Audit des fonds Covid-19 au Bénin: La Cour des comptes a actualisé le rapport à polémique

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(Le gouvernement s’en réjouit mais avec des réserves)

 Le gouvernement béninois rompt le silence face au tollé que suscite, depuis quelques jours, le rapport d’audit <<provisoire >> de la Cour des comptes sur la gestion de la crise sanitaire du Covid-19. Face à la presse, le ministre d’État, Romuald Wadagni en charge de l’Economie et des finances, qui avait à ses côtés son collègue de la santé, Benjamin Hounkpatin et le Secrétaire général adjoint du gouvernement/Porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbedji. De leur sortie médiatique qui s’est tenue, mercredi 15 juin 2022 au ministère de l’Economie et des finances, il ressort que le rapport à polémique est désormais du passé puisque celui définitif vient d’être rendu public par ladite Cour après la prise en compte des justificatifs à elle envoyés.

 

À en croire l’Argentier national, le rapport actualisé (définitif) est disponible depuis hier et pourra être consulté par tous, souci de transparence oblige. Mais d’entrée, Romuald Wadagni a tenu à expliquer ce qu’il s’est passé et qui a provoqué, à tort ou à raison, le tollé. << (..) Déjà en prenant le rapport de la Cour des comptes, en pages 15 -16, la Cour dit qu’il y a eu 453 Milliards de dépenses, j’ai eu une partie, et il y a 385 Milliards je n’ai pas vu. Mais en page 46, on dit du rapport qu’en fait, c’est 317 Milliards, ils ont 67 Milliards donc c’est 249 Milliards de dépenses. Qu’est-ce qui explique l’écart dans le même rapport de la Cour en page 15 où ils ont dit le montant total des dépenses c’est 453 Milliards 564 millions de FCfa et en page 46, 317 Milliards ? >>. Le ministre d’État chargé de l’Economie et des finances répond à sa question : << La raison est toute simple. Nous avons saisi la Cour des comptes par courrier daté du 31 décembre 2021. Le gouvernement a saisi la Cour pour auditer les dépenses effectivement exécutées jusqu’au 31 décembre. Vous êtes d’accord avec moi que le courrier et les justificatifs préparés le 31 décembre, dans l’absolu, il n’y avait pas les dépenses du jour  du 31 décembre. Ce montant de 453 Milliards correspondait à l’estimation des dépenses que nous pensons que tous les sectoriels impliqués allaient faire. Donc dans ces montants là, il y avait des montants déjà exécutés et il y avait des prévisions de dépenses à venir >>. Et il poursuit : << Le 22 février 2022, nous avons transmis maintenant à la Cour des comptes les éléments d’appréciation des dépenses effectivement réalisées au 31 décembre. Donc il n’y avait plus d’estimation. Il y a eu des justificatifs et les éléments sur ça. La preuve que la Cour a eu ces éléments c’est qu’en page 46, ils indiquent bien maintenant que le montant total n’est plus 453 Milliards mais 317 Milliards. Donc vous voyez bien que comme on sait que la Cour aura peu de temps travaillé mais qu’on veut anticiper, on a envoyé au 31 décembre l’intégralité des informations parce que nous n’avons rien à cacher >>. En tout cas l’Argentier national jure que le gouvernement auquel il appartient a transmis << toutes les informations : les exécutés et les prévisions >> à la Cour des comptes. << Eux-mêmes ils reprennent maintenant les éléments qui ont circulé. Sur les réseaux sociaux, les gens sont restés sur le début du rapport qui a fait état des éléments estimatifs donnés (…). Du coup, l’écart de 385 Milliards, la Cour même ne les reconnaît pas puisqu’elle reconnait que le montant ce n’est pas 453 Milliards mais 317 Milliards. Malheureusement comme le rapport fait une succession d’actions, il a manqué à un moment donné de préciser que finalement, ce qu’il faut considérer c’est ces 300 Milliards et pas les 400 Milliards. Donc il y a eu ce flottement qui a suscité de commentaires et de réactions légitimes dans la presse et dans l’opinion publique >>. Romuald Wadagni s’est voulu plus concret à partir d’exemples précis :  << Le premier élément qui justifie cet écart par exemple, vous allez le comprendre, c’est que dans les éléments envoyés, donc au 31 décembre, on estimait que la population allait sortir et qu’on allait avoir de l’engagement pour les vaccinations et on avait prévu 138 Milliards d’estimation de dépenses pour la vaccination ; c’est le montant que les services ont prévu. Mais dans les informations transmises après le réel, c’est 30 Milliards de dépenses de vaccination. Donc quand on communique en toute transparence une estimation et le réel, on ne peut pas donner de justification sur quelque chose qui ne s’est pas passé >>. Autrement dit,  << on a dit qu’on s’attendait à dépenser 138 Milliards, mais à la fin du jour, 1- on a eu des dons de vaccins donc on n’a pas eu à acheter. 2- Le montant final a été communiqué et c’est ça qui a été intégré à la page 46 en 317. Donc on ne saurait rester sur les estimations>>, a laissé entendre le ministre des Finances.

D’autres éléments avancés comme justificatifs des écarts notés dans le rapport

<< L’autre partie des écarts c’est que pour nous, dans ce que nous avons exécuté comme dépenses, il y a des choses qui nous ont semblé tellement évidentes qu’on n’a pas, et je l’avoue, fait l’effort d’aller loin. On a expliqué mais on n’a pas fait d’effort d’aller loin dans les éléments d’appréciation à fournir à la Cour parce pour c’était évident. L’autre chose qu’il faut également reconnaître c’est que parfois nous avons considéré que la Cour pouvait se rapprocher, puisque nous sommes en transparence, devait se rapprocher, qui de la Caisse autonome d’amortissement, qui de telle structure pour avoir les éléments puisque nous les avons autorisés même à se rapprocher des bailleurs et de tout le monde pour avoir des éléments >>. Il cite par exemple les subventions données aux entreprises ou aux personnes physiques ; des subventions pour les quelles la Cour a relevé des anomalies. Romuald Wadagni trouve que,  pour des personnes qui ont bénéficié, il y a au moins 1an, du soutien financier de l’État parce que durement frappées, il est évident que la Cour constate des écarts si c’est sur la base d’appels téléphoniques qu’elle procède aux vérifications auprès des bénéficiaires au détriment des informations que le gouvernement lui a fournies sur la base du paiement mobile. << La Cour, les Auditeurs, qu’est-ce qu’ils ont fait? Ils ont pris la liste des personnes bénéficiaires et ont appelé pour demander s’il a 1 an ou 1 an et demi ils ont reçu du soutien de l’État. Dites-moi, vous Journalistes. Si votre téléphone sonne, quelqu’un vous appelle vous dit mais l’année passée est-ce que vous avez reçu de l’argent de l’ État ? Est-ce que vous aurez la propension à dire oui même si vous l’avez reçu ? Pour plusieurs raisons vous allez avoir tendance à dire non ! Déjà parce que vous allez dire dire ouh là, qui c’est ? C’est peut être encore quelqu’un de Wadagni qui vient me taxer après donc je préfère dire non. Vous allez dire mais si je dis non, peut être que je vais recevoir à nouveau de l’argent >>, explique l’Argentier national.

Et qu’en est-il du non paiement des primes de policiers relevé ?

Le ministre de la santé clarifie : << (…) nous avons mis en place un dispositif pour nous assurer que l’argent qui est donné va effectivement aux bénéficiaires. Il en est de même pour les policiers si bien que dans le dispositif qui est mis en place de façon globale, déjà, on s’assure de certifier ceux qui sont des bénéficiaires. Chaque ministre était tenu de certifier la liste des bénéficiaires. Donc si je prends les policiers, le ministre de l’intérieur c’est lui qui ‘assure la transmission de la liste des policiers qui interviennent sur chacun des sites, que ça soit à l’aéroport, au palais des congrès ou dans d’autres sites où il y a des malades puisque les policiers émargent effectivement chaque jour au niveau des sites. Il en est de même pour les forces de défense. Lorsque ces listes ne sont pas pas transmises ou il y a des omissions, les policiers sont en droit de faire des réclamations. C’est ce qui a été fait sinon la grande majorité a été traitée mais il y a eu des réclamations qui ont été faites par certains. C’est ce qui a justifié justement que nous recevions en janvier 2022 une liste qui a été traitée et est en cours d’être vidée complètement actuellement >>. Benjamin Hounkpatin poursuit dans ses explications : << Donc la question des policiers, ça concerne également quelques autres agents qui ont eu à émettre des réclamations soit par rapport au montant qui leur a été payé par rapport à l’Arreté qui a fixé les montants ou par rapport à des omissions de noms qui ne dépendent pas forcément ni du ministre de l’économie et des finances, ni du ministre de la santé mais dans le dispositif de transmission il y a eu des problèmes. C’est ce que l’ équipe en charge s’emploie à corriger au quotidien >>.

Comment un rapport provisoire se retrouve-t-il en ligne avec des pages arrachées, selon une certaine presse.

Pour le ministre d’Etat en charge de l’Economie et des finances, il n’y a aucune gêne que ce rapport << provisoire>> se retrouve sur le site du ministère. << Nous sommes en transparence. De la même manière que le rapport qui est sortie aujourd’hui sera mis à la disposition de tout le monde. En revanche, je suis très curieux d’entendre que des pages ou des pans ont été arrachés de ce rapport. Comme c’est paginé, s’il y a des pages arrachées pour une version électronique, là je ne sais pas. Rapprochez-vous des services, il n’y a rien à cacher >>, a déclaré Romuald Wadagni qui semble dire que le plus important c’est désormais le rapport actualisé. << On se réjouit aujourd’hui que la production de l’ensemble des informations et leur analyse a abouti à un rapport qui dit qu’il n’y a pas d’anomalie, mais qui fait des recommandations >>, a-t-il affirmé. Le porte-parole du gouvernement va abonder dans le même sens : << on devrait au sens du gouvernement se réjouir de voir que les institutions fonctionnent . La Cour c’est d’abord un travail scientifique, un travail technique. Après, on peut avoir des réserves sur, comme cela a été relevé, des recommandations qui ont été faites, sur la façon dont les travaux ont été conduits sans savoir, vous et moi, le contexte dans lequel les gens ont travaillé >>. Et d’ajouter : << Au nom de cette transparence, quand on peut le plus on peut le moins (…), le rapport définitif va être mis à la disposition de tout le monde, vous allez le lire, et j’espère qu’on ne viendra pas dire ici que la Cour aurait été influencée …>>.

 Recommandations et réserves du gouvernement

La Cour, dans le rapport définitif, a formulé des recommandations, mais que le gouvernement ne partage pas. Le ministre d’État l’a exprimé au cours de la conférence de presse : << La Cour considère que certes en 2020 quand la crise a démarré on était en situation de crise d’urgence mais qu’à partir de 2021, il aurait fallu faire un plan d’acquisition (…). La Cour en matière de procédure nous dit qu’on aurait dû avoir une planification budgétaire des achats qu’on va faire dans le cadre de la Covid en 2021… Mais, même à l’heure où je vous parle, qui peut dire s’il n’y aura pas un variant demain ? Qui peut prévoir la dureté, la sévérité de cette crise? Nous considérons que quand c’est en catastrophe, ce qui importe c’est la vie de nos populations, et donc toutes les mesures doivent être prises et toutes les mesures doivent être ajustées en temps réel pour satisfaire aux besoins de la population pour protéger la population. On ne peut pas rester dans le cadre de l’exécution d’un plan budgétaire normal pour dire qu’on aurait dû faire une programmation du nombre de vaccins ou de ce qu’il faut acheter et respecter cette programmation parce que la nature de la crise ne permet pas de respecter ça >>, a dit le ministre d’État. Selon son propos, le but n’est pas être d’accord avec la Cour : << sur les recommandations, la cour c’est la Cour, nous c’est nous… Certaines recommandations, nous les intégrons et nous allons améliorer parce que personne n’est parfait >>, conclut-il.

 JB

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