Get real time updates directly on you device, subscribe now.
Les 63 fidèles rescapés de l’église Azaël qui sont gardés dans un » centre social » à Savalou depuis environ trois mois ont été libérés dans la soirée d’hier jeudi 28 avril. Constituée d’enfants, de jeunes femmes (veuves pour certaines qui ont perdu leurs maris dans les affrontements ou dont les maris sont sans nouvelles) et deux vieillards (homme et femme), la cohorte a été repartie suivant la famille d’accueil choisie par chacun, et prête à le recevoir soit dans Savalou, soit à Bohicon ou soit à Cotonou . C’est un volet qui a été minutieusement conduit par le Centre de promotion sociale de Savalou puisque des membres des familles ont pris des engagements signés pour la traçabilité. C’est une libération qui a été faite sous la houlette de la mairie de la commune. Selon les détails fournis par le maire Delidji Houindo joint au téléphone par Matin Libre, à défaut d’un appui officiel, le conseil communal a pu mobiliser 1 million FCfa dont 250.000 FCfa ont servi pour la voirie lors de l’inhumation des fidèles décédés, une partie pour la prise en charge dans le centre, une partie pour la Tva. L’autorité communale a fait savoir qu’au final un montant de 315.000 FCfa a pu être dégagé, à raison de 5000FCfa par tête puis on leur a trouvé aussi quelques mètres de pagne (30 pièces pour l’ensemble) et un peu de riz et de maïs. Le maire, selon son propros, aurait souhaité que ces ex pensionnaires du centre retournent dans leur famille d’accueil les bras beaucoup plus chargés pour permettre à ces femmes qui ont perdu leurs effets dans les incendies nés des affrontements de démarrer une activité génératrice de revenus. Malheureusement les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. La mairie n’a pas eu l’accompagnement nécessaire. Il faut souligner que les 63 personnes libérées sont celles-là qui ont très tôt pris leurs jambes au cou lors des affrontements meurtriers du 29 janvier 2022 entre fidèles de l’église Azaël et un détachement de la police républicaine à Monkpa (Savalou). Elles s’étaient retirées loin dans la brousse avant que la police, en collaboration avec le maire de Savalou, n’aille les chercher trois jours après les évènements pour ledit centre via le commissariat de Monkpa. Faut-il le rappeler, outre les dégâts matériels et le site de l’église Azaël complètement brûlé, il y a eu une dizaine de morts dont deux policiers et cinq autres blessés. Une vingtaine de personnes dont le premier responsable de l’église sont sous mandat de dépôt.
J.B
