Fin de Ewoh 2: La KAS-Bénin outille les structures partenaires pour la durabilité du projet

Le projet  »Un seul monde sans fin : droits fonciers des femmes » égrène ses derniers jours quant à sa mise en œuvre. Ainsi, en vue de la pérennité des résultats/acquis obtenus, la Fondation allemande Konrad Adenauer (Konrad Adenauer Stiftung_KAS_) a organisé du 21 au 23 décembre 2022 au Bénin Royal Hôtel à Cotonou, un atelier de renforcement des capacités des structures partenaires sur les droits fonciers, les mécanismes judiciaires et alternatifs de règlement des conflits fonciers. Ce fut l’occasion de présenter à ces structures partenaires et d’échanger avec elles sur la plateforme/Application conçue et à leur confier pour un contact permanent avec la principale cible : les femmes en milieu rural.

<< Le projet  » Un seul monde sans faim que nous avons commencé ici au Bénin dans le mois de octobre 2016 fait déjà 7 ans et va prendre fin certainement, fin 31 décembre. La manifestation de ce jour rentre dans le cadre de la durabilité du projet. Les activités de la Konrad Adenauer vont continuer dans le cadre du programme Dialogue politique en Afrique de l’ouest, mais le projet Un seul monde sans faim va prendre fin le 31 décembre 2022. Les structures partenaires que vous êtes, il est tout à fait normal dans ces circonstances de se réunir et de voir comment assurer la durabilité du programme. Pour ce faire nous avons imaginé, avec certains partenaires, trouver un mécanisme permettant de doter quelques structures d’une plateforme>>, c’est en ces termes qu’au nom du Bureau régional de la KAS à Abidjan, le Coordonnateur national de la KAS Bénin, Mounirou Tchacondoh a planté le décor à l’ouverture de l’atelier. Parlant de plateforme, il a souligné que <<ce n’est pas un outil qui est fait pour pouvoir créer des problèmes dans les familles mais juste donner des conseils à des femmes qui sont dans des situations de conflit en rapport avec le foncier. C’est juste donner des conseils, c’est juste les orienter si elles ont besoin de faire des démarches ; leur montrer ce que la loi a prévu>>. Le Coordonnateur national de la KAS-Bénin poursuit : <<Cette plateforme sera hébergée par trois structures partenaires qui vont essayer de continuer d’assurer des fonctions d’information, d’orientation, de conseils, de formation pour les femmes qui sont dans des situations de conflits en rapport avec le foncier, comment les orienter, comment leur donner de conseils, comment les former, comment les assister, les aider à ce qu’elles puissent trouver satisfaction pour continuer leurs activités économiques>>. Nul n’ignore le rôle important que jouent les femmes dans la chaîne de valeur agricole, l’économie locale et nationale. C’est pourquoi M. Tchacondoh insiste sur leur autonomisation et leur émancipation. pour leur permettre << de contribuer à assurer la sécurité alimentaire au sein des familles>>. Le contexte de crises successives (sanitaire et géopolitique) avec pour conséquences les difficultés d’ approvisionnement alimentaire, la cherté de la vie doit amener les différents acteurs à agir pour l’effectivité des droits fonciers des femmes afin de faire reculer les questions de faim et de malnutrition, a laissé entendre ensuite le Coordonnateur national de la KAS au Bénin.

Présentation de la plateforme/Application web centré sur messageries

<< Le TDR pour cette application mobile était de réussir à concevoir une application de messagerie vocale pour permettre aux utilisateurs, les femmes en milieu rural de pouvoir renvoyer des plaintes en vue de solliciter de l’aide de la part des organisations qui militent à la base notamment les Ong. Du coup, cette application nous l’avons développée suivant un TDR très précis où il fallait non seulement permettre aux dames de déposer des messages vocaux mais également de leur permettre de recevoir de la documentation, que ce soit de la documentation texte ou audio dans le domaine du foncier notamment l’accès aux terres pour permettre aux femmes en milieu rural de faire des productions en vue d’atteindre une certaine autosuffisance alimentaire>>, a expliqué Karel Agbantè dont l’entreprise a été chargée de la conception de l’application. Dans sa présentation, il précise : <<Techniquement c’est une plateforme qui a une double interface. Elle se rapproche un peu plus de WhatsApp et de Messenger pour permettre quand même de faciliter les échanges. Elle laisse une grande traçabilité et permet aux différentes Ong d’avoir ce que nous appelons des statistiques d’utilisation ; ce qui facilitera beaucoup plus l’estimation de l’impact de ce qui se fait par ces Ongs sur le terrain en milieu rural>>. Après les discussions autour de la plateforme ou de l’application multifonctions web, place aux communications qui ont meublé l’atelier, jeudi 22 et vendredi 23 décembre. Elles ont porté sur <<Les droits fonciers et les étapes de sécurisation foncière>>, <<les droits fonciers et les mécanismes judiciaires de règlement des conflits fonciers au Bénin>>, puis << les rôles et responsabilités des médiateurs des conflits fonciers>>.

JB