Violence et harcèlement au travail dans l’espace Uemoa: Les recommandations du Ctds

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A l’issue des travaux de son dixième Assemblée générale, le Conseil du travail et du dialogue social de l’Uemoa (Ctds) a formulé des recommandations afin de renforcer la lutte contre les violences et harcèlement au travail.

 

Le Conseil du travail et du dialogue social (Ctds) recommande aux Etats membres de l’Uemoa la ratification, la vulgarisation, l’application effective des instruments juridiques pertinents de l’OIT en matière d’égalité entre homme, femme et d’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, notamment la Convention n°100 sur l’égalité de rémunération, 1951 ; la Convention n° 111 concernant la discrimination (emploi et profession), 1958 ; la Convention n°156 sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales, 1981 ; la Convention n°183 sur la protection de la maternité au travail, 2000 ; la Convention n°190 concernant l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, 2019 ; la Convention n° 189 sur les travailleuses et travailleurs domestiques, 2011 ; la Convention n° 97 sur les travailleurs migrants (révisée), 1949 ; la Convention n° 143 sur les travailleurs migrants (dispositions complémentaires), 1975. Il est, par ailleurs, recommandé l’actualisation de la réglementation sociale pour prendre en compte la violence de genre et le harcèlement au travail, dans les secteurs public et privé incluant l’économie informelle ; le renforcement des capacités des magistrats, des inspecteurs et des Contrôleurs du travail, les responsables des ressources humaines et des cellules genre du secteur public sur les Normes Internationales du Travail, notamment celles en lien avec l’égalité de genre et la non-discrimination, et leur permettre de recevoir une formation pour pouvoir lutter contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail, y compris les dangers et risques psychosociaux, la violence et le harcèlement fondés sur le genre; la sensibilisation des travailleurs, particulièrement les délégués du personnel et les employeurs, sur les questions de violence et harcèlement au travail et sur les Normes Internationales du Travail pertinentes ; le renforcement de l’autorité des contrôleurs et inspecteurs du travail en  leur  donnant les moyens appropriés  afin qu’ils puissent lutter efficacement contre la violence et le harcèlement au travail; le recrutement de travailleurs sociaux dans les entreprises et administrations publiques  pour renforcer la prévention et la gestion des cas de violence et de harcèlement au travail ; l’élargissement des missions des centres médico-sociaux pour une meilleure prise en compte des questions de violence  et de harcèlement ; le recrutement de médecins de travail pour renforcer les capacités d’intervention de l’administration du travail, notamment en matière de lutte contre la violence de genre et le harcèlement ; des campagnes publiques de sensibilisation dans les diverses langues du pays et des programmes d’enseignement portant sur la violence et le harcèlement, en particulier de la violence et du harcèlement en milieu du travail.

Quid de la Commission de l’Uemoa…

Il est également recommandé à la Commission de l’Uemoa de soutenir et encourager l’adoption d’un code d’éthique à l’attention du personnel dans toute organisation (publique et privée), dictant les principes et les règles qui doivent inspirer leur conduite en vue d’instaurer un environnement interne de travail exempt de violence et de harcèlement envers les personnes ; renforcer davantage les capacités d’intervention de la Direction Genre de la Commission et élargir ses missions pour favoriser la promotion genre en milieu de travail au sein de l’Union. Quant aux organisations d’employeurs, il leur est recommandé d’informer et sensibiliser leurs membres sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail et son impact sur la productivité et la compétitivité de l’entreprise ; sensibiliser leurs membres pour qu’ils prennent en compte la problématique de la violence et du harcèlement dans leur plan stratégique de développement ; d’encourager les entreprises à mettre en œuvre, d’un commun accord avec les délégués du personnel, des mesures de lutte contre la violence de genre et le harcèlement ; d’encourager les employeurs à s’attacher les services des travailleurs sociaux et psychologues du travail pour prévenir et prendre en charge les cas de violence et de harcèlement sur les lieux de travail. Notons que les organisations de travailleurs

sont invitées à avoir une meilleure connaissance du phénomène de la violence basée sur le genre dans tous les milieux de travail ; faire le plaidoyer dans les institutions de dialogue social tripartite et bipartite pour une législation qui prend en compte la prévention et la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail ; s’ouvrir aux travailleurs et travailleuses du secteur de l’économie informelle et lutter contre la violence et le harcèlement, en particulier de la violence et du harcèlement fondés sur le genre dans ces milieux de travail ; renforcer la formation syndicale en y intégrant les questions d’égalité de genre, de non-discrimination et de lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail ; promouvoir des services juridiques au sein des organisations syndicales pour accompagner les membres dans leurs plaintes en matière de violence et de harcèlement.

A.B

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