Célébration de la fête identitaire ‘’Gléxwé xwé’’: Une effervescence populaire autour des manifestations à Ouidah

(Un cachet spécial communiqué à la commémoration)

La cité des Kpassè a bouillonné, samedi 03 décembre 2022, aux sons d’une variété de tambours, de la fanfare et d’autres spectacles d’attraction vivants dans une liesse populaire. C’est la fête identitaire des fils et filles de Ouidah connu sous l’appellation de ‘’Gléxwé xwé’’ qui venait ainsi de lever ses rideaux pour le compte de l’édition 2022.  La 126ème édition qui se veut être « le début des plus belles éditions de cette commémoration » consacrée à la culture du Bénin en général et celle de Ouidah en particulier.

La première édition de cette fête identitaire dénommée ‘’Gléxwé xwé’’ remonte à 1896, soit 126 ans que les autochtones de cette belle cité historique du Bénin célèbrent avec ferveur leur origine et identité. Alors pour le compte de l’édition 2022, tout est mis en place pour marquer d’une pierre blanche la célébration qui a rallié autour du même plateau festif tous les dignes filles et fils de Ouidah. A cet effet, chants et danses, tenues d’apparat et variétés de rythmes ont eu droit de cité. Le Fort français de Ouidah, très restreint pour contenir le monde qui est venu prendre part aux manifestions, était emballé dans une ambiance de fête endiablée. « Il y a exactement 126 ans, nos ancêtres se sont retrouvés à Porto-Novo, comme le disait l’histoire, pour des raisons professionnelles et avaient compris la nécessité de réunir les filles et fils de Kpassè dans une creuset. Et donc en cette journée de 1896, ils ont initié pour la première fois ces festivités afin de conjuguer leur effort pour le vrai développement de la cité historique de Kpassè. Beaucoup d’années sont passées, mais plus que jamais, la nécessité d’unir les filles et fils de Ouidah reste d’actualité.  L’union, vous le savez très bien, elle ne se décrète pas, elle se vit. C’est un comportement, un état d’esprit et une façon de faire. Nous travaillons donc depuis à nous accepter, à nous pardonner mutuellement, à nous embrasser malgré les difficultés, les problèmes tels la langue et les dents. Dans ce sens, je reconnais que beaucoup d’effort ont été faits, mais tant qu’il reste à faire, rien n’est encore fait », fait savoir la première autorité communale de Ouidah, le Maire Christian Houétchénou.

La célébration est marquée par un géant spectacle de chorégraphie et de danse traditionnelles dénommé ‘’Les Racines’’. Un spectacle qui, pendant une heure trente, a tenu en haleine le public qui a effectué le déplacement du Fort Français de Ouidah. Concocté par le Professeur et maître chorégraphe Alladé Koffi Adolphe, ce spectacle riche en couleur et en image a été salué debout par un standing ovation. Tellement le génie était séduisant. Un spectacle qui retrace, au travers des mouvements de corps, les symboles de l’union sacrée autour de la culture de la cité des Kpassè. Organisée par l’Union général pour le développement de la commune de Ouidah (Ugdo), cette célébration est placée sous le thème « Ouidah terre écotouristique, de diversité et d’opportunité ».

Pour Servais Adjovi, « cette fête identitaire est un creuset d’échange mis en place par l’Ugdo  pour permettre aux fils et filles de la belle cité des kpassè de réfléchir sur le développement de la ville ».

Teddy GANDIGBE