Le premier numéro de Café environnement de l’année 2023 s’est déroulé ce jeudi, 26 janvier 2023, sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi. Au cœur des échanges, l’évolution du climat en lien avec les savoirs endogènes…
« Le climat et son évolution à l’aune des savoirs endogènes », tel est le thème autour duquel se sont articulés les échanges. A en croire Inès Kuassi, initiatrice de Café environnement, le présent rendez-vous se veut une occasion d’échanges sur l’importance des savoirs endogènes dans l’appréciation de l’évolution du climat. Elle n’a pas manqué de témoigner sa gratitude à l’Ambassade des États-Unis près le Bénin, partenaire de l’événement. Évoquant le thème, Dr Akkibou Akindele, enseignant-chercheur au centre universitaire d’Adjarra a fait savoir que plusieurs savoirs endogènes et pratiques visaient à protéger l’environnement. A l’en croire, le climat étant un élément déterminant de la production agricole au Bénin, plusieurs approches étaient développées pour apprécier l’évolution du climat. Selon celui qui a fait sa thèse sur les savoirs ethno-climatologiques, il fallait savoir la période des pluies pour s’assurer que les plantes pousseront. Des savoirs endogènes soulignés, Dr Akkibou Akindele a évoqué la connaissance du calendrier agricole traditionnel. Un calendrier qui permettait aux paysans de mettre les premiers semis en terre déjà à mi-mars. Des mois de l’année étaient donc désignés par des vocables traduisant le climat du moment. A titre Illustratif, il a évoqué le mois de l’harmattan. Cependant, il n’était pas rare que les précipitations de pluie connaissent un retard. Des données pluviométriques amenaient les paysans à disposer d’un champ dans la vallée et d’un autre dans le plateau. Plusieurs indicateurs permettaient également d’apprécier l’évolution du climat. Il s’agit entre autres des indicateurs zoo-météorologiques avec des espèces animales qui permettaient de faire des prévisions météo, des indicateurs phyto-météorologiques, des indicateurs astronomiques. Il n’a pas manqué d’évoquer également des invocations contre le dérèglement climatique. Entre autres intervenants, l’artiste rappeur Logozo et Oluwafèmi Kochoni, entrepreneur agroécologique.
A.B