Droits fonciers, gestion financière, financement des CVA… : La KAS forme plusieurs femmes des GIE

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La Konrad Adenauer Stiftung (Kas) maintient le cap quant à la sensibilisation et la formation des femmes agricultrices et transformatrices sur leurs droits fonciers ainsi que le financement des chaines de valeurs agricoles. Les jeudi 17 et vendredi 18 novembre 2022, une trentaine d’entre elles issues des Groupements d’intérêt économique (Gie) des communes rurales du département du Zou, et quelques-unes venues des Collines, ont pris part à un séminaire, pour la cause. C’était à Nifur Hôtel à Bohicon.

 

Ledit séminaire, comme à l’accoutumée, s’est déroulé en Français mais aussi en langue nationale Fon pour une meilleure compréhension des thématiques développées par les experts mobilisés pour la circonstance. Les communications et échanges qui ont été faits dans une approche participative et dans la bonne ambiance ont permis aux participantes d’être outillées, entre autres sur les techniques de financement des chaines de valeurs agricoles, les notions de besoin, d’offres et de demande ; la gestion financière de leurs activités économiques notamment l’importance de séparer les dépenses familiales des dépenses de l’entreprise ; les dispositifs juridiques et les étapes de sécurisation des terres agricoles au Bénin ; les chaînes de valeurs agricoles et les défis des femmes agricultrices ; les opportunités et les contraintes que peuvent avoir les Gie et coopératives agricoles des femmes ; tout ceci en lien avec le contexte de dérèglement climatique et de crises alimentaire et économique mondiales. Des interventions des participantes qui en ont profité pour exposer de pertinentes préoccupations tout en partageant leurs expériences dans tel ou tel domaine d’activité, on peut conclure que ce séminaire est bien venu. Elles l’ont d’ailleurs témoigné et plaidé pour qu’il y ait d’autres également à l’endroit de leurs époux ou des hommes en général pour l’atteinte des objectifs visés par la Fondation Konrad Adenauer. Dans son discours à l’ouverture de ce séminaire de formation, le coordinateur au Bénin de la Kas, Mounirou Tchacondoh a salué la forte mobilisation des participantes grâce au partenariat entre la Fondation Konrad Adenauer et l’Association nationale des femmes agricultrices du Bénin (Anaf- Bénin). Conscient de ce que la femme est le pilier du développement, M. Tchacondoh a remercié les bénéficiaires de cette formation pour tout ce qu’elles font dans le domaine de l’agriculture. Au nom de la Directrice régionale de la Kas, Dr. Stefanie Brinkel, il a expliqué que la Kas, dans le cadre de ses interventions, a jugé utile et surtout dans un contexte de crise alimentaire, d’organiser ce séminaire au profit des femmes en milieu rural pour leur donner les informations nécessaires afin qu’elles puissent les utiliser pour faire face aux chocs exogènes (guerre en Ukraine, cherté de la vie…) à travers le renforcement de leur rôle économique et surtout de leur résilience. Le coordonnateur pays de la Kas va donc exhorter les bénéficiaires à partager les connaissances reçues, une fois de retour dans leur coopérative ou groupement. Pour Germain Dossou, coordinateur national de l’Anaf-Bénin, cette formation est d’une grande utilité, et la Fondation a su toucher les points essentiels pour que les femmes aillent de l’avant. « L’Anaf est très joyeuse… », s’est-il réjoui en remerciant « infiniment » la Kas pour cet effort qu’elle ne cesse de faire à l’endroit des femmes. Prenant à son tour la parole, Abel Gbètoénonmon, Directeur de cabinet du maire de Bohicon s’est réjoui que sa commune abrite chaque fois ces genres d’activité qui sont en droite ligne, souligne-t-il, avec l’ambition de l’édile de Bohicon. « Pour le maire Rufino d’Almeida, on ne peut pas parler de développement local quand une bonne partie, plus de la moitié de la population que constitue les femmes sont laissées sur le quai (…). Quel que soit le contexte, quelles que soient les dynamiques la femme se trouve au cœur des évènements, au cœur des conjectures et doit répondre efficacement et apporter les solutions nécessaires aux crises et aux chocs », a déclaré Abel Gbètoénonmon qui a, par la suite, remercié la Kas qui organise « ces genres de formation pour outiller la femme, armer la femme afin qu’elle soit non seulement capable de jouer son rôle au sein du ménage mais également pour qu’elle soit un acteur important et incontournable du développement local>>. Il faut souligner que le même séminaire s’est tenu les 14 et 15 novembre, au même lieu, mais au profit de femmes d’autres coopératives et Gie.

JB

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