60 ans de recherche en médecine traditionnelle: Prof Kogblévi Aziadomè bientôt célébré

Soixante (60) années d’une vie consacrée à la recherche en médecine traditionnelle. Prof Kogblévi Aziadomè, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sera distingué et honoré le 11 mars 2022. Ceci, à la faveur d’une cérémonie d’hommages organisée par le Club “Les amis du Professeur Kogblévi Aziadomè“ au Palais des congrès de Cotonou. Celui qui aura consacré presque toute une vie à la santé humaine sera donc célébré…

Microbiologiste et biologiste de formation, le Professeur Kogblévi Aziadomè est resté pendant 35-40 ans environ enseignant d’université au Bénin. Bien qu’étant admis depuis bientôt 20 ans à faire valoir ses droits à la retraite, l’homme qui ne semble pas ployer sous le poids de l’âge, est toujours sollicité.  gé aujourd’hui de plus de 80 ans, Prof Kogblévi Aziadomè se considère comme toujours en activité. Inutile de le voir comme un vieux retraité, retiré au fond de sa villa. « Je m’étais préparé pour la retraite. J’ai toujours dit qu’on commence par préparer sa retraite le jour où on a eu sa note de service pour commencer par travailler… Je me sens toujours en train de travailler honnêtement “ confie-t-il. Et la preuve, ce n’est que plus d’une décennie soit 14 ans après son admission à la retraite qu’il va se décider à constituer son dossier pour le paiement de ses pensions de retraite. Selon cette figure de la médecine traditionnelle, ce n’est que quelques années après sa prise de service qu’il a eu les ressources pour démarrer la concrétisation de son rêve avec l’acquisition de son premier hectare de terrain à Adjagbo dans l’arrondissement de Ouèdo (Abomey-Calavi). Et depuis, d’importants paliers ont été franchis. Que de produits conçus à base de plantes et homologués pour guérir de plusieurs affections. Si «NAJA » reste le produit phare, plusieurs autres produits restent très connus et appréciés des populations en raison de son efficacité. « J’ai mis dans la médecine traditionnelle, plus d’un milliard de Fcfa de ma poche. Jamais, je n’ai eu de subventions ou autres contributions » confie-t-il. S’il se réjoui d’avoir contribué énormément au bien-être des populations, Prof Kogblévi Aziadomè a déploré le fait que la médecine soit le “parent pauvre de la République“ dans le domaine de la santé même s’il admet que ces dernières années, les lignes ont bougé et la médecine traditionnelle semble bénéficier d’une attention. Dans une récente publication, le quotidien du service public peint l’homme comme étant “Une vie aux cadences des défis“. «…Son histoire n’a rien d’un conte de fée…Mais qu’il lui a fallu construire pierre par pierre l’homme qu’il est devenu… Son seul souhait qu’il clamait fort, c’était d’être médecin. Faible de santé avec de récurrents maux de ventre, il nourrissait l’ardent désir d’être au chevet des malades pour leur administrer les soins dont ils auraient besoin pour être d’aplomb… De son parcours, ses désillusions, ses réussites, les blocages connus et autres, Kogblévi Aziadomè estime qu’il ne s’agit que de son destin » lit-on. Le 11 mars 2022 sera donc gravé à jamais dans la mémoire du Prof Kogblévi Aziadomè et des proches et amis. Les mérites de l’homme seront reconnus et célébrés au Palais des Congrès à Cotonou. Un évènement inédit !

A.B