Fin du 9ème Forum mondial de l’eau: Un ‘’Blue Deal’’ pour écrire le futur de l’eau

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Le 9ème Forum mondial de l’eau s’est achevé dans la nouvelle ville Diamniadio de Dakar, vendredi 25 mars 2022, sur une déclaration dénommée ‘’Blue Deal’’. Tout en réaffirmant la pertinence de l’Agenda Afrique 2063 et la Vision africaine de l’eau 2025, elle invite la communauté internationale, à œuvrer pour le respect des Droits à l’eau et à l’assainissement, mobiliser les financements adéquats et renforcer la coopération.

 

A l’image de la cérémonie d’ouverture, celle de la clôture a été aussi riche en couleurs avec un rappel des temps forts qui ont marqué la semaine d’échanges et de discussions entre tous les participants. Mais au-delà des discours, animations et symboles, les participants attendaient bien ce moment de résolutions pour écrire le futur de l’eau et de l’assainissement pour les prochaines années. Ils furent bien servis avec cette déclaration, fruit de trois années de préparation et d’une semaine d’intenses échanges.

Dans un premier temps, le Blue deal reconnait le caractère essentiel de l’eau pour l’homme et la nature avant de réaffirmer la détermination de tous, à réaliser les Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD6 qui vise « à assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous ». Surtout, 5 engagements ont été pris. Il s’agit en premier de garantir le droit à l’eau et à l’assainissement pour tous. Ceci passe par la mise en place par les gouvernements, de cadres législatifs adaptés pour l’application de ce droit auquel les Etats ont souscrit depuis juillet 2010. A travers cette Déclaration, les participants s’engagent également, à garantir la disponibilité de la ressource et la résilience à travers l’adoption de plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes et assurer la résilience face aux changements climatiques et à la pression démographique. Dans un troisième point de la déclaration, c’est la mobilisation des financements qui est retenue. A ce sujet, le forum a plaidé pour la mise en œuvre effective du Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement, en particulier l’investissement dans les infrastructures de l’eau et de l’assainissement. Également, il appelle à faire recours aux financement innovants et aux modèles de financement international pour générer davantage d’investissements dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.  A l’ouverture du forum, le président du Conseil mondial de l’eau, Loïc Fauchon, avait déjà lancé un appel pour la création du fonds bleu qui doit être alimenté avec les financements du climat mais aussi l’annulation de la dette de l’eau.

Le point 4 de la déclaration exhorte à une gouvernance inclusive de l’eau à travers la mise en œuvre des plans de gestion intégrée d’utilisation rationnelle, équitable et durable des ressources en eau, en vue d’assurer le juste équilibre entre le développement socio-économique, la préservation de la qualité de la ressource, la protection et la conservation des écosystèmes.

Enfin, le Blue deal invite à renforcer la coopération. Un appel au dialogue autour de la ressource à toutes les échelles sous régionale, régionale et internationale. Surtout, il plaide pour le renforcement des organismes de bassin et le soutien aux efforts pour la gestion inclusive, durable et intégrée des ressources en eau.

Afin de garantir une bonne application de la déclaration de Dakar, il est recommandé au Sénégal et au Conseil mondial de l’eau, en leur qualité de co-organisateurs du forum, de soumettre cette déclaration comme contribution à la Conférence des Nations unies sur l’eau qui se tiendra en 2023.

Mobiliser 30 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour l’Afrique

Pour réussir la mobilisation des ressources inscrite au point 3 de la déclaration, le Président du Sénégal et actuel Président de l’Union Africaine, Macky Sall, a décidé de la création d’un panel international de haut niveau sur les investissements pour l’eau en Afrique. Cette mesure devrait permettre de mobiliser rapidement les financements pour financer des programmes d’accès universel dans les pays. Car, c’est en Afrique que se trouvent la moitié des personnes qui boivent une eau provenant de sources non protégées. Le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a rassuré les participants de l’engagement du président du Sénégal, à traduire cette décision en acte concret par la convocation du panel international de haut niveau. Selon le ministre Serigne Mbaye Thiam, l’objectif est de développer des mécanismes pour mobiliser 30 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 afin de mettre en œuvre, le programme d’investissement dans l’eau en Afrique en vue de combler le déficit d’investissement dans le secteur. Le groupe des présidents du panel sera composé, entre autres, de 5 chefs d’État africains venant des différentes régions (Afrique Centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique Australe). A ceux-là s’ajouteront des chefs d’État de pays développés. La première réunion du groupe des experts dudit panel sera organisée dans les prochains mois à Dakar.

Alain TOSSOUNON (Envoyé spécial)

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