Coup de gueule: Un peu de respect pour le football féminin !

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Depuis la saison dernière, je prends du plaisir à suivre les matches du championnat féminin, Première comme Deuxième Division. Les erreurs se multipliaient, les indifférences aussi. Tout paraissait bizarre mais je me disais que ça va venir. Apparemment, les hommes sont restés les mêmes, les actes aussi. C’est à croire qu’on a forcé les acteurs du football Béninois à faire les championnats féminins. C’est aussi à croire qu’on a donné le ballon aux femmes pour qu’elles aillent jouer et coller la paix aux dirigeants. Comme l’a dit un ancien président, «donnez-leur un ballon pour qu’ils collent la paix.»

 

Il se passe des choses sur les stades et il n’y a pas deux manières de les qualifier. On manque de respect aux femmes, aux filles et aux acteurs du football féminin. Excusez-moi, excusez aussi ma manière. Je n’ai rien contre qui que ce soit. Je loue d’ailleurs les efforts des uns et des autres, acteurs comme dirigeants de notre football. Sur certains, sinon, plusieurs matches des championnats féminins, il n’y a pas de marquoirs pour faire les changements, pas même d’ardoises pour écrire et servir de marquoirs. L’arbitre de table doit crier le nom et le numéro de celle qui doit sortir. L’arbitre de table doit crier pour indiquer le temps additionnel. Pas de sécurité sur les matches des filles. Bon, sécurité, je comprends. Les femmes ne sont pas si violentes. Mais qui sait quand ça va dégénérer ?

Le comble, qui donne l’impression qu’on veut inventer la roue, pendant que les filles jouent, pendant qu’un match du championnat féminin se déroule et que après, est prévu un match du championnat masculin, on peut siffler la fin du match féminin avant les 90min. Parce qu’il est l’heure pour que les hommes démarrent. Le cas du match Tigresse contre UMSA du samedi 22 janvier en est un exemple. On a volé trois à quatre minutes à cette rencontre. Ce que je ne suis pas sûr qu’on ferait aux hommes. Autre chose, sur certains matches, une fille touchée sort par le dos de son kiné, pas de civière. Je dis bien certains. Pire, pendant que les femmes jouent, les équipes des hommes débarquent et commencent à s’échauffer au bord de la pelouse, sans laisser les moindres centimètres aux assistantes. Ils prennent d’assaut les bords des buts, d’un côté comme l’autre pour s’échauffer, perturbant la concentration des gardiennes de buts, sans aucune réaction de l’arbitre, des assistantes, du quatrième arbitre ou encore du/de la Commissaire au match. Comment on peut traiter ainsi les femmes, les filles ? C’est comme si ce qu’elles font c’est rien. C’est comme si elles, elles s’amusent. Le spectacle est désagréable, très désagréable. Autre chose, aussitôt, l’arbitre siffle la fin du match, les filles sont chassées du stade comme des indélicates. A peine, elles ramassent leurs affaires pour quitter les bancs de touches et quitter la pelouse pour laisser les hommes, seuls les pratiquants du football qu’il faut considérer. Même la/le commissaire au match doit s’empresser de quitter le bord du terrain. Encore qu’elle/qu’il a passé tout le temps du match debout, alors que juste après, il y a une chaise pour le/la commissaire au match des hommes. Pourquoi tout ce mépris ? Je veux comprendre. Si, le football féminin ne compte pas, s’il vous plaît, arrêtez. Si les filles ne méritent pas un championnat dites-le. Si les filles ne méritent pas respect, dites-nous. Sinon, ça peut décourager. Il y a encore du temps pour tout changer. Je demande pardon. Respectez les acteurs du football féminin, les filles. Elles sont autant nos compatriotes que des hommes qui jouent le championnat masculin. Faites le minimum pour elles. Je n’en ai aucun intérêt particulier. Simplement, je suis touché par ce que je vois. On ne peut pas traiter avec autant d’indifférence nos sœurs. Si vous ne le savez pas, je vous le dis. Il se passe des choses pas bien pour les filles. Aidez-les à grandir et à gagner en expérience. Je tire la sonnette d’alarme. Je reviens gueuler si les choses ne changent pas. Je reviens aussi applaudir si les choses changent.

Prosper VONDJEHOUNKO, journaliste sportif Capp Fm

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