Système partisan: << Dans 10... 30 ans, beaucoup rendront davantage témoignage à Talon >>, dixit W. L. Houngbédji

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(La réforme ne limite pas le nombre de partis, souligne le Sgag-Ppg)

A la faveur des échanges périodiques qu’il a avec la presse sur l’actualité nationale, Wilfried Léandre Houngbédji a été appelé à répondre à une préoccupation sur la réforme du système partisan mise en œuvre au Bénin depuis 2018. Voici la réponse du Secrétaire général adjoint du gouvernement et porte-parole du gouvernement, vendredi 22 janvier 2022 au siège du groupe de presse Le Béninois Libéré à Cotonou.

 

Journaliste : Aujourd’hui nous sommes à 14 partis politiques en moins de 5 ans avec le système partisan qui devrait normalement réduire le nombre de partis. Est-ce que d’ici 5 ans ou 20 ans, ce ne serait pas à 100 partis politiques…parce qu’au début c’était quand même serré.

WLH :  Ça n’a pas été moins serré depuis lors. Et la vocation de la réforme du système partisan n’est pas de limiter le nombre de partis politiques. Attention ! Cette réforme n’interdit pas de créer des partis et ne limite pas le nombre de partis politiques au Bénin. En France, vous avez plus que les trois partis qu’on voit là. Il y en a de centaines d’autres micros. Aux Etats-Unis, il y a les deux gros et vous savez qu’il y a en dessous d’autres. Et quand vous avez cette lecture de la réforme du système partisan, vous ne pouvez pas comprendre ce qui est fait et vous allez toujours mal nous juger. Voilà une réforme avant laquelle vous observerez que le Parlement béninois, 83 députés en 2015, il y avait 42 partis politiques représentés à l’Assemblée nationale ; seul ou en alliance : 42. Et vous savez que tel que ça fonctionnait avant, chacun d’eux considérait que le pays est un bon gâteau et  » il faut me donner ma tranche  ». Même le parti qui est allé en alliance avec neuf (9) autres et qui pour faire élire le député a peut être apporté 500 ou bien 1000 voix, considère qu’il a droit à quelque chose. On va dire donnez-moi telle direction, donnez-moi telle société. 42 pour 83, avec ça vous ne pouvez pas conduire une action politique cohérente ou homogène qui impacte la qualité de vie. Vous allez dans les Communes avant, vous pouvez voir un Conseil communal de 21 membres et ils proviennent de cinq ou six partis politiques. Conséquence de tout cela, à l’Assemblée nationale comme dans les Assemblée communales : majorité à géométrie constamment variable, instabilité politique…Et c’est pour corriger tout ça qu’on a fait cette réforme qui dit désormais nous voulons qu’il y ait de grands partis politiques au Bénin. On n’a pas dit qu’on ne veut plus qu’il y ait de partis politiques au Bénin ou qu’on limite. On veut qu’il y ait de grands partis politiques à couverture nationale. Et pour ça qu’on passe de 120 membres fondateurs à 1555. Donc au lieu de 10 par département (et il y en avait 12), 15 par Commune (et il y en a 77 ), 1555. Comment on fait les grands partis si la loi le prévoit, et connaissant les pratiques si on ne pense pas des conditions pour accompagner? C’est au titre de ces conditions qu’on a dit pour qu’un parti soit appelé au partage des sièges, lors des Communales ou des législatives, il faut qu’il justifie d’avoir réuni au moins 10% des suffrages au niveau national. Donc la somme des suffrages qu’il va avoir dans toutes les circonscriptions doit lui donner au moins 10%. A défaut, dans sa circonscription de prédilection comme avant, il peut faire 100%. Mais si au plan national il est à 9% ou 9,5%, il n’aura pas de siège. C’est le choix que nous avons fait. Et comme pour inciter les gens à davantage se regrouper, on a dit si on fait ça, c’est vrai qu’il perde quelque chose pour les pratiques d’avant. Au fond, ils ne perdent rien. Mais compte tenu des pratiques qu’ils ont eues, ils perdent quelque chose. On a dit comme dans les grandes démocraties, on met en place le financement public. Et le financement public, est pour ceux d’entre eux qui sont effectivement représentatifs et représentés parce que si on ne fait pas ça, tous ceux que vous avez cité là, les autres et tous ceux qui vont naître iront au Trésor pour dire M. Wadagni j’ai créé mon parti politique donnez- moi ma part de la subvention. On vous dit créez si vous voulez, mais vous n’allez plus aux élections en alliance. Si vous avez créé c’est que vous estimez que vous êtes forts. Il y a des partis qui n’ont pas vocation à gouverner, ils peuvent choisir d’être des agitateurs d’idées. Et ça aussi ça contribue au débat démocratique.  C’est leur option. Ils se disent nous, on sait très bien que ce n’est pas avant 50 ans, ce n’est pas avant 100 ans  sauf extraordinaire mais on veut faire passer aussi nos idées, on veut contribuer à. Donc ils peuvent aller créer leur parti. Mais tous ceux qui disent on veut le pouvoir il faut que seuls ils soient en capacité de démontrer qu’ils le peuvent et qu’ils aient au moins 10% pour être représentatifs. Donc ne soyez pas offusqués que nous soyons à une quinzaine de partis politiques aujourd’hui, ni même demain que nous passions à 100 ou à 1000 dès lors que vous savez que contrairement à avant 2019 il y a des balises maintenant qui sont posées pour que seuls les grands partis émergent, animent la vie politique, dirigent et rendent compte de leur action. C’est de ça qu’il s’agit. Il faut plutôt trouver que c’est une dynamique positive qui est en cours. J’aime à dire que c’est dans 10, 20 ou 30 ans que beaucoup rendront davantage témoignage au président Patrice Talon pour sa vision qui a consisté aussi à faire cette réforme.

Propos recueillis et transcrits par JB

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