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Il pouvait partir de lui-même. Il a préféré être limogé. Si le départ du gouvernement de l’ancien ministre Aurelien Agbénonci a fait l’effet d’une bombe, il n’en est pas une en réalité, à l’analyse des faits. Selon les confidences du journal panafricain Jeune Afrique, ça fait déjà un moment que le courant ne passait plus entre le chef de l’Etat et son ami d’enfance. Le retrait du volet coopération et diplomatie économique confié à Romuald Wadagni, lors du remaniement technique d’Avril était la partie visible de l’iceberg. Selon le journal Jeune Afrique, il y avait non seulement des désaccords entre le chef de l’Etat et son ancien ministre des Affaires étrangères quant à l’absence de résultats dans la mobilisation des ressources financières extérieures mais aussi et surtout sur la réforme de la carte diplomatique. Une fois le volet coopération retiré à Agbénonci, c’est désormais avec le ministre d’Etat Wadagni que les choses avaient du mal à fonctionner, faute d’une démarcation claire des compétences de l’un ou de l’autre. « Ils se sont parfois marchés sur les pieds, … », peut-on lire dans Jeune Afrique. Quand on relie tous ces faits, les uns aux autres, la suite ne pouvait qu’aboutir au limogeage. Et la première personne à le savoir, c’est sans doute Aurelien Agbénonci, lui-même. Sa candidature au poste de Représentant spécial du Secrétaire générale des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel en est la preuve. C’était pour lui une porte de sortie mais qui, finalement, n’a pas marché. Mais il avait une autre porte de sortie, la démission. Seulement, l’ex chef de la diplomatie, comme la plupart des cadres Béninois, n’a pas voulu quitter les choses à temps. Il est resté au poste, malgré tout et jusqu’à ce que le chef de l’Etat décide de son sort.
M.M
