Frédéric Joël Aïvo: 600 jours, incroyable !

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Privé de liberté depuis près de 600 jours, le Professeur de droit constitutionnel Frédéric Joël Aïvo purge depuis le 15 avril 2021 au Bénin une peine de 10 ans de prison pour avoir préparé une candidature à une élection présidentielle d’avril 2021.

 

Les Béninois ne s’en sont jamais remis. Bien que la réputation de la Criet ne laissât pas beaucoup de place à l’optimisme, le verdict du procès qui s’ouvrait le lundi 06 décembre 2021, voici un an, devant cette juridiction controversée, a été reçu comme un choc par les Béninoises et la communauté internationale. En effet, le Bénin, précurseur du renouveau démocratique en Afrique, condamnait à 10 ans de prison ferme, l’un de ses plus brillants enfants. L’agrégé des facultés de droit et titulaire de droit constitutionnel, Frédéric Joël Aïvo avait été enlevé dans la rue quelques mois plus tôt au lendemain d’une élection présidentielle unanimement reconnue comme la plus controversée de l’histoire contemporaine du Bénin, et à laquelle il avait été empêché de participer, officiellement pour défaut de parrainage.

Et depuis 600 jours, ce brillant intellectuel, expert constitutionnaliste de renommée mondiale que la communauté internationale disputait avec ses étudiants, est reclus derrière les quatre murs d’une prison béninoise. Au terme de deux années d’une activité politique intense que ses sympathisants ont baptisée le « dialogue itinérant », Joël Aïvo avait été investi candidat du Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD) et incarnait un réel espoir de changement. Très peu de Béninois étaient dupes des accusations de tentative de coup d’Etat et de blanchiment de capitaux formulées contre un citoyen exemplaire et très engagé dans le combat pour l’enracinement de la démocratie au Bénin depuis sa tendre jeunesse ; les limites de la procédure judiciaire engagée contre lui et l’absence d’éléments de preuve dans le dossier d’accusation n’ont pas permis de dissiper les suspicions qui pèsent sur la Criet depuis sa création. « Ce sont mes convictions démocratiques qui me valent d’être en prison et d’être poursuivi devant vous », avait-il lancé à ses juges quelques instants avant la tombée du verdict. Les nombreux appels au dégel, encore moins les rares fenêtres qui se sont présentées depuis cette condamnation n’ont rien changé jusqu’à ce jour au sort de cet homme qui n’a pas utilisé d’autres armes que sa force de conviction et sa capacité de mobilisation des Béninois autour de la démocratie.

En attendant de retourner auprès de sa famille et de ses étudiants, le prisonnier « politique » le plus célèbre de la maison d’arrêt de Cotonou continue de servir son pays du mieux qu’il peut. Il a continué de suivre ses doctorants dont six (6) ont déjà soutenu leur thèse depuis son incarcération.

Après l’inscription du parti Les Démocrates sur le bulletin unique des prochaines élections législatives, la remise en liberté et la réhabilitation de Joël Aïvo, de Reckya Madougou et des autres prisonniers « politiques » est le dernier dossier qu’attendent les béninois pour tourner la page des différentes crises post électorales que le pays a connues au cours des quatre dernières années, et réaliser l’unité nécessaire pour faire face aux défis exogènes qui se présentent à la nation. Il serait souhaitable que les autorités jouent leur partition dans l’intérêt de la nation.

 

M.M

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