Nominations dans les universités et entités publiques: Ça cafouille au Ministère de l’enseignement supérieur

Le conseil des Ministres du 2 mars 2022 a, entre autres mesures, été caractérisé par plusieurs nominations au niveau des Universités, Instituts et Écoles du Bénin. Seulement, plusieurs de ces nominations sont tellement remplies d’incongruités qu’on se demande si elles relèvent réellement de têtes pensantes.

28 nominations au total ont été prononcées dans les différentes entités des  Universités publiques du Bénin. Si cette décision relève entièrement de l’exécutif, il est par contre évident qu’elle révèle un grain d’ambivalence. C’est ce qui ressort en effet de différents constats issus de ces nominations. Comme illustration : On nomme un Directeur pour un institut (ICaV) inexistant à l’UAC, et il va prendre service à l’IGATE; un autre nommé  Directeur pour un institut (INEPS) inexistant à l’UAC, va prendre service à l’INJEPS; un Vice- Doyen nommé à la Flash Adjarra pour aller remplacer un Coordonnateur, attend de connaître son Doyen; un arrêté ministériel abroge la création d’une Ecole ( Heht) et  supprime de fait, le poste d’un Directeur nommé par décret pris en Conseil des ministres; le non-paiement des primes de rentrée et de journées pédagogiques jusqu’à ce jour aux enseignants chercheurs des UNB; le non-respect des textes élémentaires, trouve sa place à l’Enseignement supérieur au Bénin et ceci est  bien grave, car c’est normalement ici qu’on doit voir les bons exemples. Dans cette condition, quelle image donnent les enseignants qui dirigent le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesrs) et les membres des Conseils d’administration (Ca), à  ce Ministère? Si non qu’à tout point de vue, cette série de nominations apparaît comme un bazar bien maquillé qui jette de l’opprobre sur toute l’équipe dirigeante de ce Ministère, notamment les enseignants. Et, c’est ce que les syndicats et l’opinion publique avaient perçu en disant haut et fort qu’il fallait continuer avec les élections démocratiques dans les Universités nationales du Bénin. Pis, après deux vagues de nominations, des unités de formation et de recherche n’ont toujours pas leur équipe dirigeante au complet. Ceci, au grand dam de la kyrielle de réformes entreprises dans ce sous secteur de l’enseignement supérieur. En clair, ça va dans tous les sens chez Éléonore Yayi.

M.M