Formation à la base: «Nous aurons la transformation voulue par tout le monde», dixit Aldophe Ogouyon
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Démarrés depuis quelques jours, les tests de détection pour l’entrée au Centre de Formation de N’Dali se poursuivent dans les différentes villes retenues. A cette occasion, le Directeur technique national (Dtn) par intérim de la Fédération béninoise de football (Fbf), Adolphe Agouyon, superviseur des tests de détection pour l’entrée au Centre de Formation de N’Dali a répondu à quelques préoccupations.
On parle de football de demain mais ce que nous avons vu jusque là…c’est les U14, U15 et U16. Est-ce normal de miser que sur ces catégories ? Pourquoi pas les U7, U9, U13 ?
Il faut fonctionner étape par étape. Vous savez, c’est difficile d’interner des gamins de 10 ans. Et même au niveau des instances internationales de défense des enfants et de protection de l’enfance, c’est interdit. Il y a peut-être des endroits où les gens le font mais ils sont dans l’illégalité. Vous le savez. Quand vous êtes dans l’illégalité, quand il y a un peu de soucis avec les lois dans les pays ou sur un territoire, quand l’action judiciaire et les dispositions judiciaires qui sont mises sur pied dans le pays ne sont pas suffisantes, ce sont les lois internationales qui interviennent, qui sont appliquées. Mais ici au Bénin, on a la chance d’avoir des lois pour la protection de l’enfance et la défense des femmes sur lesquelles nous nous basons. Nous nous référons ensuite aux lois internationales, en particulier nous travaillons avec l’UNICEF et Plan International pour qu’ils puissent nous orienter sur ce que nous pouvons et devons faire.
Commencer par les U14, U15 et U16, c’est le minimum. Vous allez voir, les pays où ça se fait, on parle de préformation. Et la préformation n’intéresse que les gamins de 13, 14 et 15 ans et c’est le cas chez nous. On ne va pas faire pire que là où ça réussit, là où les gens ont des résultats.
Pour vous citer Mbappé, il sort du centre de préformation de Clairefontaine en France. Donc, le résultat en préformation est indispensable. Pour avoir la préformation, il faut des tout petits et ça fait partie aussi de notre programme, de nous occuper des tout petits. Et c’est pour ça que nous avons commencé nos formations d’entraîneurs par la licence D. Puisque la licence CAF D, elle s’adresse spécifiquement au football des enfants de 05 à 12 ans dans un contexte non compétitif. Non compétitif, c’est-à-dire où il n’y a pas de classement, il n’y a pas de récompenses, mais ça n’empêche pas d’organiser les tournois. Pourquoi ? Parce que le non compétitif évite les tricheries, parce que dès qu’il y a la compétition, c’est là on va tricher dans beaucoup de domaines, en particulier ici en Afrique au niveau de l’âge de l’enfant. Donc, le fait de commencer par les 13, 14 et 15 ans, nous permet déjà d’avoir un suivi, puisque nous avons aussi un autre programme complémentaire qui sera le programme de Développement des Talents qui sera détaillé après, parce qu’il n’est pas encore complètement finalisé mais nous permettra par la suite de mettre en place des centres de perfectionnement dans chaque département. C’est une structure de proximité environnement-social qui permettra aux enfants d’être proches de leurs familles, écoles et ami (es). Les meilleurs que nous sélectionnerons viendront s’entraîner certains jours de la semaine pour pouvoir progresser. Pour les tout petits, il y a une réflexion qui est engagée avec le Ministère des Sports pour qu’on puisse aussi ensemble aller vers les petits dans les établissements scolaires.
Et la suite… ?
Nous sommes en plein dans la dynamisation de la Direction Technique Nationale telle que annoncée par le Président Mathurin De Chacus dans son programme d’actions. Sur cette campagne de détection, je travaille avec une équipe que j’ai proposée et qui a été validée par le Bureau Exécutif de la Fbf. A côté de cela, j’ai à ma disposition une vingtaine d’entraîneurs impliqués dans la conduite de nos équipes nationales et sur lesquels je peux m’appuyer. On est dans la droite ligne du slogan du comité Exécutif «Allons plus loin» et on ira très loin. Nous avons des programmes pour les catégories de cinq (05) à douze (12) ans. On va devoir être patients. Progressivement, nous aurons la transformation voulue par tout le monde. La troisième étape de ce vaste programme de tests d’entrée au Centre de Formation de N’Dali est prévue pour mercredi 12 octobre prochain. L’équipe sera présente à Pobè, Abomey et Savalou où toutes les dispositions sont déjà prises pour une bonne séance de détection.
Roméo AKLOZO (Coll)
