Covid-19/Surveillance épidémiologique au Bénin: Les résultats de l’étude “Streesco“ restitués

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Le Projet de renforcement de la surveillance épidémiologique au Bénin “Streesco“ arrive à échéance. Ainsi, par le truchement d’un atelier qui s’est déroulé jeudi, 22 septembre 2022, à l’Institut de recherche clinique du Bénin (Ircb), il a été procédé à la restitution des résultats de l’étude réalisée sur la pandémie du Covid-19 au Bénin…

 

Démarré depuis décembre 2020, le projet “Streesco“ prévu pour être mis en œuvre au Bénin et au Burkina Faso n’a été finalement réalisé qu’au Bénin. Ceci, en raison des réalités sécuritaires au Burkina Faso. Financée par l’Union européenne notamment par le partenariat Europe-Pays en développement pour les essais cliniques (Edctp), la présente étude vise à renforcer la surveillance épidémiologique sur trois sites sentinelles précisément à Cotonou, Allada et Natitingou. Portée par l’Institut de recherche clinique du Bénin (Ircb), elle a été réalisée avec le concours de l’Institut de recherche pour le développement (Ird), l’Institut de santé globale de Barcelone et le ministère de la santé. Procédant à la présentation du projet, Gilles Cottrell, épidémiologiste et co-investigateur principal du projet, a fait savoir que les stratégies de riposte contre la covid-19 visaient essentiellement à rompre les chaînes de transmission. Le projet a contribué au renforcement de capacités de certains laboratoires sur des sites sentinelles (achats de matériel iologique, des ressources humaines), l’analyse des stratégies de riposte, les difficultés d’implémentation ainsi que la perception des populations et des acteurs de la santé sur les stratégies de riposte. Des données enrichies sur les cas suspects, confirmés et contacts ont été également rendues disponibles sans oublier une estimation du risque d’exposition des personnels de santé, l’évaluation de l’intérêt de la surveillance sérologique et virologique, la perception de la stratégie vaccinale par les communautés. Quant à la coordonnatrice du projet, Dr Aurore Atchadé, elle a évoqué la méthodologie de l’étude qui se veut observationnelle multicentrique. De ses explications, il ressort que ladite étude s’est déroulée sur les trois phases d’organisation du dépistage des cas de COVID19 définies par le ministère de la santé. D’abord, dans les centres de tri et de dépistage Covid-19 puis dans les centres de santé communautaire et hôpitaux publics (ces 2 phases utilisant la PCR comme méthode de diagnostic), la troisième phase ayant ajouté les TDR antigéniques pour le diagnostic des cas. Selon le Dr Aurore Atchadé, 4846 participants ont été enrôlés pour la surveillance virologique dont 273 agents de santé et 365 cas contacts. Les femmes enceintes ont été la cible pour la surveillance sérologique. 1374 femmes enceintes ont été donc enrôlées.

Des résultats et des outils d’aide à la prise de décision…

Co-investigateur principal du projet, Gilles Cottrell estime que le projet a permis de mieux suivre la dynamique de la pandémie sur les trois sites sentinelles. En particulier l’étude a également permis de mieux cerner l’apparition de clusters de cas d’infections au SARS-COV-2 grâce à une analyse biostatistique et géo-épidémiologique moderne des données collectées.

Evoquant les résultats de l’étude, l’épidémiologiste laisse entendre que des données ont permis de caractériser certains déterminants de l’infection par le SARS-COV-2. Des données issues de l’étude sérologique ont permis de dégager une forte proportion de femmes enceintes asymptomatiques ayant été en contact avec le virus pendant leur grossesse. Ces chiffres suggèrent que le risque de contamination demeure élevé. “On sait que les personnes infectées par le virus mais ne ressentant pas de symptômes, et donc n’ayant pas été dépistées ont contribué dans le monde et en particulier au Bénin, à la diffusion de l’épidémie“ a-t-il ajouté. L’étude a également montré que les personnels de santé n’ont pas été également épargnés.

Une harmonisation de la stratégie de formation des personnels de santé a été également préconisée car il a été observé une certaine disparité dans les actions de formations aux mesures de protection contre le COVID19 entre les formations sanitaires. L’étude a permis de renseigner aussi la compréhension des populations de la stratégie vaccinale. Même si les mesures prises ont permis d’atteindre une couverture relativement bonne (plus de 35%) par rapport aux autres pays de la sous-région, la perception des populations n’a pas facilité les choses. “Les résultats montrent qu’il est vraiment nécessaire à la fois d’aller expliquer que même si on n’est pas malade, il est important de se vacciner“ a déclaré Gilles Cottrell. Car, les mesures prises sont parfois perçues comme des mesures coercitives, imposées sans être comprises. Pour le Représentant de l’Ird au Bénin, Nicaise Ndam, l’étude a permis de mettre en place un outil, un système de surveillance épidémiologique à la covid-19. Ceci, à travers une caractérisation des facteurs, déterminants qui ont modulé la dynamique de l’infection au Bénin. Il s’est, par ailleurs, réjoui du fait que des outils mis en place pourront servir à l’avenir, pour la surveillance de futures pandémies. Pour le Prof Achille Massougbodji, Directeur de l’Ircb, la restitution des résultats de l’étude revêt une importance capitale étant donné qu’elle permet aux acteurs d’échanger, de réfléchir sur les conséquences.

 

A.B

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