrection, à la limite. Alors cela offrira le prétexte à quelques fauteurs de trouble, en plus des velléités terroristes qui sont autour de notre pays de nous rentrer dans le large et de déstabiliser tout. Ce n’est pas d’appeler tout le monde terroriste qui résout le problème. Ce n’est pas de diaboliser à tout prix l’adversaire qui fait qu’on est fort, qu’on est sûr. Le pouvoir, diriger un pays, il faut cette capacité d’écoute, de conciliation pour définir un minimum qui engage tout le monde. Et cet effort-là doit venir de toutes les parties en présence. C’est le premier niveau de démontrer la volonté de reconstruire ensemble quelque chose de viable. Le reste, on peut essayer de le définir. Il est fondamental de placer sur un piédestal le souci de l’autre, le souci de dialoguer et d’échanger, ne serait-ce que pour comprendre les positions soutenues par ceux qui ne sont pas d’accord. Ce n’est pas perdre du temps que de faire çà. Ce n’est pas de la faiblesse non plus. C’est pas non plus nier ou remettre en cause une majorité ou un pouvoir qui est là. Il s’agit d’élever à la dignité de citoyen toute personne qui fait vœux de bonne volonté pour participer à la vie publique dans notre pays. Et les cadres doivent pouvoir être  ménagés s’ils n’existent pas. Je déplore que dans notre pays, par exemple, on n’ait pas de cadre de dialogue inter-partis. Ralmeg Gandaho a parlé des faiblesses de la Céna. La Céna qui a été là pendant 7 ans, aurait pu imaginer cela, aurait pu faire l’effort de créer ce cadre. Bien sûr ce n’est pas la Céna qui fait la loi. Elle aussi a été prise un peu au piège de devoir interpréter, de devoir continuer un peu dans l’erreur. C’est persister dans l’erreur qui est dramatique ».

Transcription B.H

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