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La retentissante fusion annoncée entre l’Union progressiste et le Parti du Renouveau démocratique, à quelques encablures des législatives de janvier 2023 n’a laissé personne indifférent. Ça opine, ça suppute et le sujet est remué dans tous les sens depuis quelques jours. Avant cette actualité, est-il besoin de le rappeler, il y a quelques mois, ce fut le mariage entre le Bloc républicain et l’Union pour le développement d’un Bénin nouveau qui a mobilisé les attentions. Progressivement donc, les partis soutenant les actions du Pouvoir de Patrice Talon fusionnent pour de véritables grands ensembles. Cela participe du jeu politique, et c’est dans l’ordre normal des choses. Tout ceci répond d’ailleurs à l’esprit de la réforme du système partisan avec à la clé un landerneau politique qui va s’éclaircissant.
Cependant, une question taraude les esprits : Quid du parti Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (Moele-Bénin) ! Pourquoi « le Dernier des Mohicans » résiste autant à l’ouragan « fusion » qui déracine tout sur son passage ? Sur quoi comptent le président Jacques Ayadji et les ‘’Moélistes’’ ? Jusqu’à quand vont-ils éviter ce vent fort certes empreint de mélancolie mais aussi d’oxygène ? Moele-Bénin a-t-il véritablement un encrage national pour enlever convenablement de sièges au prochain Parlement ? Autant de questionnements aujourd’hui dans les analyses.
Mais quand on sait, pour ce qui est de la fusion Up-Prd, que c’est l’arrivée de Me Joseph Djogbénou à la tête de l’Up qui en est le catalyseur, est-il exclu que les effets induits atteignent Moele Bénin ? Difficile d’y répondre. Tout concourt tout de même à un tel rapprochement. Du moins, certains facteurs militent largement en faveur d’une fusion Up-Moele Bénin si elle était pensée. Le premier facteur est qu’en 2020, aux communales, Moele Bénin a cheminé un peu avec l’Up pour qui il a même demandé à ses militants de voter. Deuxième facteur, à la tête des deux formations politiques, ce sont des jeunes de la même génération qui peuvent se regarder droits dans les yeux et se convaincre sur des sujets d’intérêt. Le dernier facteur c’est ce souvenir du Mouvement Mercredi rouge que Jacques Ayadji a mené aux côtés de Joseph Djogbénou et bien d’autres sous le défunt pouvoir de Yayi Boni. Entre fondre dans le Br ou rejoindre l’Up au cas où ça sera décidé, il y a donc de fortes chances que Joseph Djogbénou en sorte gagnant à cause de la longueur d’avance qu’il a sur le plan amical, fraternel avec Jacques Ayadji. Même si ce n’est souvent pas un long fleuve tranquille, en politique, c’est tout de même un grand atout. Et, à l’heure actuelle, toute hypocrisie mise de côté, les Moelistes ont besoin d’une bouffée d’oxygène. L’Up aussi insatiable ne crachera pas sur le morceau Moele. Peut-être que dès que la fusion d’avec le Prd sera une affaire de réglée, l’offensive sera mise sur Jacques Ayadji et ses ‘’élites engagés’’.
Mike M.
