Investissements de la France au profit de la jeunesse béninoise: Macron satisfait des impacts

Après sa rencontre mercredi 27 juillet 2022 avec son homologue béninois, Patrice Talon au Palais de la Marina à Cotonou, le président de la République française s’est rendu, dans la soirée, au lycée EFE Montaigne puis à Sémè City, cité internationale de l’innovation et du savoir. A ces deux endroits, Emmanuel Macron était au contact de la jeunesse à travers différents projets qu’appuie la France au Bénin.

Sur les installations du lycée EFE Montaigne, il était question de sports. Le chef de l’Etat français accueilli ici par le ministre béninois des sports, certains membres de son cabinet et des présidents de Fédérations est allé constater l’impact de différents projets sportifs sur les jeunes filles béninoises dans diverses disciplines sportives. Que ça soit en football avec le projet « Championne » financé par l’Agence française de développement et mis en œuvre par Plan International qu’en Athlétisme, en Handball ou en Basketball à travers le projet « Sport au Féminin » que pilote l’Ambassade de France en collaboration avec le ministère béninois des sports et les Fédérations concernées, Emmanuel Macron a suivi avec beaucoup d’attention les prestations de ces filles sélectionnées et formées qui pour être footeuse professionnelle, handballeuse, basketteuse, athlète, coach, arbitres, etc. Aussi, la délégation française a pu voir les jeunes volontaires (filles comme garçons de 21 à 23 ans) du programme « Volontariats Paris 2024 », qui, par ailleurs, prendront part aux Jeux olympiques et paralympiques d’été Paris 2024. Dans l’ensemble, ce sont des filles qui allient études et sports et travaillent bien. Tout en souhaitant la bienvenue au président Macron en terre béninoise, elles lui ont exprimé leur remerciement avec comme souhait la pérennité des projets qui leur permettent d’apprendre de nouvelles techniques sportives, de s’épanouir et d’avoir une autre famille. « Je voulais vous dire qu’on croit beaucoup au sport, ça fait partie de ce que la France veut faire avec le Bénin pour les prochaines années et en particulier le sport pour les jeunes filles. Ce que vous êtes en train de faire, c’est d’apprendre un sport qui vous plaît, de vous faire des amis, d’avoir une pratique. Et en sport, c’est une formidable expérience et je pense que nous on est utile si on vous aide à avoir cette chance. La deuxième chose est que c’est bon pour la santé (…). La troisième chose, ça permet de former des athlètes et des futures championnes… J’espère que beaucoup d’entre vous pourront aller dans les meilleurs clubs… Mais surtout que vous pourrez aussi forger les grands clubs du Bénin, de toute la région de demain parce que je pense que c’est l’ambition légitime de votre génération ; c’est aussi ça qu’on veut faire avec vous. C’est bâtir justement des championnats qui permettent d’avoir plus de clubs amateurs, professionnels et structurés pour le sport masculin et féminin… Avec le sport aussi on apprend l’éducation sexuelle, on apprend des choses qui parfois ne sont pas parfois dites à la famille, dans le cadre de la famille », a déclaré le chef de l’Etat français devant cette jeunesse sportive et en présence du ministre des sports Oswald Homeky.

… à Sémè One, en face du lycée EFE Montaigne

La nuit tombante et au pas de charge, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron arrive à Sèmè One (Sèmè City) où il s’est adressé à des jeunes diplômés, formés à des métiers pratiques, à l’innovation et à l’entreprenariat. Quelques-uns d’entre eux, éloquemment, ont pu exprimer, devant l’hôte du Bénin leur talent et des préoccupations qui touchent à la jeunesse telles que l’employabilité, la fuite des cerveaux, etc. C’est justement tout l’intérêt de la visite du président français à Sèmè City où l’objectif est d’améliorer la formation et l’insertion professionnelle des jeunes du Bénin et d’Afrique de l’Ouest. A cet effet, dans le cadre de la rencontre entre les Présidents Patrice Talon et Emmanuel Macron à Cotonou, 11 accords de coopération ont été signés ; ce qui permet à Sèmè City d’initier une série de partenariats avec des institutions académiques et des entreprises de renommée internationale avec pour finalité de mettre en œuvre des formations adaptées aux besoins des entreprises du continent africain, tout en soutenant l’innovation « Made In Africa ». Sur place hier, en présence de l’hôte du Bénin et du ministre béninois des affaires étrangères, Aurelien Agbénonci, Sèmè City à travers sa Directrice générale Claude Borna, a signé le partenariat avec des universités et des entreprises françaises pour la mise en œuvre de plusieurs formations de qualité qui seront déployées dès 2022 pour répondre aux besoins de recrutement de secteurs en pénurie. L’objectif étant également d’offrir aux étudiants plus d’opportunités de stage, d’apprentissage et une meilleure insertion professionnelle grâce aux entreprises signataires. Cet accord n’est pas un accord de plus, a déclaré Claude Borna Directrice générale de l’Agence de développement de Sèmè City qui souligne que cela représente un engagement à co-construire. « Notre volonté, c’est d’accompagner ce mouvement qui est de former ici la jeunesse, de la former aux besoins de l’économie du Bénin, de la sous-région, réussir dans le même temps à la former à la recherche fondamentale, à l’excellence scientifique parce que c’est bon pour l’écosystème d’innovation et de création ; ce qui permet dans la durée de pouvoir réussir à voir des objectifs que j’ai évoqués (…). Je le dis parce que je considère que le rôle de la France n’est pas d’expliquer à la jeunesse africaine que son avenir, si elle le veut, est d’accéder à un circuit universitaire sur le sol français (…) Ce qu’on est en train de faire, c’est un vrai modèle de partenariat réciproque, équilibré. Nous donnons la possibilité à la jeunesse béninoise, mais avec une volonté d’avoir un emploi régional (…) vous aider à former ici tous les jeunes de la région… c’est de dire que c’est ici que ça se passe… », a conclu Emmanuel Macron, fier d’avoir pris part à cette signature d’accord de partenariat et à cet échange avec les jeunes.

JB