Get real time updates directly on you device, subscribe now.
Ancienne ministre de l’enseignement primaire, puis du commerce sous Boni Yayi, Christine Ouinsavi était la candidate du Bénin au poste de Secrétaire général du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Malheureusement, le rêve du Bénin n’a pu se concrétiser à l’issue des travaux de la 39e session ordinaire du Cames tenus du 23 au 27 mai 2022 en République démocratique du Congo.
C’est l’Ivoirien Souleymane Konaté qui est désigné pour succéder, au poste de Secrétaire général du Cames, au Gabonais Bertrand Mbatchi, décédé en septembre 2021. Le Bénin n’a pu faire passer sa candidate, en la personne de Christine Ouinsavi, ceci malgré la campagne médiatique, avec à la clé une tournée de la Vice-présidente dans la sous région pour obtenir l’adhésion des autres pays. Au finish, c’est la Côte d’Ivoire qui a ravi la vedette au Bénin pour ce poste tant convoité. Ce qui, en soi, est un échec pour la diplomatie béninoise.
Pour la cause, la Vice-présidente du Bénin Mariam Chabi Talata et la candidate Christine Ouinsavi étaient en Centre-Afrique. Avec le comité de campagne, composé des cadres des ministères des Affaires étrangères et de l’Enseignement supérieur, elle a essayé d’obtenir le soutien du président Faustin Archange Touadéra. La même délégation a été aperçue au Mali, avec la junte au pouvoir. Sénégal, Niger, Cameroun sont les destinations prévues lors de cette campagne pour l’élection de Christine Ouinsavi. C’est dire que le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens afin d’avoir le soutien des pays de la sous région. Si malgré cela, le Bénin a été battu, certainement quelque chose n’a pas marché.
Et quand on sait que c’est un Ivoirien qui a battu la candidate du Bénin et vu la » proximité » du président Talon avec son homologue Ouattara, on est tenté de dire que c’est de ce côté-là qu’il y a certainement mal donne. Pourquoi les deux pays ont décidé d’avoir chacun son candidat ? Qui n’a pas souhaité retirer son candidat au profit de l’autre ? Quand on sait les rapports entre le président Alassane Ouattara et la junte au pouvoir au Mali, on peut se demander comment le président ivoirien a interprété la présence du la Vice-présidente du Bénin au Mali.
Du côté purement institutionnel, au titre des probables causes de l’échec du Bénin, on peut se demander si les rapports entre le Bénin et le Cames sont toujours au beau fixe. Le Cames en voulait-il au Bénin vu ses nombreuses réserves par rapport à l’institution panafricaine? On a encore en mémoire la position du Bénin qui a instauré les examens nationaux. Le gouvernement a décidé d’évaluer à l’interne autrement ses enseignants du supérieur qui sont pourtant évalués par le Cames. Tout ceci n’a-t-il pas pesé dans la balance, au moment de désigner le Secrétaire général ?
Déçue, la réaction de Christine Ouinsavi en dit long sur les griefs de la candidate à l’égard de l’institution. Le gouvernement béninois ne nourrit-il pas les mêmes griefs ?
Vraisemblablement, beaucoup de choses se cachent derrière cet échec diplomatique du Bénin au Cames.
La réaction de Christine Ouinsavi
C’est sur sa page Facebook que l’ancienne ministre s’est prononcée sur à l’échec du Bénin. Apparemment, Christine Ouinsavi est déçue.
Lire son post
Christine Ajokè Ouinsavi
Le CAMES: Tout çà pour çà ? Il vaudra mieux juste établir un ordre d’accession des pays à la tête de l’institution et laisser les procédures tendant à faire croire à une quelconque quête d’excellence! Nous y économiserons en temps et en énergie !
Profonde gratitude à tous ceux qui ont cru au relèvement de nos institutions par la qualité et l’excellence.
Tous mes remerciements au gouvernement béninois et particulièrement au Président de la République Patrice Talon qui a entièrement porté ce projet et y a consacré les moyens nécessaires. Spéciales gratitudes au Ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki. Mes remerciements à la Vice-Présidente de la République et au Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui ont parcouru avec moi, monts et vallées. Mes remerciements au Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération et au Ministre des Finances et de l’Economie. Toute ma gratitude au Président de la Cour Constitutionnelle et au Ministre de la santé pour leurs orientations.
A toute l’équipe de campagne du MAEC et du MESRS, je dis merci pour l’engagement et la détermination.
Gratitude infinie à ma famille (elle est bien grande).
Merci à tous ceux qui y ont cru et qui ont recommandé ma candidature et ceux qui m’ont soutenue de diverses manières.
Spéciales gratitudes à ce grand frère et ami avec qui l’initiative a germé et pris corps.
Je me félicite d’avoir donné le meilleur de ce qui est requis.
Réjouissons-nous d’avoir été imbattable sur le chemin du mérite, de la qualité et de l’excellence.
Bravo à tous.
Professeur Christine A. I. Nougbodé OUINSAVI
