Accès à l’eau au Bénin: Le calvaire des femmes à Cobly et Toffo, selon une enquête

837

Get real time updates directly on you device, subscribe now.

Une enquête réalisée par la journaliste Falilatou Titi révèle le calvaire que vivent les femmes pour avoir accès à l’eau dans les communes de Cobly et de Toffo. Si plusieurs femmes sont battues à Oroukparé dans la commune de Cobly au nord-ouest du Bénin, à Togouin dans la commune de Toffo (au sud du pays), les pluies diluviennes menacent plutôt l’accès à l’eau de rivière et de marigot, seuls points d’eau disponibles.

 

« Des coups de fouets, des bastonnades et bagarres… C’est presque le quotidien de plusieurs femmes d’Oroukparé dans l’arrondissement de Kountori, commune de Cobly, au nord-ouest du Bénin. Dans ce village entouré des montagnes de la chaîne de l’Atacora, l’accès à l’eau pose d’énormes problèmes aux femmes, exclusivement responsables de la corvée d’eau. La seule pompe à motricité humaine qui dessert la localité est régulièrement défaillante selon les populations et très loin de plusieurs agglomérations.

Pour s’approvisionner en eau, de nombreuses femmes se tournent vers les marigots et rivières. Une décision salvatrice pour certaines, mais source de violences pour d’autres. Et pour cause, notamment en saison sèche (novembre à avril), ces points d’eau tarissent. Ce qui rallonge leur présence au marigot, renseigne la journaliste de Banouto dans son enquête réalisée dans le cadre du projet « Enquêtes sur les droits sociaux au Bénin en 2021: cas de l’eau et de la santé », financé par la Fondation Friedrich Ebert (Fes) et piloté par Banouto dans un partenariat avec Matin Libre, Daabaaru, La météo, Odd TV.

A Oroukparé, il n’est pas question pour certains hommes de manquer d’eau à la maison, les femmes en paient cher, le prix.  » Si à Oroukparé la saison pluvieuse ramène la joie dans les ménages et soulage surtout les femmes, à Togouin, tel n’est pas le cas. Dans ce village de l’arrondissement de Djanglanmè, commune de Toffo, en saison pluvieuse, l’eau de ruissellement envahit et détruit les marigots.

L’eau auparavant claire ou beige prend désormais une couleur jaunâtre. La voie pour s’y rendre devient aussi problématique. Conséquence : les femmes ont beaucoup plus de peines à aller aux points d’eau. « Nous souffrons énormément. La pluie a tout gâté. Même le chemin pour y aller n’est plus praticable », a témoigné Dossi, la quarantaine, le vendredi 24 septembre. La seule voie pour se rendre au marigot, fait-elle remarquer, a été dégradée par les pluies. Selon ses propos, les femmes enceintes n’osent pas emprunter la piste remplie de trous et de montées par endroit » lit-on également dans la production de Banouto. Par ailleurs, à Togouin, sont érigées depuis 2011, les installations d’une d’adduction d’eau villageoise, communément appelée AEV mais celle-ci devrait desservir tous les 8 villages de l’arrondissement, selon les propos d’une autorité locale.  Selon lui, ces points d’eau n’ont jamais fonctionné. « Cette AEV n’a pas fonctionné plus d’un an. Lorsqu’elle était fonctionnelle, nous avions de l’eau potable. Même si c’était payant on préfère ça à l’eau de marigot consommée aujourd’hui malgré nous », se plaint le chef du village.  Outre la disponibilité de l’eau potable qui pose problème, les populations sont également exposées aux risques sanitaires. « La consommation de l’eau non potable est source de plusieurs maladies. Selon plusieurs études, elle est la cause des affections telles que : la diarrhée, la dysenterie, la bilharziose, etc. « J’ai reçu plusieurs femmes pour des infections urinaires, démangeaison de la partie vaginale… parce que l’eau de toilette n’est pas appropriée », a confié Félicien N’Tia, ex-Infirmier chef poste (ICP) du centre de santé d’Oroukparé. A Djanglanmè, apprend Lucrèce Houégbé, sage-femme à la maternité de cet arrondissement, plusieurs femmes notamment enceintes, sont souvent reçues pour des « infections urinaires ». Pendant ses 6 ans de services à Oroukparé, l’infirmier N’Tia dit avoir reçu des cas de bilharzioses chez des enfants de 8 à 11 ans. « Il y a également des parasites intestinaux et les douleurs abdominales », ajoute-t-il, contacté au téléphone. Moïse Gbéssi est son successeur à ce poste depuis octobre 2020 » rapporte la journaliste dans son enquête. Lire l’intégralité de l’enquête sur www.banouto.bj

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise les cookies pour améliorer votre expérience. Êtes-vous d'accord ? Vous pourrez le désactiver à tout moment. Accepter Lire la suite

where to buy viagra buy generic 100mg viagra online
buy amoxicillin online can you buy amoxicillin over the counter
buy ivermectin online buy ivermectin for humans
viagra before and after photos how long does viagra last
buy viagra online where can i buy viagra