Clôture du Projet « Sa santé, ses choix »: Ipas contribue à l’amélioration de l’écosystème de l’avortement au Bénin

Démarré en septembre 2020, le projet « Sa santé, ses choix » mis en œuvre au Bénin par Ipas Francophone Afrique en collaboration avec son partenaire Rutgers est arrivé à son terme en décembre 2021. A cet effet, un atelier de clôture y a été dédié hier mercredi 26 janvier 2022. Il a regroupé pour l’occasion les parties prenantes du dialogue sur l’écosystème de l’avortement au Bénin. C’était à Azalaï Hôtel (Cotonou).

« Il est important pour moi de dire que ça n’a vraiment pas été facile mais nous avons eu un certain nombre de résultats. Beaucoup de choses ont été faites et beaucoup restent à faire également », fait observer d’entrée, le représentant de Ipas Francophone Afrique, Achille Ange Irié qui se réjoui toutefois au vue des défis (Covid-19 notamment) et difficultés rencontrés, des résultats obtenus. Selon ses propos, au Bénin, Ipas est intervenu sur plusieurs composantes. Entre autres, la formation des prestataires ;  la Communication pour le changement de comportement ; le plaidoyer autour de l’avortement sécurisé. Et, au nombre des acquis énumère-t-il, il y a eu la formation de 15 prestataires issus des cliniques partenaires de ABPF sur le VCAT, les soins complets d’avortement et le cadre légal ; l’élaboration d’un guide de référencement vers les soins SSR au Bénin, la dissémination de l’évaluation stratégique sur les grossesses non désirées, les avortements et la contraception dans 10 communautés avec 300 leaders communautaires touchés ; des formations ROC, sur le référencement, sur les techniques de communication et de plaidoyer avec les jeunes de la Coalition ; l’appui à l’élaboration des textes et règlements intérieurs et à l’organisation de l’AG de la Cojas ; 120 femmes référées ; 9 800 795 interactions sur la page Facebook durant la campagne ; l’organisation de l’évaluation de l’écosystème axé sur l’avortement ; l’organisation du dialogue national autour de l’avortement suvie de la feuille de route.

Ipas, plus qu’un engagement !

Dans le monde, et selon les statistiques évoquées par Achille Irié, 22 millions de femmes pratiquent un avortement non sécurisé. Malgré donc ses résultats, va-t-il poursuivre, Ipas va continuer : à solidifier les acquis du projet si les autres projets de Ipas le permettent ; inscrire ses activités dans la stratégie nationale du Ministère de la santé sur l’Avortement ; prendre activement part au suivi de la feuille de route avec le Ministère de la Santé et les autres acteurs et continuer l’accompagnement de la Cojas notamment au niveau du plan d’actions de la Coalition et de sa formalisation. A l’écouter, Ipas reste engagé sur les questions de santé sexuelle et reproductive incluant l’avortement sécurisé.

Pour le Docteur Mabou Ahokpossi, représentant le Directeur général de l’Agence nationale des soins de santé primaire (Anssp), le projet « Sa santé, ses choix », a permis de travailler essentiellement sur l’amélioration de l’écosystème de l’avortement au Bénin. En réunissant nombre d’acteurs de la santé sexuelle et reproductive autour d’une même table, « ce projet nous a permis de définir les priorités d’action qu’il faudra mener pour améliorer l’écosystème à travers une feuille de route que le Ministère de la santé entend utiliser le plus que possible », a-t-il confié. A l’entendre, les résultats tirés du projet seront très utiles pour informer et orienter les stratégies et politiques du Ministère de la santé ainsi que les partenaires qui travaillent dans le domaine de la santé sexuelle et de la reproduction au Bénin. La question de l’avortement sécurisé va renchérir Dr Mabou Ahokpossi, peut être perçue sous plusieurs angles. Toutefois, va-t-il notifier, quel que soit l’angle où la question de l’avortement sécurisé est abordée, une chose est tangible et ne change pas. « C’est que malheureusement, chaque jour, des femmes meurent ». Et un projet tel « Sa santé, ses choix », ne peut être que soutenu.