Scandale à l’ANaTT: Talon doit-il s’en prendre à lui-même?

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Décriée  sous le régime de son prédécesseur, Patrice Talon, une fois au pouvoir, a renoué et  renforcé la création des agences. Sous tutelle des ministères sectoriels pour certaines et du Bureau d’analyse et d’investigation (Bai) pour d’autres, leur autonomie devient de plus en plus un libertinage qui défie la lutte contre la corruption. L’actualité à l’Agence nationale des transports terrestres (Anatt) en est une belle illustration des conséquences de cette option du chef de l’État.

 

Contestées sous Boni Yayi, certaines sociétés et agences étatiques étaient considérées par les opposants d’alors comme des structures budgétivores dont l’Etat devrait s’en passer. Pour cause, leurs rôles pouvaient déjà être joués au niveau des ministères sectoriels, selon les contestataires. Dans cette dynamique, Patrice Talon a, dès les premières heures de son mandat, dissout presque toutes ces sociétés et agences en question. Seulement, c’était sans compter sur sa nouvelle vision. Ainsi, quelques semaines ont suffi pour que d’autres commencent par pousser comme des champignons. Depuis plus de cinq ans donc, de nouvelles agences sont créées presqu’à l’issue de chaque Conseil des Ministres. Tellement, il en existe désormais que leur liste devient de plus en plus longue. En remplacement à celles dissoutes, leurs rôles n’ont pas beaucoup changé. La seule nouveauté qui découle de leur fonctionnement est le facteur notoriété. Car désormais, qu’elles soient rattachées à la Présidence de la République par le truchement du Bai ou à leurs ministères sectoriels, ces nouvelles agences ont beaucoup plus d’autonomie qu’avant. Avec ces pleins pouvoirs, tout porte même à croire que certains ministères, par ce procédé, sont dépourvus de leurs substances d’antan. Si nul ne peut expliquer avec exactitude les raisons qui ont poussé le chef de l’État à renouer avec la création de ces nombreuses agences, l’on en sait par contre beaucoup plus, sur la mode de gestion de certaines d’entre elles. À cet effet, d’aucuns estiment que des dirigeants de ces structures de l’Etat ont poussé trop d’ailes. D’autres réitèrent que ces agences ont vidé les ministères de leurs prérogatives. Ce qui est patent, c’est que ça tangue à ce niveau. Le scandale de mauvaise gestion à hauteur de plusieurs milliards qui éclabousse l’ANatt depuis quelques heures donne ainsi des arguments à ceux qui désavouent l’idée de création tous azimuts de ces agences. Dans cette condition où les filous sont en train d’être décelés au niveau de ces structures, Patrice Talon doit beaucoup gamberger. Puisque pour avoir réinstauré et donné plein pouvoir à cette mode de gouvernance, contestée il y a quelques années par ses soutiens actuels, le Président de la République ne doit-il pas se poser des questions?

J.G

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