(Canal+ Bénin, sponsor)
Les rideaux sont tombés, dimanche 11 décembre 2022, sur la 10e édition du Festival Lagunimages qui a mis en compétition, du 07 au 11 décembre 2022, les films, séries et documentaires de plusieurs pays. Samedi, une cérémonie de clôture a permis au comité d’organisation, en complicité avec les différents jurys, de décerner les prix aux œuvres d’esprits les plus méritants. Canal+ Bénin est partenaire de l’Association Lagunimages que dirige Sandra Adjaho.
« Enfin, nous sommes arrivés ! », c’est exclamé Sandra Adjaho, présidente de l’Association Lagunimages et Directrice du Festival. Pour elle, c’est un défi qui vient d’être relevé, celui de la tenue de la 10e édition du Festival Lagunimages, lequel a réuni pendant 5 jours à Cotonou des réalisateurs, des scénaristes, de acteurs de renom. Faisant le point des activités menées tout au long des 5 jours qu’a duré le festival, Sandra Adjaho a laissé entendre que le jury a commencé lundi déjà son travail de visualisation des films, séries et documentaires en compétition. Il y a eu ensuite des Master Class, les projections de films dans 7 différents espaces culturels. Des films qui étaient magnifiques, selon l’appréciation des amoureux du 7e art. Remerciant les partenaires qui l’ont accompagnée, Sandra Adjaho a décerné un satisfécit à Canal+ Bénin dont l’empreinte a contribué à la réussite de l’événement. Elle a invité les amoureux du cinéma à se joindre au comité d’organisation et aux invités de marque pour une visite touristique qui, dimanche 11 décembre, les a conduits à voir les nouveaux monuments érigés à Cotonou, puis sur le site de Gogotinkpon. Une soirée culturelle a aussi eu lieu ce dimanche à Africa Sound City.
Les Palmarès
76 films étaient en compétition dont 40 nominés Béninois. Au terme du travail des trois jurys, 10 trophées ont été décernés. Aucun prix n’a été décerné dans la catégorie Long métrage et Séries. Pour le metteur en scène Tola Koukoui, président de ce jury, les thématiques sont certes dignes d’être exploitées, mais il y avait des lacunes. Unanimement donc le jury, composé d’experts dans leurs domaines, a décidé de ne pas attribuer de prix, mais des encouragements à certains dont les œuvres ont quand attiré l’attention du jury. Tola Koukoui invite les postulants de cette catégorie à la patience et à la persévérance dans l’effort.
Voici les prix décernés
Catégorie film d’animation : Gromonmon de Laurent Pantaléon (Île Maurice)
Court Métrage
Meilleure interprétation masculine : Fulbert Kan Konan dans « Vices » (Côte d’Ivoire)
Meilleure interprétation féminine : Tracy Meud’Z dans « Le Retour » (Maroc)
Prix du jury : « Houminvi » de Gilles Darline et Giovannia Atodjinou Zinsou
Meilleur documentaire : « Mort et Cash » de Lionel Doyigbé (Bénin)
Meilleure fiction : « Xeer Bu Ganjarude » de Babacar H. Dia (Sénégal)
Long Métrage
Pas de prix. Mais des encouragements à :
« La Canne du roi » de Reinlinght Tchobo (Bénin) ; « Warned » de Mathieu B. Etogo (Cameroun) ; « Karma » de Abdoul Bagué et « Bangui Unité Spéciale » de Elvire Adjamonsi.
Ils expriment
Fulbert Kan Konan : « C’est un prestige pour moi de remporter ce prix »
« Je suis réalisateur producteur ivoirien. C’est un prestige pour moi de remporter ce prix. C’est une grande fierté parce que j’ai appris que c’est l’un des anciens festivals qui existent au Bénin et remporter un tel prix est vraiment une fierté et ça m’a permis de découvrir le Bénin qui est un très beau pays. L’aventure était belle. J’ai été très bien reçu, entouré par de belles personnes, de très bons films, une très belle organisation. J’ai remarqué qu’il n’y a pas assez de réalisateurs béninois qui sont venus. J’aurais aimé faire la connaissance de plusieurs réalisateurs, voir comment on peut faire des collaborations. Mais je pense qu’à la prochaine édition, ça va mieux se tenir. »
Tola Koukoui : « … il y a du travail et il faut en prendre conscience »
« C’était une très belle aventure. C’est rarement qu’il m’est donné de présider un jury aussi complémentaire les uns des autres. Nous avons pris conscience de ce que chacun de nous était et nous avons mis tout ça au service des films que nous avons visionnés. Ce qui nous a amené au résultat que nous avons donné, sans complaisance, il n’y a pas de prix, c’est vrai. Mais il y a un encouragement parce que sur le sentier, il y a du travail et il faut en prendre conscience. Et ce n’est pas pour rien que les courts métrages ont été récompensés parce que ça demande moins de temps, plus de travail et c’est moins contraignant. Un long métrage, quand on n’est pas passé par le court métrage, quand on va au long métrage directement, c’est ce à quoi on assiste. Il faut rétropédaler, revenir un peu en arrière et savoir que quand on a envie de réussir, il faut s’en donner les moyens et le temps ».