Chômage au Bénin: Amégbédji : un aveu d’échec ?

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D’un régime à un autre, la question du chômage sert souvent de baromètre pour évaluer l’impact de la politique salariale du régime sur les jeunes en quête de leur premier job. Il n’est pas rare d’entendre les gouvernants se vanter d’avoir la meilleure politique d’emploi. Souvent, la définition du chômage, selon les normes du Bureau international du travail (Bit) sert d’alibi. Sous le précédent régime de Boni Yayi, il a été aussi dit que le Bénin a l’un des taux de chômage les plus bas et que ce qui est en hausse, c’est le sous-emploi. A sa décharge, l’opposition d’alors et dont faisait partie l’actuel Dg/Anpe Urbain Amégbédji, l’un des précurseurs du mouvement « mercredi rouge »,  développait des arguments pour démontrer le contraire.

 

Ce qui est admis dans la conscience collective, le jeune diplômé qui, ne pouvant avoir un travail équivalent à son diplôme, se voit contraint d’accepter ce qu’il trouve, et donc sous-employé, est toujours considéré comme un chômeur. Ce qui ne devrait pas être le cas, selon le Directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), invité ce dimanche sur Eden Tv.

Pour Urbain Amégbédji, le conducteur de taxi-moto, peu importe son diplôme, ne peut pas être considéré comme un  chômeur. Même chose pour une  titulaire d’un  Master qui arrive à joindre les deux bouts en aidant une tante ou un proche au marché Dantokpa, à titre d’exemple. On peut donc dire que la titulaire d’un master qui, à force de chercher en vain du travail, se met à vendre de l’akassa devant sa maison, n’est plus considérée comme un chômeur. C’est de cette interprétation que vient le discours : «  Le Bénin n’a pas un problème de chômage, mais de sous-emploi ». Pour étayer ses propos, Urbain Amégbédji a évoqué le chiffre de 2%, comme actuel taux de chômage au Bénin.

Mais ce discours, d’autres l’ont tenu avant lui. Et, en son temps, si Urbain Amégbédji n’avait pas personnellement battu en brèche cet argumentaire, il faisait partie de ceux qui n’y accordaient aucun crédit, tant la réalité du chômage se vit au quotidien dans chaque ménage.

Dès lors, le fait qu’il tienne aujourd’hui le même discours, n’est-il pas en soi un aveu d’échec dans sa mission de lutte contre le chômage des jeunes ? Car, il parait trop facile, trop simpliste de résumer le problème de chômage à celui de sous-emploi. On sent même une satisfaction dans l’évocation du chiffre de 2%. Cela laisse penser que le gouvernement ne fera aucun effort pour lutter contre le sous-emploi. C’est à croire qu’il lui est égal que des gens qui ont fait de grandes études survivent, arrivent à peine à joindre les deux bouts avec des salaires « minables ».

 

M.M

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