Partie 2 / Découverte d’un Grand Maitre de Karaté: Benjamin Soudé, l’athlète et pratiquant qui impressionne

Karatéka dans l’âme. Il fait partie des avant-gardistes de cette discipline au Bénin. S’il ne se considère pas comme celui qui a fait naitre le karaté au Bénin, il est sans doute celui qui l’a permis d’avoir sa réputation actuelle. Un passionné qui retrace cinq décennies de pratique de karaté. Benjamin Soude, l’athlète et pratiquant qui impressionne…

Ayant vraiment pris son envol dans la pratique du karaté lors de son passage en Belgique, Benjamin Soudé va ainsi vivre sa carrière d’athlète dans ce royaume. «Quand on parle d’athlète, on parle beaucoup plus de compétiteur. J’ai été formé à la vielle école et à cette période, on enseigne beaucoup plus le ‘’Do’’ qui est la maitrise des techniques tout en préparant les athlètes pour les compétitions», a-t-il relaté. Beaucoup plus intéressé par le côté technique de cet art martial, Benjamin Soudé va, par obligation s’aligner dans des compétitions en Belgique telles que les championnats nationaux et ceux universitaires entre 1972 et 1974. Pour l’Africain qu’il était dans un monde, et dans ce temps où il était difficile aux personnes de peau noire de se faire une place au sommet, il a eu le mérite d’atteindre le carré d’As à plusieurs reprises. Malgré les soubresauts, il a gardé son sang-froid. Ce qui lui a même valu le prix de l’athlète fair-play en 1973 et en 1974. A son arrivée au Bénin, celui-là qui avait déjà été initié dans la formation technique des athlètes a simplement préféré continuer sur cette lancée. Ainsi, il forma plusieurs karatékas béninois pour des compétitions mais ne s’y présentait pas lui-même. Parmi ses élèves, l’actuel président de la Fédération béninoise de karaté-do, Rock Quenum.

Un jeune pratiquant qui impressionne…

Trois années d’apprentissage ont permis à Benjamin Soudé de passer au grade de Ceinture noire. Nous étions en mars 1973. Mais avant, deux ans après sa première rencontre avec ce Grand Maitre de karaté, Benjamin Soudé va impressionner davantage l’instructeur japonais qui va lui demander de le rejoindre dans son club à Bruxelles, dans la capitale Belge. Chose qu’il va accepter sans hésiter mais ne vas pas tourner dos au club qui l’a accueilli à ses débuts. Le Maitre Pierre Barzin va le laisser partir. Il lui fallait donc parcourir une quarantaine de kilomètres entre les deux villes pour des entrainements prévus en début de soirée. L’amour pour cet art martial a été déterminant.

Alors qu’il venait de boucler un an et demi sous le premier Dan, Benjamin Soudé et les autres élèves du Maitre Satoshi Miyazaki devaient subir un autre examen pour passer au grade suivant. Examen qu’il passa une fois de plus avec succès en novembre 1974, à moins d’une semaine de son retour au Bénin. (La suite dans la prochaine parution).

M.M.