Relogement des sinistrés de Xwlacodji à Djeffa: Tonato est resté ferme et trop sûr de son affaire

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(Tout de même évasif sur certains points)

Après son communiqué rendu public la veille, dans lequel il rejette l’existence de 200 ménages sinistrés oubliés, non relogés et qui dorment à la belle étoile à l’école primaire publique de Xwlacodji, le ministre du Cadre de vie et du développement durable est revenu à la charge hier mardi 6 septembre 2022. Cette fois-ci, à travers une conférence de presse qu’il a animée dans son ministère, toujours sur ce dossier de relogement de sinistrés suite au projet de modernisation de Ganhi à Cotonou. Face aux professionnels des médias pour ce qu’il appelle rétablir la vérité, c’est un José Didier Tonato qui est resté ferme, mais également trop sûr de ce dossier qui a été conduit sous son autorité. Le ministre du Cadre de vie souhaite que ceux qui se disent oubliés dans cette opération lui en apporte la preuve. Une preuve qui visiblement n’existerait pas, à suivre ses propos. « Nous souhaitons vraiment que ces 200 personnes dont on  parle puissent nous apporter la preuve de leurs localisations, de leurs établissements pour que nous puissions les prendre en compte. Mais nous avons fait le tour du sujet, et ce n’est le cas”, affirme-t-il. Fort de cela, il dit être confortable et serien pour faire ses réponses à la procedure contentieuse que le collectif de ceux qui se considèrent comme des oubliés ont engage contre le gouvernement. “ J’ai vidé la question de Xwlacodji “, a affirmé José Tonato qui jure que cette question a été traitée avec rigueur et sérieux. Lire le verbatim de son point de presse qui a fini par prendre l’allure d’une conference de presse, même si le ministre a été évasif sur certaines préoccupations des journalists en s’accrochant plus au caractère inédit de l’acte social pose par le gouvernement.

“ Je vous remercie d’avoir répondu à notre invitation ce matin. Vous avez certainement reçu le communiqué qui a été signé hier sur une opération sociale que le gouvernement a conduite à la fin de l’année 2021 et pour laquelle, nous estimions avoir faire un traitement social suffisamment consistant. C’est la première fois qu’au Bénin, on libère une zone, un titre foncier, domaine public, domaine de l’État occupé par des populations depuis des décennies. Donc des populations qui ont des habitudes, qui ont une vie. C’est un quartier connu. On ne pouvait pas récupérer ce domaine sans traiter socialement cette question. Donc, nous avons présenté en dossier au Chef de l’État qui l’a accepté. Et, à chaque personne impactée par ce projet, nous avons attribué un terrain avec le titre de propriété définitif et un accompagnement financier relativement consistant de 5 millions, pour leur permettre de se réinstaller. Il faut dire que la zone libérée va recevoir, et les projets sont très avancés, un port de pêche. Pour qui connaît la population de Xwlacodji, qui connaît les activités de Xwlacodji, c’est une infrastructure moderne  pour leur permettre de développer leurs activités économiques. Et donc nous avons été très surpris des allégations allant dans le sens que vous savez. C’est pour ça que je souhaitais délivrer ce point à la presse, pour rétablir la vérité et éventuellement d’autant plus que aujourd’hui il y a une procédure contentieuse qui est lancée, nous nous sommes totalement confortable, serein pour faire la réponse nécessaire à cette procédure.

Donc, Le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable a été saisi d’une plainte par exploit d’huissier le 21 Juillet 2022, d’un « Collectif des sinistrés de relogement de Xwlacodji » représenté par le sieur Jules HOUNSINOU. L’analyse de cette plainte appelle de notre part quelques commentaires :

D’abord, sur la base des adresses fournies (Lot et parcelle) sur la liste des personnes de ce collectif, nous avons relevé que seules deux (02) maisons figurent dans le périmètre ayant fait l’objet de recensement de notre opération. Donc ayant fait l’objet de la photographie aérienne du quartier le 29 Juillet 2021. Cette photographie a été faite et a servi de base pour l’enquête de recensement réalisée par le Cabinet SARA CONSULT que nous avons recruté. Aujourd’hui, c’est la méthode la plus moderne. Photographie aérienne par drone, établissement des cartes, identification des occupants. Nous avons choisi de ne pas partir d’une liste de présumés propriétaires,  mais de partir de la situation réelle du terrain et de prendre en compte, tous les occupants de la façon la plus précise. Cette cartographie existe et peut encore être consultée. Les deux personnes qui font partie de cette nombreuse liste de 200 personnes, sont Monsieur MEHOU Emmanuel, parcelle numéro 22 de la liste et du sieur MENSAN Comlan, N°98. Sur les 120 personnes de la liste, nous avons relevé des doublons. Donc, des noms qu’on a répétés deux ou trois fois. Ligne 17 et 70 du nom de Agbomassavo Gouassi, lot numéro 8. Ligne 18 et 82, Akpa Mensah. Ligne 23 et 72, Amoussou Santovi, Lot 02. Lignes 33 et 67 au nom de AMOUSSOU KOUASSI (Lot 04) ; lignes 29 et 66 aux noms de BESSAN SOSSOU AGBASSOU et MENSAN COMLAN LOUIS, ce sont les lot 2, parcelle C ; lignes 56 et 87 au nom de ACAKPO ADRA METOHOUN (Lot 522) ; lignes 88 et 89 aux noms de SOSSOU AKPA JEAN BAPTISTE et LOKO ATTY (Lot P, parcelle E et lot 502 parcelle C) ; lignes 38 et 47 au nom de VIANOU Joseph Daniel et VIANOU Kouassi Daniel désignant la même personne Lot 02. Vous avez vu déjà que sur cette liste de 120 personnes, ce n’est pas de 200 personnes qu’il s’agit. Mais il y a déjà des doublons dans ce répertoire qui ont été présentés comme habitant Xwlacodji régulièrement habitants constatés et non réinstallés.  Je voudrais souligner que le recensement effectué par le Cabinet SARA Consult à la demande du gouvernement l’a été le 29 juillet 2021 sur la base d’une vue aérienne transcription cartographie claire du parcellaire en place. Cet état des lieux a révélé plusieurs maisons établies sur des parcelles de 100 mètres carré. Ce qui veut dire quoi. Aujourd’hui, ceux qui sont à xwlacodji, c’est plusieurs générations après les premiers occupants. On est parti d’une concession et chacun a sous morcelé. Parti d’une parcelle de 500 mètres carré, nous arrivons sur une seule parcelle à plus de dix occupants avec des portions de parcelles de moins de 100 mètres carré, voire 50 mètres carré. Mais au total, nous n’avons pas tenu compte de la petite taille des parcelles. Mais nous avons dénombré tout le monde. Nous avons dénombré 350 maisons et le répertoire a été communiqué aux autorités locales notamment le Chef quartier, le Chef d’arrondissement Cotonou 5 et la Mairie de Cotonou pour vérification. Quand nous avons fini notre travail technique, nous avons refait un travail participatif dans une démarche inclusive, avec les autorités locales. Je peux vous dire qu’à cette date, la photographie aérienne et la cartographie du quartier Xwlacodji se limitent qu’à la présence physique de 357 maisons. Ce que nous souhaitons, c’est qu’on nous indique clairement les 200 personnes, dans quelles maisons elles étaient, comment est-ce que ces maisons étaient positionnées par rapport au périmètre que nous avons relevé. Mais je tiens à préciser que le quartier a subi antérieurement une opération de démolition et de déguerpissement en 2012. Ça c’était bien avant l’arrivée du gouvernement actuel. Et ces personnes n’ont pas été dédommagées. Ces personnes n’ont été prises en compte parce qu’en ce moment là, la loi a été appliquée stricto sensu. Des gens n’ont pas de titres de propriété, les gens ne sont pas propriétaires donc n’ont droit à rien. Ce qu’on peut reprocher au gouvernement aujourd’hui, c’est de choisir de faire un traitement social de ceux qui sont présents, pour susciter d’autres velléités. Mais nous avons également en 2019 opéré une destruction des ghettos. Les ghettos étaient purement dans le domaine public, maritime ou lagunaire. Ceux qui étaient sur le domaine public  ont été déguerpis parce que Xwlacodji il faut le dire, a généré un ghetto. Avec beaucoup de difficultés pour la Commune, on a été obligé de mettre de l’ordre parce que de vrais problèmes de sécurité se posaient dans ce périmètre là. Nous savons que ceux qui ont été déguerpis en 2012, ça ne concerne pas notre opération, destruction des ghettos 2019 ne sont pas pris en compte et il y a plusieurs maisons qui ont été également victimes d’érosion côtière. C’est comme si ceux qui sont à Pk10 dans certaines zones aujourd’hui  vont se  retourner contre l’État pour dire la mère nous a bouffés et de nous dédommager. Si l’État avait les moyens, il pouvait le faire. Et dans le cas précis de Xwlacodji, nous avons choisi de traiter socialement tous ceux qui ont été constatés dans les 357 maisons. C’est ce que j’ai voulu préciser. Nous souhaitons vraiment que ces 200 personnes dont on  parle puissent nous apporter la preuve de leurs localisations, de leurs établissements pour que nous puissions les prendre en compte. Mais nous avons fait le tour du sujet et ce n’est le cas. Donc lors du toilettage de la liste initiale des 357 maisons, du recensement en concertation avec les autorités locales, des cas de doublons ont été détectés et des réclamations d’omission ont été prises en compte. Ce qui a porté la liste définitive de relogement du quartier Xwlacodji à 368.

Nous avons donc intégré onze nouvelles personnes après nos enquêtes et nos concertations avec les autorités locales. Nous, on a relevé sur le terrain 357. Les enquêtes ont permis relever que nous avons oublié onze personnes et nous avons une liste définitive consolidée de 368 personnes qui ont été intégralement, je le répète intégralement relogées sur le site de Djeffa, aménagé par le gouvernement. Aujourd’hui, la population de Djeffa nous demande d’apporter de l’eau, d’apporter de l’électricité. Parce que le site de relogement, les gens que nous avons fait venir et qu’ils accepté d’accueillir ont un standing relativement plus élevé. Le dossier est en étude aujourd’hui pour traiter toute la zone de façon harmonieuse. Je vous invite simplement à aller constater à Djeffa, que les gens ont utilisé les 5 millions qu’on leur a donné pour faire des clôtures, des maisons. Nous avons établi l’éclairage public, nous avons apporté l’eau potable courante, nous avons construit des toilettes publiques. Pour que nonobstant ce que chacun va construire dans sa maison, s’il y a des gens dans le besoin de toilettes, que ceux-là soient également servis. De plus, à la date du 10 juin 2022, donc les toutes dernières semaines, toutes les personnes concernées ont reçu effectivement  200 mètres carré ainsi que l’accompagnement financier de 5 millions prévu par le gouvernement. À xwlacodji, sur les 368, il n’y a pas une personne, une seule sur les 368 qui n’a pas été traitée. Par ailleurs, à la suite  des informations faisant état de l’installation des personnes au sein de l’école primaire publique de Xwlacodji,  les autorités locales ont effectué un recensement tout dernièrement, notamment le 4 juillet 2022 sur les lieux. Au total 76 personnes ont été dénombrées dans l’école publique et parmi ces 76 personnes, toutes, on a démontré qu’elles étaient rattachées à 35 maisons ayant déjà bénéficié de mesures d’accompagnement du gouvernement. Les 76 personnes qu’on a trouvées à l’école ont été référencées comme ayant reçu et installé sur 35 parcelles à Djeffa. On se demande pourquoi ces personnes sont sorties de Djeffa pour venir se mettre à l’école de Xwlacodji et dire qu’elles n’ont pas été traitées. Donc, elles ont reçu parcelles et indemnisations lors de l’opération de relogement. Aussi, est-il avéré que la plupart des occupants de l’école y sont pour des activités commerciales et professionnel attachées au port de pêche et au Port autonome de Cotonou. Dockers et autres. Il ne s’agit pas de sinistrés de Xwlacodji non relogés. Mais des gens viennent pour faire des activités économiques dans la journée et qui profitent du fait que des installations de l’école sont disponibles pour être dans les parages et continuer leurs activités. Je vous ai dit que nous sommes en train de construire un port de pêche qui va être une zone d’activités économiques pour les populations. Si j’ai pris la parole encore une fois parce que nous avions communiqué au moment où l’opération a été faite, à la suite de la décision du gouvernement, je voudrais vous rassurer que cette question a été traitée avec rigueur et sérieux à partir du recensement. Parce que nous ne voulons pas des problèmes à la fin. Tout le monde a été réinstallé, tout le monde a été indemnisé et le gouvernement a fait la même chose pour les pêcheurs qui étaient sur la route des pêches et qui ont également été réinstallés à Avlekété, non loin de la zone de développement balnéaire et touristique qui se met en place. Voilà ce que j’avais à vous dire pour vous rassurer que nous restons disponibles pour apporter toutes les réponses nécessaires et finaliser ce traitement d’une très bonne qualité.  Je vous remercie. C’est un traitement social. Un terrain avec un titre définitif et des mesures d’accompagnement social. Je ne sais pas si vous comprenez.

Monsieur le ministre, c’est vrai. Vous avez fait du social et sur le terrain, à Xwlacodji comme à Djeffa les sinistrés l’ont témoigné. Mais les 5 millions de FCfa sont épuisés et à 90 %, les maisons modestes (à peine deux chambre à coucher, deux petites boutiques parfois) construites sont inachevées (pour la plupart sans crépissage, sans terrassement, sans porte chez certains sans fenêtre chez d’autres). Ces personnes relogées souhaiteraient avoir un complément de la part du gouvernement pour finir les travaux.  Encore que dans les 5 millions, au moins 310 personnes ont versé chacun 50.000 FCfa suivant un communiqué du chef de l’arrondissement, même si le communiqué souligne que ce n’est pas obligatoire. Ils ont payé ça il paraît pour avoir l’eau, l’électricité, d’autres ne savent même pas pourquoi on leur prend 50.000 F, mais dans vos propos vous avez ‘’ nous avons apporté l’éclairage public, l’eau potable…’’. Pourtant tout ça n’est pas encore effectif.

 

« Je vais vous dire. Tous ces éléments là, le gouvernement ne s’est pas engagé là-dessus. Nous n’avons pas fait une indemnisation. Parce que nous n’avons pas en face, des gens qui sont propriétaires terriens, des gens qui ont été expropriés et qu’on dédommagés. Nous avons fait un traitement social. Un terrain titré, un titre définitif et un accompagnent final de 5 millions. Quelqu’un peut prendre un terrain et choisir de partir dans la nature avec ses 5 millions. Je ne peux pas aller regarder comment chacun a construit une maison. Nous avons fait un traitement social non obligatoire. Décision du chef de l’État d’accompagner la population. C’est un domaine public. On aurait pu faire un autre traitement comme ça a été fait en 2012 où on a déguerpi des gens et puis on n’en a pas parlé. C’est ceux qu’on a déguerpi en 2012 qui reçoivent aujourd’hui. Nous avons dit que les coordonnées qui sont sur leurs propres listes, les coordonnées de parcelles qui sont sur la liste des 200, vous projetez les coordonnées et vous êtes déjà dans la mer. Est-ce que nous sommes responsables de l’érosion côtière ? C’est de ça qu’il s’agit. Donc, il ne faut pas aller juger le gouvernement sur la base des engagements qu’il n’a pas pris. Quand nous avons libéré Fiyegnon, il n’a pas eu traitement social. Tous ceux qui sont partis de Fiyegnon n’ont pas été traités. Parce que c’est un dossier différent. Donc, ce que nous faisons à Djeffa, donner un terrain avec titre foncier à des gens qui n’avaient pas de propriété (…) ».

Nous étions à Djeffa, monsieur le ministre mais aucun d’eux n’a encore de papier de propriété…

 « Je vous dis à l’étape où nous parlons, ils ont leurs titres de propriété. Qu’est-ce que vous reprochez au gouvernement ? D’avoir fait un traitement social du dossier ? Est-ce que vous connaissez la procédure de titre foncier ? Ceux qui même dans leurs propres terrains ont un permis d’habiter, une convention de vente et qui veulent avoir un titre foncier, vous connaissez la procédure pour apurer les droits ? Ceux qui sont là et qui attendent le papier ne savent même pas ce que c’est. D’accord, les tuyaux sont en cours d’installation. D’accord, l’éclairage public est en train de venir. Ça vient ou ça vient pas ? Bref…  Je suis le premier à vouloir que tout ça se passe le plus rapidement dans la meilleure situation. Dans un quartier où on n’a pas réinstallé des gens, vous trouverez des problèmes à la réinstallation encore. C’est la première fois au Bénin que le gouvernement a posé un acte de cette qualité. Il faut le reconnaître. Il faut apprécier. Je ne suis pas responsable de votre ligne éditoriale. Vous êtes libres de trouver les failles. Et les failles, ça nous permet de nous améliorer, à faire mieux. Mais, dans le domaine où je travaille, je tire chapeau au gouvernement pour cet effort social qui a été fait. Il doit être à sa troisième ou quatrième opération de déguerpissement mais c’est la première fois qu’il y a un accompagnement social. Et, je ne peux pas demander au gouvernement de prendre en charge des gens déguerpis en 2012 dont les parcelles sont dans la mer et dont je ne maîtrise pas la liste. Je n’ai aucun élément de vérification. C’est pourquoi pour la base du dédommagement a été l’existence physique établie. Nous, nous avons projeté toutes les coordonnées. Il y a une partie des gens qui ont été bouffés par la mer depuis plus de dix ans par la mer et qui ressortent. Si je crée un précédent, tous les jours j’aurai quelqu’un de Xwlacodji qu’on a oublié et qui va sortir. Quand on gère, on gère avec rigueur, on gère avec responsabilité et c’est ce que nous sommes en train de faire ».

Quel sort pour ces dits oubliés après votre communiqué et votre conférence de presse ?

Je vous l’ai dit, nous avons analysé la question. Ceux qui sont là, c’est des gens qui ont certainement des difficultés entre Djeffa et Xwlacodji qui continuent d’opérer au Port de pêche, qui viennent dans la zone pour leur activité économique, qui ont négocié auprès du chef d’arrondissement ou du chef du quartier… Moi, ma solution c’est de refermer l’école et de ne pas permettre que des squartteurs s’installent dans l’école puisque j’ai vidé la question de Xwlacodji. Je l’ai vidée de la façon la plus sérieuse possible.

Pour Djeffa, l’option efficace n’aurait-elle pas été que le gouvernement construise lui-même pour reloger après les sinistrés ?

Pourquoi pas, si le gouvernement avait eu les moyens. Si le gouvernement avait eu plus de dix millions. Je ne sais pas si vous avez, vous en tant que journaliste, pris le temps d’aller regarder les maisons desquelles on a dégagé les gens. Ceux qui aujourd’hui sont sur 200 M2, vous dites murs inachevés, sol non terrassé…. Vous connaissez Xwlacodji ? J’ai l’impression que vous parlez des choses que vous ne maîtrisez pas. Je ne vais pas en parler parce que je respecte les gens qui sont là. Le gouvernement leur a accordé du respect, j’ai reçu de témoignages. J’ai reçu de courrier, ils ont adressé un courrier au chef de l’Etat pour le remercier. Si vous alliez voir des taudis qui étaient à Xwlacodji sur des parcelles de 40M2, 50 M2, même les maisons inachevées dont vous parlez à Djeffa sont de luxe. Je sais de quoi je parle.

José Tonato évasif sur des points

La voix officielle, du moins celle du gouvernement était très attendue dans ce dossier. Et qui mieux que le ministre concerné pouvait en parler ? José Didier Tonato a rompu le silence, les supposés oubliés l’ont certainement écouté. Certainement qu’il y en a qui ne sont toujours pas convaincus. C’est le lieu de souhaiter la confrontation dans la procédure contentieuse en cours pour que chacune des parties soit définitivement située et que ce dossier soit clos à jamais. Mais avant, au cours de sa conférence de presse, même si le ministre du Cadre de vie, dans sa description du processus de recensement a indiqué que les autorités à la base ont été impliquées et tout a été fait suivant une approche inclusive, il n’en demeure pas moins qu’il n’a pas réussi à dire si durant l’opération la liste définitive des personnes recensées a été affichées sur des jours ne serait-ce que pour s’assurer que quelqu’un ne va se pointer après pour réclamer quoique ce soit. Et il semble que c’est ce qui se passe aujourd’hui où certains jurent même que jusqu’à un passé récent ils ont continué par payer les impôts sur foncier dans la zone mais après recensement, grande a été leur surprise de n’être pas parmi les bénéficiaires. Aussi, le ministre Tonato étalant la magnanimité du gouvernement de la Rupture dans son hautement social a fait le point de ce qui se fait quant à la viabilisation du site de relogement à Djeffa. Mais il a semblé ne pas savoir sur la question des 50.000 F que la plupart des personnes relogées ont libéré. Si le gouvernement n’en sait rien, pourquoi ne pas se préoccuper du dossier, y voir clair surtout à quelles fins les sous sont utilisés ? Pour finir, certes, l’on doit reconnaître et saluer une fois encore l’aspect social dans cette opération de déguerpissement. Mais, à l’avenir, il serait souhaitable que le gouvernement prenne le lead, construise lui-même ces logement sociaux modestes avant de reloger les sinistrés. Djeffa, même si un standing a été imposé et respecté pour ce qui est des clôtures des maisons et des toilettes qui ne sont pas celles ordinaires, pour un quartier nouveau, on pouvait faire mieux.

JB

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