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Le stand-up est un genre comique où un humoriste seul, sans décor, sans accessoire, brise le « quatrième mur » en prenant l’auditoire à témoin des histoires qui lui sont arrivées. Ce métier des arts de la scène se développe à grande vitesse dans le septentrion du Bénin grâce à la détermination et l’humilité d’une virtuose dont le savoir-faire confirme l’expertise. Il est de coutume de dire de la ville de Parakou « un nid de talents », oui en voilà un as Hafissou Sogotedji Djouma dit K-pitenVirus.
Il est comédien-conteur, humoriste et Standupper ; à la question quand avez-vous commencé ce métier il répond « j’ai commencé l’humour en 2014 à l’université de Parakou sur l’esplanade précisément, ma carrière à commencer par vraiment prendre forme en 2016 grâce à ma participation à Bonjour Bénin 2016 ». Il est également l’initiateur du grand rendez-vous septentrional du rire dénommé Humour délire. Comment Humour délire est-il né? « Après ma participation à Bonjour Bénin 2016 et 2017, en fin 2017 j’ai été sélectionné au théâtre national, j’étais là-bas quand il y a eu un concours national d’humour à Cotonou auquel j’ai participé et je suis sorti meilleur humoriste du Bénin 2017 et cette victoire est restée sous silence. En 2019, pour Bonjour Bénin 2019 ; cette fois ce n’était pas un festival plutôt un concours national d’humour et là je suis encore sorti champion pour le Bonjour Bénin 2019.
Après cette victoire quelques aînés ont vu juste qu’il va falloir qu’on célèbre cela, ça ne doit pas rester dans l’ombre comme la première fois ».
En complicité avec ces aînés pour qui K-pitenVirus à une grande considération, avant qu’il ne vienne à Parakou, les idées allaient de part en part. K-pitenVirus pousuit « et c’est là que Humour Délire 1 est née le 19 avril 2019. Ensuite le 25 janvier 2020 on a fait Humour Délire 2 et Humour Délire 3, le 29 mai 2021 ; bientôt en décembre 2022 nous préparons Humour Délire 4 ». Dans le souci de continuer par se former et dans sa vision de perfectionner son art, il a fait des créations de contes, de théâtre et de conte théâtralisé et a suivi des formations en percussion. Le comédien de la première promotion du programme SEMIS de l’association GERMES DE PENSÉES à toujours l’intention de ne pas évolué seul ; K-pitenVirus crée la Djouma Entertainment. Un label de production et de management qui porte aussi ses évènements. Il nous confie : « depuis Janvier nous avons lancé le projet one man show 2022 qui est toujours en cours. C’est un projet de plusieurs spectacles one man show au cours de l’année, nous avons déjà donné 2 et nous sommes à pied d’œuvre pour le 3e qui est pour le mois de Juillet ».
Avez-vous un accompagnement pour mener ce projet ? « À Djouma Entertainment je ne dirai pas qu’on avance seul, parce qu’aujourd’hui nul ne peut avancer tout seul et quoi qu’on dise je pense que l’expression self made men n’a pas son sens. Parce que personne ne se construit tout seul, je le dis par ce qu’aujourd’hui si nous organisons nos évènements et que nous n’avons aucun appuis financier, personne pour nous appuyer techniquement et que c’est nos propres fonds qu’on met dans l’organisation, au final il y a un public qui vient. Ce public apporte aussi quelque chose donc quoi qu’on dise, il y a quelqu’un qui apporte quelque chose pour que l’activité marche. Nous n’avons pas l’accompagnement des grosses structures, surtout de l’Etat nous n’avons jamais bénéficié d’un accompagnement. Nous avons fait des demandes à plusieurs reprises à des mairies qui sont restées sans suite. Mais, il y a quand même des particuliers qui, de temps en temps, nous apportent ce qu’ils peuvent, nous leur sommes reconnaissant. Il y également des radios qui nous accordent des tranches d’émission. Mais nous en avons besoin d’avantage.
Qu’est-ce qui motive K-pitenVirus, il explique « je dirai qu’à la base l’humour c’est pour mon propre plaisir parce que j’aime le rire et la joie. Donc c’est ma façon d’être heureux, l’humour c’est la source de joie, peu importe les moments que l’on traverse l’humour à cette capacité de nous transformer nos moments difficiles en rire de dédramatiser des situations pour au lieu de nous plonger dans la dépression nous apporter un sourire »
Comme projet K-pitenVirus dévoile « après le projet one man show qui est en cours et qui finit en novembre, on enchaine avec Humour Délire 4 pour finir l’année, et l’année prochaine forcement Humour Délire revient, nous pensons aussi à des projets de tournée si nous avons les moyens et ceci c’est pour faire la promotion de ces humoristes qui déjà peuvent faire un spectacle d’au moins une heure devant un public ».
K-pitenVirus a réussi à faire du nord Bénin une vitrine inévitable dans le domaine du stand-up avec à sa suite des humoristes dont le talent est irréprochable. Pour cause l’agone Humour 2022 à nominer le one man show de Phil-B et de Sam de Barça dans la catégorie des meilleurs spectacles de l’année. Tous deux, Phil-B et Sam de Barça humoristes standuppers évoluant sous Djouma Entertainment de Hafissou Sogotedji Djouma dit K-pitenVirus.
Malgré ce beau parcours jonché de quelques difficultés, Hafissou Sogotedji Djouma dit K-pitenVirus n’a pas manqué de remercier son équipe pour le dynamisme et notre rédaction. Et enfin il lance un appel « On a besoin de salle de spectacle dans la ville de Parakou et que les autorités pensent à nous, c’est vrai il y a des particuliers qui ont des centres, nous avons besoin d’accompagnement pour faire grandir ces centres là et aussi que l’Etat nous ouvre des salles de spectacle parce qu’on ne peut pas jouer toute une carrière dans une même salle. Certes, on peut aller jouer ailleurs mais dans notre propre ville on a une seule salle ou deux, au maximum trois ; on ne peut pas faire toute une carrière dans trois salles donc, on a besoin d’autres salles encore pour grandir davantage. Si le ciné le Borgou est réfectionné et que nous avons accès, parce que c’est aussi ça la chose. Nous demandons à l’Etat de nous construire non seulement les salles mais aussi de nous faciliter l’accès à ces salles. Il ne suffit pas qu’une salle existe, mais il faut qu’elle soit exploitable si le montant de l’exploitation est exorbitant et comme nous n’avons pas de soutien, souffrez que nous soyons incapables. Si non le ciné le Borgou est une bonne salle de spectacle. »
Fayçal DRAMANE (Stag.)
