Coopération: Le Canada célèbre 60 ans d’amitié avec le Bénin

Le Canada célèbre ses 60 ans d’amitié et de coopération avec le Bénin. Les activités entrant dans le cadre du lancement de cette célébration se sont déroulées, mercredi 16 mars 2022, à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Ceci, avec la présence effective des autorités rectorales et de l’Ambassadrice du Canada près le Bénin.

Entre le Bénin et le Canada, c’est déjà 60 ans d’amitié et de coopération bilatérale. Pour marquer cet évènement, l’Ambassade du Canada et son Bureau de Coopération au Bénin ont mis les petits plats dans les grands. Cela, en concoctant une célébration  marquée par une kyrielle d’activités dont l’Uac a abrité le lancement. À cet effet, dès l’arrivée de la délégation de l’Ambassade du Canada près le Bénin, conduite par son Ambassadrice Lee-Anne Hermann, elle a d’abord été chaleureusement accueillie par le Recteur de l’Uac Félicien Avléssi et son équipe. Après s’être dirigées vers la salle des actes du rectorat, les deux parties se sont chaleureusement présenté les civilités. Dans son mot de bienvenue, la première autorité du Campus d’Abomey-Calavi a, avec fierté, reconnu les nombreux efforts faits par le Canada depuis des lustres, à l’endroit du Bénin dont principalement l’Uac. Pour illustrer ses dires, le Professeur Félicien Avléssi a évoqué la construction, le 8 octobre 1977, du Collège polytechnique universitaire (Cpu), devenu Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (Epac). Laquelle construction qui, selon lui, est effectivement le fruit de la coopération Bénino-canadienne. Ainsi, il s’est dit heureux de constater que la célébration a pris corps dans ce haut lieu de savoir et espère que le Canada continuera à entretenir de plus belles relations avec son pays et ce, avec l’éducation comme vecteur.  À son tour, l’Ambassadrice, tout en remerciant les autorités actuelles de l’Uac de l’accueil réservé à la délégation qu’elle conduit, n’a pas manqué de revenir sur les raisons l’ayant motivée à organiser cette célébration à l’Uac. Pour Lee-Anne Hermann, l’éducation est l’un des aspects clés dans la coopération entre les deux pays. Etant donné que l’Uac entérine le niveau de l’éducation au Bénin, il est ainsi préférable que les festivités entrant dans le cadre de cet anniversaire débutent par l’Uac. Mieux, elle a fait noter que le Canada a formé beaucoup de cadres béninois. À l’instar de l’éducation, le pays intervient aussi au Bénin dans le domaine de l’égalité genre, de la microfinance, du commerce mais également dans plusieurs autres projets de développement. « C’est pourquoi je suis particulièrement heureuse de cette coopération et nous travaillons pour qu’elle soit pérennisée », a-t-elle évoqué.

Une technologie canadienne fait école à l’Uac…

Après l’échange des civilités, la délégation n’a pas manqué de  faire un tour dans les locaux de l’Epac où son Directeur Guy Alitonou s’est dit heureux de l’accueillir. Après cette étape, l’Ambassadrice et l’équipe rectorale se sont rendu sur le site du laboratoire des sciences et technologies de l’eau et de l’environnement qui abrite un centre de traitement des eaux usées. Selon Florent Dogbalou, Représentant de Dbo international et responsable de ce site de traitement des eaux usées, cette technologie vient aider la terre en ce qui concerne le traitement des eaux usées. Ceci, en filtrant convenablement l’eau qui est réutilisable, contrairement aux anciennes pratiques. Il a par ailleurs évoqué que ce procédé est un transfert de technologie canadienne et qui fait donc bien école au Bénin et dans la sous-région. « Je suis très impressionnée par le projet et les résultats. J’aime bien aussi que ça soit un transfert de technologie entre le Canada et le Bénin. Je trouve que c’est important de partager les connaissances en termes de technologie. J’espère qu’elle sera mise en pratique dans toutes les régions du Bénin pour filtrer l’eau qui est une denrée précieuse. C’est donc bien d’avoir la facilité d’utiliser l’eau, pour l’agriculture et autres domaines », a laissé entendre l’Ambassadrice tout en rassurant les responsables du projet de la continuité de ce transfert de technologie, entre les deux pays. Quant au Recteur, cette technologie d’origine canadienne prouve à nouveau que l’une des bénéficiaires de la coopération Bénino-canadienne demeure l’Uac. « C’est une bonne continuité. J’échangeais avec Madame l’Ambassadrice. Une délégation de l’Université d’Abomey-Calavi va se rendre au Canada pour perfectionner cette nouvelle technologie », a réitéré le Professeur Félicien Avléssi.

Le Canada, une terre d’hospitalité pour les études…

L’amphi Idriss Déby a marqué la dernière étape et le lancement officiel de cette célébration. À l’occasion, étudiants, enseignants, personnalités du monde universitaire et cadres ayant étudié au Canada se sont tous mobilisés. Dans son discours de lancement, le Recteur Félicien Avléssi, après être revenu sur les fruits de cette coopération au niveau universitaire, a glissé quelques doléances pour, selon lui, renforcer la coopération. « Certes, notre université abrite actuellement la station pilote de traitement des eaux usées installée par la firme canadienne Dbo International. Mais force est de constater que sur les quatorze (14) accords de coopération que nous avons en cours avec l’Amérique du Nord, aucune Université canadienne n’est concernée. Il y a là un terrain en friches sur lequel les deux parties ont véritablement besoin de s’activer sérieusement, C’est pourquoi, je voudrais saisir cette occasion pour solliciter un nouveau départ dans les relations de coopération entre l’Uac et les universités canadiennes. Je peux déjà vous assurer de notre disponibilité à trouver un cadre approprié pour des discussions en vue de cette dynamique. Le panel prévu au cours de cette journée balisera certainement les chemins pour y parvenir. Ce sont là les attentes sur lesquelles je voudrais clore mon intervention en souhaitant pleins succès aux activités prévues dans le cadre de cette journée de commémoration des 60 ans de coopération entre la République du Bénin et le Canada », va ajouter le Recteur. En prenant la parole, l’Ambassadrice Lee-Anne Hermann a dressé plusieurs raisons pouvant motiver et favoriser les études au Canada. « Tout le monde sait en outre que le Canada offre l’une des sociétés les plus sûres, les plus accueillantes et les plus multiculturelles de la planète – avec des villes de classe mondiale et des occasions de profiter d’une nature d’une exceptionnelle beauté. Que vous vous joigniez à nous pendant l’un de nos printemps joyeux, étés ensoleillés, automnes colorés ou un hivers enneigés, vous aurez la possibilité de vivre toutes sortes d’expériences, allant de la visite d’expositions d’art et de festivals culturels, à l’extérieur, à la prise de « selfies » devant des érables rouges, or et orange à l’automne, en passant par le revêtement de plusieurs épaisseurs pour se tenir au chaud avant de se lancer sur des skis des patins en hiver ! Dans les dernières années, le Canada a accueilli un nombre croissant d’étudiants internationaux. En 2020, 990 étudiants venant du Bénin étudiaient au Canada. Ils n’étaient que 218 en 2010, soit une augmentation de plus de 354% en 10 ans. Une éducation au Canada vous donnera la possibilité d’aller ensuite où vous voulez, que vous souhaitiez demeurer au Canada pour acquérir une première expérience professionnelle dans le cadre de notre Programme de travail post diplôme de trois ans; revenir au Bénin pour contribuer au développement du pays, ou poursuivre une carrière à l’international », va-t-elle entre autres, ajouté Ceci, avant de souhaiter un bon débat pour la suite. Débat qu’elle a d’ailleurs dirigé et qui a réuni autour d’elle, deux cadres béninois ayant étudié au Canada. La visite de stands a mis un terme aux activités.