Un homme bon et sage: Hommages à Stanislas Ndayishimiye

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« Discrétion », « professionnalisme », « empathie », « humour ». Les réactions et hommages sont unanimes après la disparition samedi 20 novembre de Stanislas Ndayishimiye, journaliste au service Économie de RFI.

 

 « Stani », comme l’appelaient certains de ses collègues, c’était bien sûr le journaliste que vous entendiez tous les jours à l’antenne, mais aussi un homme particulièrement attachant. « Moi je l’ai d’abord connu au téléphone quand on travaillait au Monito, une agence sonore de coopération pour les radios nationales africaines de RFI, témoigne Carine Frenk, journaliste au service Afrique de la radio mondiale. Il était alors notre correspondant au Burundi. Un journaliste toujours disponible, toujours sérieux. Un exemple de rigueur. »

« C’était un homme discret, poursuit Carine Frenk. C’est vrai. Mais quelqu’un de stable, de fort, de constant. Et quand il souriait, il faisait craquer tout le monde avec ses petites fossettes. Des souvenirs, j’en ai plein, mais celui qui me tient le plus à cœur, c’est le jour où il a obtenu sa nationalité française. Il était tellement heureux. Tellement soulagé après des années de galère. Il s’est exclamé : « Voilà maintenant je suis français, je vais pouvoir commencer à râler ». »

Carine Frenk, journaliste au service Afrique

 « Il laisse un vide immense dans la rédaction de RFI »

Confrère du service Économie, Olivier Rogez lui a également rendu un hommage émouvant sur Facebook : « Stanislas Ndayishimiye s’en est allé. Mon confrère si calme si serein si doux n’est plus. Il laisse un vide immense dans la rédaction de RFI. Il laisse un trou béant dans nos vies. Stanislas, sa pondération, sa gentillesse, sa pudeur et son amour du continent vont me manquer. Je suis si triste pour les siens. Si triste pour tous ceux qui l’aimaient. Cet homme était toujours d’humeur égale, solide comme un roc, fiable et compétent. Sa présence à nos côtés avait quelque chose de rassurant. Repose en paix. Nous ne t’oublierons pas. »

 « C’est une grande perte, un choc terrible pour nous, confie Esdras Ndikumana, son autre collègue au service Afrique. Avec Stan, mon compatriote, mon pays, on discutait en kirundi, très souvent on parlait dans notre langue nationale. Chaque fois qu’on était ensemble, comme ça, à Paris, c’étaient de véritables moments de partage entre nous. C’est tout à fait normal dans de tels cas : on a souvent évoqué la mauvaise passe que traverse notre pays, le Burundi, qu’il avait quitté longtemps avant moi. »

Stanislas a longtemps refusé de revenir dans son pays natal. « Mais dernièrement, il avait commencé à envisager cette possibilité pour ses deux enfants ».

C’est un choc terrible pour nous…

Esdras Ndikumana, journaliste au service Afrique

RFI

« Il avait encadré mes premiers pas à la RTNB »

D’autres journalistes burundais ont salué la mémoire de Stanislas Ndayishimiye, tels qu’Antoine Kaburahe, fondateur du groupe de presse Iwacu. « Jeune journaliste, je l’ai bien connu à mes débuts à la radio nationale dans les années 92-93, se souvient-il. Un excellent journaliste… » Avant de s’installer en France et d’intégrer RFI, Stanislas avait en effet été reporter puis rédacteur en chef de la Radio télévision nationale du Burundi (RTNB).

Même émotion chez le journaliste Guy Karema, lui aussi ancien collègue de la radio nationale burundaise : « Il avait encadré mes premiers pas à la RTNB où son émission « Faits et gestes » était un succès, avant de s’envoler pour RFI. Un homme bon et sage. »

Venance Konan

Le fondateur d’EICI Emile Fidiek, qui édite le site EcoMatin au Cameroun l’a « connu grâce à un ami commun alors que j’étais étudiant à la Catho de Paris. Discret et disponible, il avait accepté de m’accompagner dans le lancement de mon premier magazine « Actualités Internationales ». »

L’hommage de la coalition Lamuka en RDC

Des partis ou des figures de la classe politique africaine ont également rendu hommage à Stanislas Ndayishimiye sur Twitter. En RDC, la coalition Lamuka, plateforme d’opposition menée par Martin Fayulu et Adolphe Muzito, a remercié notre défunt collègue pour « avoir si longtemps éclairé nos lanternes ».

Également ému, Juvenal Monubo, député du parti UNC au Parlement de RDC : « J’aimais ses reportages sur les sujets économiques. »

 « Un grand professionnel de l’information s’en est allé », salue enfin le diplomate comorien Souef Mohamed El-Amine.

 « Paix à son âme », « c’était une voix unique ». À l’annonce de la mort de Stanislas, les internautes de RFI lui ont rendu un vibrant hommage sur les réseaux sociaux. En quelques heures, ce sont des dizaines, puis des centaines de commentaires qui sont apparus sur les pages Facebook de la radio mondiale. Des marques d’affection, des pensées pour la famille, mais aussi de nombreux remerciements pour son travail.

« Je me rappelle encore de ses reportages, de ses commentaires toujours très clairs », écrit par exemple Antoine, de Lisala, en RDC. Cédric, du Congo voisin, ne dit pas autre chose : « C’est une perte immense, pour nous, les auditeurs. »

Certains rappellent ses débuts au Burundi pour RFI et la Radio nationale burundaise, d’autres son passage à Abidjan une vingtaine d’années plus tard, comme correspondant permanent de la radio du monde. Beaucoup soulignent aussi sa grande connaissance des dossiers. Autant de souvenirs, précis et nombreux, preuve de l’empreinte journalistique que laisse Stanislas dans les mémoires des auditeurs.

 

rfi.fr

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