Master class autour du film  » Lingui  »: Canal+ engagé pour le cinéma

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(Rendez-vous dans les salles Canal Olympia à partir du 18 mars)

Canal+ a voulu marquer positivement ce mois particulier,  un mois de mars centré essentiellement sur la lutte pour les droits de la femme. Ainsi, en collaboration avec les salles Canal Olympia, Canal+ a organisé une ciné master class ; c’est-à-dire des échanges autour d’un film africain : Lingui  » Les liens sacrés », et ce après projection en salle, au public, à Canal Olympia de Wologuèdè à Cotonou. La projection faite mercredi 16 mars 2022 a connu la présence de l’actrice principale, Achouackh Abakar Souleymane, qui a foulé le sol béninois pour la circonstance.

 

Écrit et réalisé par Mahamat-Saley Haroun, Lingui  » Les liens sacrés », est sorti en décembre 2021 et fait partie de la sélection officielle (2021) au Festival de Cannes. Le film a été tourné dans les faubourgs de Ndjaména au Tchad où Amina vit seule avec Maria, sa fille unique de quinze ans qu’elle a élevée seule. Son monde déjà fragile s’écroule le jour où elle découvre que sa fille est enceinte et souhaite avorter. Dans un pays où l’avortement est non seulement condamné par la religion, mais aussi par la loi, Amina se retrouve face à un combat qui semble perdu d’avance. Toutes les strates de la société se dressent contre elles : le lycée, les médecins, l’imam du quartier… Pendant environ 90 minutes, la salle composée de réalisateurs, de journalistes, d’étudiants en audiovisuel et en réalisation a été tenue en haleine. Selon Barnes Vidjannagni, Responsable Communication chez Canal+Bénin, le choix de ce film qui porte réellement les valeurs de la femme africaine n’a pas été fait au hasard ; Canal+Bénin étant engagé pour l’égalité tous les jours de l’année. « Lingui, c’est une ode à l’entraide et à la résilience ; c’est une illustration de combien nos femmes sont fortes, déterminées et œuvrent pour l’amélioration de leurs conditions, soit par elles-mêmes soit tout simplement par la compréhension au final de toute la communauté dans laquelle elles vivent ». Elle poursuit ses explications en faisant savoir que « la projection gratuite de Lingui  » Liens sacrés  » est une opportunité pour nous de sensibiliser sur les violences sexuelles et sexistes à l’endroit des femmes, qui malheureusement ne cessent de grandir ou de perdurer dans certaines communautés ». Outre ces motivations, ce film vise, ajoute-t-elle, à « soutenir le cinéma africain et le montrer en exemple aux jeunes étudiants en cinématographie, en audiovisuel afin de leur permettre de voir que demain ça peut être eux les réalisateurs et réalisatrices de chefs-d‘ œuvres ; ça peut être également eux les acteurs et actrices de chefs-d ’œuvres qui mettent en avant des thématiques sociales telles que la maternité précoce, le droit à l’avortement, la sexualité en milieu scolaire et tous ces faits sociaux qui touchent notre jeunesse ». En tout cas, cette Master class cinématographique sur les réalités de la vie de la femme en Afrique a été édifiante, instructive pour ceux et celles qui y ont pris part. Il faut dire que Canal+  n’a pas encore en projet de diffuser ce film sur ses chaînes. Mais plutôt en salle de cinéma. « Nous n’avons pas encore de programme de diffusion de Lingui sur nos chaînes mais vous pouvez retrouver Lingui  » Les liens sacrés’’ à partir du vendredi 18 mars, en programmation dans toutes les salles Canal Olympia de l’Afrique », a précisé la Responsable Communication et marketing qui profite pour inviter « les parents à envoyer leurs enfants à Canal Olympia suivre ce chef-d’œuvre qui n’est autre qu’un outil d’éducation puissant pour nos jeunes filles d’aujourd’hui, nos femmes de demain ».

 Ils ont dit :

1) Je m’appelle Achouackh Souleymane, je suis Tchadienne. Je ne suis pas une actrice professionnelle donc j’ai été très contente d’avoir été celle qui a interprété le personnage de Amina dans Luingui. J’ai un peu voyagé depuis que le film est sorti mais je suis très contente que ça soit en Afrique, et ça c’est la première fois à part la projection au Tchad. En tant qu’une femme africaine et maman, après le tournage j’ai été consciente de beaucoup de choses sur la vie de la femme Tchadienne, africaine. Et voilà on réalise que c’est les mêmes difficultés que toutes les femmes ont partout dans le monde ».

2) Mahamat-Saley Haroun, le réalisateur, lui, est intervenu via visioconférence en répondant aux préoccupations de certains des cinéphiles invités. M. Haroun souligne qu’il n’a pas fait un film pour faire une apologie de l’avortement. « Ce que j’ai essayé de montrer, c’est comment dans un pays où il est vraiment interdit de faire ça, une mère et sa fille essaient de trouver une solution à ce problème-là qui se pose à elles ».

3) Lazarine Damando 1ère année de réalisation à l’Isma

 « J’ai beaucoup aimé l’idée du film parce que ça parle des réalités de l’Afrique et ça touche beaucoup. Dans le film quand on entend avortement, immédiatement on pense à la mort et tout. Mais j’ai beaucoup aimé comment le réalisateur a pu contourner cette situation parce que ce n’était pas son objectif de départ, en fait. Il voulait juste montrer comment la femme arrive à prendre en main certaines situations sans penser au drame. Ça montre comment la femme dans certaines situations est supérieure et peut tout gérer. C’est vrai que certains vont mal prendre le film, ils vont se dire que ce réalisateur a supporté l’avortement… Il voulait juste montrer que quand il y a une erreur et qu’on peut la réparer, il faut foncer. C’est ce que j’ai compris du film que j’ai beaucoup aimé ».

4)Mèdéssè Agohoundjé, jeune réalisateur béninois

« J’ai vu un film vraiment extraordinaire, un film qui démontre les problèmes que vit au quotidien la femme dans la société, au Tchad et en Afrique en général ; un problème qui est aussi universel. Le réalisateur a pris soin de montrer tout ça de manière très intelligente et par le médium du cinéma. C’est un film que j’ai beaucoup aimé, on a passé un bon moment. Après environ 1h30 de projection, on voit que c’est un film qui mérite vraiment de porter l’Afrique au dernier festival de Cannes. On voit une mise en scène vraiment extraordinaire et c’est un film qui défend aussi la sororité, la solidarité qu’entretiennent les femmes, la femme dans la société, la femme forte qui se bat contre le viol, l’excision, etc ».

Samson Adjaho, Réalisateur

« J’ai beaucoup aimé ce film de Mahamat-Saley Haroun qui est un réalisateur africain que je suis depuis quelques années à cause de son approche. Il fait un cinéma très épuré, sans fioritures, sans effets spéciaux, sans musique qui souvent viennent gonfler un peu les lacunes, les tares des films. J’aime bien son approche de film d’auteur où il fait une espèce d’étude chirurgicale des problèmes qui minent son pays-il est très attaché à son pays, le Tchad- , et qui minent l’Afrique de façon générale en mettant en avant des personnages principaux qui sont des personnages banals qui sont des hommes et des femmes qui vivent au quotidien des situations plus ou moins triviales et qui doivent les affronter. Lorsqu’il les porte à l’écran vous vous rendez compte combien c’est difficile en réalité ce que nous vivons au quotidien, et c’est ça que j’aime dans ce film Lingui. C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai suivi ce film tout comme je suis certains grands films de grands réalisateurs qui sont primés dans de grands festivals. Je suis très heureux d’avoir suivi ce film ».

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