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(La reconversion, seule issue du secours)
Traqués de toute part, arrêtés en lots puis jetés en prison grâce à l’Office central de répression de la cybercriminalité (Ocrc) depuis quelques jours, les cybercriminels ou encore »Gaymen » n’ont plus de véritables repaires au Bénin. Alors que l’État central encourage et affiche ses couleurs dans cette lutte, le seul fil d’Ariane pour ces arnaqueurs du clavier est sans doute une reconversion éventuelle.
Ça craint pour les cybercriminels au Bénin. Dans une lutte sans merci, ils sont, depuis quelques jours, dans le viseur des flics. Alors que les récentes luttes contre le phénomène de cybercriminalité qui, avouons-le, arbore une courbe vertigineuse, ont été plus ou moins parcellaires, ce n’est plus le cas avec ce qui est constaté. Puisque, en plus de l’Ocrc qui ne vit que pour décourager le phénomène, le gouvernement a donné amplement onction aux éléments de la Police républicaine et de la justice béninoise pour accompagner avec volupté l’Office, dans cette mission. Puisqu’il y aura toujours des gens pour se mettre en délicatesse avec les lois, de la même façon sur les réseaux sociaux, on entend bien qu’il n’y aura pas de répit. Et parce qu’il n’y aura pas de répit, il s’entend aussi que la police ne puisse pas dormir sur ses lauriers. Chaque fois qu’il y aura nécessité de faire des opérations sur la base des informations reçues ou des indices probants, la police fera son travail. La lutte contre la cybercriminalité sera désormais un chantier permanent, a averti Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du Gouvernement. Et cela ne rate pas. Loin d’être des paroles en l’air, les prisons comptent déjà de plus en plus de pensionnaires pour des faits de cybercriminalité. Car, d’Avrankou à Agoué en passant par Abomey-Calavi ou Cotonou, ils sont des dizaines de jeunes hommes comme femmes, à être souvent interpellés.
La reconversion, l’issue à désormais explorer
Si ceux qui sont quotidiennement interpellés devront être jugés, il est évident qu’ils prennent beaucoup d’années de prison, pour ceux qui seront coupables. Pendant ce temps, un constat dans certains bars de Cotonou montre le manque d’affluence au niveau de ces coins et points névralgiques. Dans des bars, boîtes de nuit aux Clubs Vip, le calme est parfois frappant. Est-ce dû à ces arrestations et à la prise de conscience du reste ? Nul ne saurait pour autant l’affirmer. Seulement, conscience ou non, ils n’ont qu’un seul choix judicieux. Celui de la reconversion. Si beaucoup parmi ces jeunes en conflit avec la loi sont friands du gain facile, il est évident que cette option leur sera pénible. À l’impossible, reste à savoir s’ils tiendront.
M.M
