Les résultats provisoires des élections législatives du 8 janvier 2023 se dessinent peu à peu, sous réserve de la confirmation par les institutions compétentes commises à cette tâche. Le constat reste le même au fil des élections, les partis satellites à savoir le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) de Jacques Ayadji et L’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) de Claudine Prudencio se révèlent par l’absence d’élus depuis 2019. Au risque de se voir dissoudre conformément aux nouvelles lois, ces partis doivent maintenant penser à se fondre dans l’un ou l’autre des deux partis siamois de la mouvance présidentielle.
L’issue des élections législatives de 2023 devrait donner de la matière à réflexion aux responsables des partis Moele Bénin et l’Udbn. Depuis 2019 en effet, ces deux partis soutenant les actions du Chef de l’Etat et qui résistent à se fondre dans les deux plus importants partis politiques de la mouvance présidentielle n’ont pu obtenir le moindre représentant ni au niveau local, ni au sein de la représentation nationale, sous réserve des résultats partiels de la Céna ou définitifs de la Cour constitutionnelle. Or, selon les textes en vigueur en République du Bénin, la vocation des partis politiques est de conquérir le pouvoir d’État ou de participer à la représentation du peuple au niveau local et national. Dans l’impossibilité de disposer d’élus, les partis politiques de Claudine Prudencio et de Jacques Ayadji n’ont plus le choix. Ils doivent prendre l’amère décision de se fondre soit dans l’Union progressiste Le Renouveau, soit dans le Bloc républicain. Ils y sont contraints du fait de l’absence de résultat au terme de leur carrière solo. Place donc à la real politique désormais, ces deux partis ayant fait leur preuve sur le terrain sans grand résultat devront se décider maintenant.
Th.A.