Renouveau du handball béninois: Sidikou Karimou, un jeune prodige pour conduire la marche triomphale vers la terre promise

«Quand partout souffle le vent de la Renaissance du handball béninois, bâtisseur d’avenir, sois fier de tes atouts, de tes expériences et surtout, de la fougue de ta jeunesse. D’une âme sereine, sois confiant dans l’avenir et regarde le drapeau du handball béninois, désormais sous ta houlette, poindre au firmament. De tes actions, tu feras en sorte qu’on y lise l’espoir du Renouveau, le Courage de tes aïeux et le présage des riches trésors de cette discipline sportive, pour le bonheur de tous ses amoureux. Ainsi désormais tous unis, d’un fraternel élan, te porterons en triomphe pour tes loyaux services rendus à la Nation.»

Les paroles de cet hymne du chroniqueur doivent retentir tous les jours, telle une cymbale d’airain, dans le subconscient de ce jeune prodige qui a désormais la lourde responsabilité de décider du sort du handball béninois. Ceci est d’autant plus impérieux que le défi paraît bien grand et le chemin parsemé de ronces et d’épines. Mais dès qu’on trouve un idéal pour lequel on veuille mourir, il est possible de retrouver la force qui réside dans l’énergie du désespoir, pour aller au-delà des prévisions de départ. A cœur vaillant, rien d’impossible.

Cette urgence dans l’action, Sidikou Karimou (photo), le nouveau président de la Fédération Béninoise de Handball, en a bonne conscience. Et c’est pourquoi d’ailleurs, il n’a point hésité à annoncer les couleurs en prenant devant tous, l’engagement de travailler pour mériter la confiance placée en lui par toute la famille du handball béninois. Comme un soldat au front, il déclare : « Je mesure de près le chantier qui nous attend», avant de lancer une séduisante rhétorique : « il y a des chiffres et c’est assez scientifique. Le Bénin, aujourd’hui est 86e nation au monde. Nous avons une trentaine de clubs affiliés. Nous avons 3500 licenciés. Je pense que c’est suffisant. Si à la fin du mandat, nous n’avons pas beaucoup plus de licenciés, on aura échoué. Si nous restons 86e ou si nous descendons plus, nous aurons échoué. Si avec les stades qui nous serons livrés, une vingtaine d’ici la fin d’année par l’Etat, nous n’avons pas essayé d’augmenter encore plus de clubs, nous aurons échoué. Donc, comme je le dis, les chiffres sont là. Nous  allons les mettre à disposition pour que vous puissiez avoir les bons chiffres à l’entrée, et vous pouvez les comparer à la fin de notre mandat. »

Cette assurance qu’affiche notre compatriote Sidikou Karimou n’est que l’expression de sa parfaite connaissance du secteur dont il vient de prendre en main les rênes.  Patron de Blue Diamond, ce passionné du sport fut un ancien virevoltant ailier des Flowers Hbc, avant d’être membre du directoire de l’équipe de Flowers et Président de Dynamo Fc de Parakou. Ses performances, aussi bien aux plans national qu’international, forcent l’admiration de plus d’un. Un véritable artificier qui sur tout son parcours a fait parler la poudre.

Morceaux choisis : trois fois Vice-champion du Bénin avec Flowers HBC, sept fois Champion du Bénin avec Flowers Hbc, deux fois finaliste de la Coupe du Bénin avec Flowers HBC, cinq fois Champion de la Zone, cinq fois Champion départemental Atlantique Littoral. Epoustouflant tout simplement comme palmarès surtout, si on y ajoute  ses prouesses au plan international : bonne impression lors de sa participation  à la Coupe d’Afrique des nations avec la sélection nationale junior à Cotonou en 2000, il fut Champion d’Afrique de Beach Handball et vainqueur du tournoi international de la ville de Lomé avec Flowers Hbc en 2001. Une avalanche de succès qui révèlent aussi qu’il a été  vainqueur du tournoi international d’Accra avec la sélection nationale sénior en 2004, six participations à la Coupe d’Afrique des clubs champions, vainqueur du Tournoi international de la ville de Cotonou (TIHANDCO) avec Flowers Hbc en 2008 et en 2009.

L’autre atout qui vient accroître ses aptitudes à mieux maîtriser les rouages du secteur, réside dans le fait qu’avant son élection à la tête du handball béninois, il fut conseillé du Président sortant. Manager et visionnaire, il mérite bien une union sacrée autour de lui et l’accompagnement de tous pour réussir sa mission.

Ce qui est certain, c’est qu’à bon vin, point d’enseigne. Cette locution proverbiale d’origine italienne de Columelle, qui signifie que les bonnes choses n’ont pas besoin  d’être vantées et qu’une personne, instruite ou habile dans son industrie ou dans son art n’a pas besoin de recommandation, prend aisément son ancrage dans tout le bien que l’immense majorité des Béninois pensent de ce jeune compatriote, cette âme si charitable, si généreuse, une âme bien née dont la valeur n’a point attendu le nombre des années, avant de se révéler au grand jour. Osons donc l’affirmer avec rage qu’avec lui, de glorieux jours pointent au firmament pour le handball béninois. Point de sacrifice n’est grand, quand la Nation appelle au devoir. C’est bien cela que de découvrir sa mission et la remplir.

Chronique de Alexis AZONWAKIN