Bénin: La Criet fait-elle encore peur ?

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Les structures étatiques se ravissent la vedette dans des actes de prévarication de ressources. On n’a pas fini de parler de l’ANaTT gate, révélé par un audit du gouvernement, que des actes de corruption sont annoncés dans d’autres structures comme la Douane, à travers la recette d’Hillacondji, et l’Ortb. A la vitesse où vont les choses, on se demande si la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) nourrit encore aujourd’hui une certaine crainte.

 

Le gouvernement de la Rupture a voulu en faire son bras armé dans la lutte contre la prévarication des ressources de l’Etat. A son avènement, la Criet était crainte par la lourdeur des peines prononcées à l’encontre de personnes reconnues coupables d’avoir siphonné les ressources de l’Etat. Le gouvernement de Patrice Talon croyait là tenir le bon bout pour mener la lutte contre la corruption. Mais cela n’aura pas duré bien longtemps. Avec la recrudescence des cas de prévarication, on a l’impression que le mythe Criet s’est déjà effondré. C’est d’abord le dossier ANaTT qui a révélé que sous la Rupture, ça bouffe aussi, malgré l’existence de la Criet. Cette semaine, deux autres structures étatiques se font parler d’elles. A la recette de la douane d’Hillacondji, c’est près de 400 millions FCFA qui auraient été distraits dans des actes de corruption. A l’Ortb, la chaîne de service public, des informations font état de ce que près de 200 millions FCFA auraient été siphonnés dans des actes de corruption. Pour ces deux affaires, les auditions sont encore en cours à la Brigade économique et financière (Bef).

Mais il n’en demeure pas moins que ces soupçons de corruption se passent sous le régime de la Rupture, en un moment où les procès du genre sont en cours à la Criet. Alors qu’est-ce qui se passe ? Ceux qui ont en charge la gestion des ressources publiques n’ont-ils plus peur de la Criet ? Se disent-ils que les peines lourdes de la Criet sont beaucoup plus dirigées vers les opposants au régime ? La suppression de la loi N°2011-20 du 12 octobre 2012 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin n’est-elle pas une des causes de cette recrudescence des actes de corruption ? Si on tient compte du fait que dans le Code pénal, aujourd’hui appliqué, les peines d’amende et d’emprisonnement sont à la baisse par rapport à la loi N°2011-20 du 12 octobre 2012 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes, on a des raisons de s’inquiéter. C’est à croire que les candidats à la corruption savent déjà à quoi s’en tenir et, en connaissance de cause, décident de commettre des impairs.  Les députés, en voulant régler son compte à Jean-Baptiste Elias, n’ont-ils pas ouvert la boite de Pandore avec la suppression d’une loi pourtant dissuasive ? Beaucoup de questions qui doivent amener le gouvernement à essayer une autre approche, repenser autrement cette lutte pour qu’à la fin on n’ait pas le sentiment que la Criet n’a été qu’un instrument pour traquer les opposants et les voix critiques.

M.M

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